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Entendu - Page 28

  • Sombre

    A l’heure tardive où j’écris ces lignes, j’ignore le résultat de l’élection présidentielle aux Etats-Unis et, par conséquent, j’en suis au stade de l’observation d’une profonde mutation dans les commentaires entendus ou lus un peu partout. Il est assez étonnant de constater en effet que, de droite comme de gauche, en France et ailleurs (y compris aux Etats-Unis et pas seulement dans le camp démocrate), les langues semblent se délier à l’approche du verdict des urnes. Il y a unanimité pour dire que le bilan des années Bush aura été celui d’un désastre politique, économique, culturel et moral. Le temps semble bien loin où la France était montrée du doigt pour avoir osé ne pas s’engouffrer dans le bourbier irakien. Et les historiens n’auront pas besoin d’attendre longtemps avant de ranger le futur ex-président dans la boîte noire des catastrophes planétaires.

  • Renversement

    Je regardais le journal de France 2 voici quelques jours lorsque la présentatrice remercia une comédienne d’avoir accepté de se rendre sur le plateau afin de parler de son «one woman show» à venir dans une salle parisienne. Au-delà d’une formule de politesse, ces remerciements me paraissent totalement incongrus si l’on veut bien faire la part des choses et se rappeler qu’à l’origine de cette entretien se trouve un(e) attaché(e) de presse qui a fait son boulot, ni plus ni moins. Il (ou elle) a réussi à placer son produit dans le cadre d’un plan médias savamment organisé. Le produit, c’est le spectacle de la comédienne, bien entendu. Par conséquent, la chaîne de «service public» n’a pas à se répandre en remerciements au moment de l’interview, à moins d’annoncer franchement la couleur. Tout cela est finalement bien hypocrite.

  • Histoire

    blue_wind_story.jpgCette Blue Wind Story constitue un excellent guide d’initiation à la musique d’Henri Texier. Avec une compilation proposant plus de deux heures de musique sélectionnées dans son répertoire en tant que leader au cours des vingt dernières années (tous les disques originaux étant disponibles chez Label Bleu), le contrebassiste administre une formidable démonstration de lyrisme. Sa musique – un chant – est aussi l’occasion pour ses nombreux compagnons, tous prestigieux, de donner le meilleur d’eux-mêmes, comme ici François Corneloup dont le chorus au saxophone baryton sur «Lady Bertrand» est un petit moment de magie. Voilà un disque qui risque de donner l’envie à pas mal de gens d’en savoir un peu plus sur ce grand monsieur qu’est Henri Texier. Et ils auront bien raison !

    On peut acheter le disque ICI par exemple.

  • Intégrale

    Rassurez-vous, malgré son titre, cette note n'aura aucune coloration mathématique (bien qu'elle soit la centième de ce blog) mais n'en est pas moins d'ordre quantitatif. Ma fille, qui a volontiers l'esprit taquin, étant en cela la digne héritière de son géniteur, celui qu'un professeur de latin avait surnommé Publius Dicax - si vous me suivez, vous aurez compris que je parle de moi - n'hésite pas à s'adjoindre les services complices de son compagnon pour se moquer de moi... Lorsque l'un et l'autre entendent un musicien ou un chanteur, à la radio ou à la télévision les voilà qui se mettent à m'imiter et à me faire dire : "Oh, mais je le connais, j'ai l'intégrale à la maison !". Ils n'ont pas tout à fait tort, je le concède volontiers, tant il est vrai qu'à partir du moment où je m'intéresse à un musicien, voire à un écrivain, je ressens le besoin de découvrir, sinon toute sa discographie, du moins le maximum de ce qui est disponible. Alors, oui, sous certains aspects, la Maison Rose ressemble un peu à la succursale d'un disquaire où les références, sous toutes formes, se comptent par milliers. On peut y écouter, je cite quelques exemples au hasard, tout Magma, tout Coltrane, tout Manset, tout Neil Young, tout Eric Clapton, tout Pink Floyd, tout Van Morrison, tout John Mc Laughlin, tout Henri Texier, tout Jimi Hendrix, tout Yes, tout King Crimson, tout Alan Stivell, tout Brassens, tout Brel, tout Gainsbourg, tout Trénet, etc etc... Et je ne parle même pas des Beatles, des Rolling Stones ni même du Grateful Dead, dont les enregistrements finissent par être impossible à dénombrer. Je suis ainsi fait, c'est une marque de respect pour les artistes que de ne pas se contenter de piocher un peu au hasard dans leurs oeuvres. Elles sont souvent le fruit de leur vie et de leur cheminement personnel et sont en cela de grandes et belles histoires. Alors quand c'est possible, oui ma fille, j'ai l'intégrale à la maison !

  • Renversant

    Très étonnant ce discours de notre actuel président - premier ministre qui, au nom du pragmatisme (traduisez en langage politique : pilotage à vue), remet à l'honneur les contrats aidés, qu'il vomissait voici un an, sous les applaudissements d'un parterre de fidèles qui doivent avoir des crampes d'estomac à force d'avaler des couleuvres et de manger leur chapeau. Pendant ce temps, la gauche (ou ce qu'il en reste) hausse les épaules en évoquant des mesurettes, alors même que ces solutions avaient été fortement à l'ordre du jour sous l'égide du dernier gouvernement qu'elle avait eu en charge. A l'époque, je crois même que ses responsables en tiraient quelque fierté.
    Je ne critique aucunement les mesures prises, la situation me paraissant tellement complexe et grave que je me sens dans l'incapacité d'être gagné par le moindre début d'une idée pouvant constituer une solution. A vrai dire, je n'envie pas le moins du monde ceux de nos élus qui exercent d'aussi lourdes responsabilités. Non, ce qui est navrant, c'est l'infantilisme qui règne parmi la classe politique : cette somme d'attitudes, sur tout l'échiquier, offre un spectacle lamentable qui ne me paraît pas de nature à aider les français à s'en sortir un jour.
    Et je ne parle même pas du facteur bavard, qui pérore de son discours automatique, et se complait dans une démagogie électoralement payante...

  • Pianistes

    bojan_z.jpgQuelques lignes suffiront ici pour vous rediriger vers la lecture d'un article (long, avec des phrases compliquées parfois, des virgules, etc) que j'ai consacré sur mon blog Maître Chronique à un grand monsieur de la musique, le pianiste Bojan Zulfikarpasic, plus connu sous le raccourci de Bojan Z. Ce texte est le fruit d'un travail réalisé dans le cadre d'un collectif de passionnés de la musique et du jazz tout particulièrement. J'ai indiqué en introduction de ma contribution tous les liens vers les autres notes, dont je vous recommande la lecture.

    Et pour vous donner envie d'en savoir plus, quelques minutes de musique interprétée par Bojan Z : le pianiste reprend ici, sur son album Solobsession, un thème d'Henri Texier qu'on avait pu découvrir deux fois par le passé, "Don't Buy Ivory Anymore".

    Lire l'article complet

  • Recueilli

    epok4.jpgAu printemps 2005, Magma investissait la petite salle du Triton au Lilas durant quatre semaines, chacune d’entre elles correspondant à une «Epok» de son répertoire qui faisait l’objet d’une relecture quasi intégrale. En cette période de Toussaint, pourquoi ne pas écouter «The Night We Died», aérien et tout simplement magnifique ? C’est une autre facette de la musique de Christian Vander, sans batterie, habitée de la seule force du chant. Et une bonne occasion de rappeler que cet événement à fait l’objet d’une édition sous la forme de quatre DVD fort bien réalisés.



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  • Visionnaire

    Amusante chronique "politiquement incorrecte" de Frédéric Bonnaud sur Europe 1... L'aiguillon quotidien de la station s'est amusé à rediffuser un extrait du discours donné par le candidat UMP à l'élection présidentielle, le 14 septembre 2006. De retour des Etats-Unis, visiblement encore sous le charme des merveilles ultra-libérales et devant un parterre de courtisans eux-mêmes énamourés, le futur président s'est engagé dans une brillante démonstration où les bienfaits du recours au crédit hypothécaire étaient soulignés avec insistance. Il se permettait, comme de coutume, d'expliquer que - selon le grand principe de l'herbe plus verte ailleurs - la France était très en retard, avec ses 56% de propriétaires, contre 70% de l'autre côté de l'Atlantique. Pas de doute, voilà ce dont notre pays avait besoin pour s'en sortir ! On sait depuis peu ce qu'il est advenu de ce château de cartes spéculatif et de la facture très salée qui nous sera présentée. Ce même candidat devenu président vient en outre de découvrir l'existence de "paradis fiscaux"... Devant de telles menaces, on tremble pour eux, vraiment !

  • Solitaire

    etranges_fantaisies.jpgPremière aventure discographique pour le pianiste Jean-Michel Albertucci, qui choisit la redoutable épreuve du disque en solo. Guidées par le hasard tel que le définissait Nietzche dans le Gai Savoir : «il lui arrive de conduire notre main, et la providence la plus souverainement sage ne pourrait concevoir de plus belle musique que celle qu’exécute alors avec brio notre main insensée», ses Etranges Fantaisies nous emportent pour une longue et belle promenade méditative. Les esprits vagabonds se réjouiront de cette heure de musique qui n’appartient qu’à elle-même et dont le fil conducteur est celui de la liberté.

    On peut se procurer le disque ICI.

  • Tenace

    Il y a quelques jours sur France Inter, un libraire installé à Meymac évoquait son activité et sa volonté de ne pas s’asservir à une logique trop commerciale pour privilégier ce qu’il croit être une littérature de qualité. Il semblait même s’étonner de trouver une clientèle plus nombreuse qu’il ne l’espérait au départ. Au détour d’une phrase, il rappelait que, je le cite, « la culture est source de développement ». Une sorte d’antithèse des propos tenus voici quelques années par un prétendu responsable d’une chaîne de télévision qui se targuait de rendre les cerveaux disponibles à la consommation. Et un rappel pour nos dirigeants actuels, qui seraient bien inspirés de ne pas fouler du pied certaines richesses qui ne se comptabilisent pas du côté du Palais Brongniart.

  • Brillant

    yaron_herman.jpgEtrange réflexion d'un spectateur voisin lors du récent concert du trio de Yaron Herman à la Salle Poirel, dans le cadre du festival Nancy Jazz Pulsations : "Il ne se passe rien...". Visiblement venu là à l'instigation de sa compagne beaucoup plus enthousiaste, le jeune homme n'est pas entré dans l'univers tour à tour introspectif et explosif du pianiste pourtant riche de mille beautés. Dommage pour lui, parce qu'à 27 ans, Yaron Herman - entré en musique en un temps record après qu'un accident l'ait empêché de devenir basketteur professionnel - se présente comme l'une des figures les plus passionnantes du jazz contemporain. Et l'on peut-être sûr qu'avec lui, il se passera quelque chose et pour se faire une idée de son talent, quelle meilleure introduction que son récent album A Time For Everything ?

  • Loupé

    loupe.jpg
    J’ai bien compris que nous vivions une période de crise. J’ai bien compris – pour employer un mot en vogue – que la socialisation des pertes cumulées des banques et autres organismes financiers était possible, nécessaire et réalisable dans un délai très court. J’ai bien compris que cet mécanisme de socialisation devenait subitement plus compliqué à mettre en œuvre lorsque ces mêmes banques et organismes financiers engrangeaient des profits. J’ai bien compris, aussi, qu’il était presque impossible, à moins d’un montage financier digne des usines à gaz concoctées par un hybride du Facteur Cheval et de l’un de nos énarques conseillers des princes, de trouver de quoi financer une mesure comme le RSA. Et j’ai, pour finir, bien compris qu’une réunion au sommet des gouvernements européens pouvait libérer des sommes gigantesques destinées à nous sortir de l’impasse.
    En fait, je crois que je ne comprends plus. Je comprends seulement qu’il devient nécessaire, si l’on veut décrypter l’actualité, de s’acheter une loupe pour commencer à trouver un début d’explication.

  • Méprisant

    Il y a dans mon voisinage de drôles de personnes. Tenez, je connais quelqu’un – catholique pratiquant – qui habite non loin de la Maison Rose et porte sur certains de ses contemporains un regard bien étrange. Je bavardais tranquillement avec lui voici peu et nous évoquions l’histoire célèbre de mon trottoir et de sa réfection. Mais alors que je venais de lui expliquer que j’avais dû contacter à plusieurs reprises les services techniques de la mairie pour obtenir un aménagement devenu nécessaire, il eut cette remarque qui traduit, selon moi, une vision toute particulière de la hiérarchie sociale : « Oh, mais pourquoi avez-vous fait ça ? Moi, si j’ai besoin, je vais voir les ouvriers, je leur offre une bouteille de vin et on n’en parle plus ! ». Ah oui ? Encore un peu, il leur lancerait des cacahuètes… avant d'aller à la messe !

  • Tonique

    herve_sellin.jpgL’histoire veut que Marciac New York Express soit le fruit d’une commande passé voici quelques années maintenant à Hervé Sellin dans le cadre du Festival de Marciac, sous la houlette de Wynton Marsalis. Quelle bonne idée ! En réunissant sous forme de Tentet une sorte de dream team du jazz actuel (citons, entre autres, les saxophonistes Sylvain Beuf, Stéphane Guillaume, Stéphane Chausse, le pétulant tromboniste Gueorgui Kornazov ou le très efficace Karl Jannuska à la batterie), Hervé Sellin, pianiste arrangeur chef d'orchestre, réussit le tour de force de nous proposer une musique qui possède cette faculté rare d’éclipser toutes les autres pendant un bon moment. Voilà du jazz gorgé de sève, d’une très haute tenue, servie par des musiciens au mieux de leur forme.
    On peut se procurer facilement ce très beau disque, par exemple ICI.
    En écoute, un extrait de «Les deux clochers»

  • Travaux

    travaux_pratiques.jpgUn salut dominical à l’incomparable Albert Marcoeur, toujours bien entouré de ses frères, qui trace une drôle de route sur le chemin de la musique et de la chanson françaises. Assez loin, mais en apparence seulement, des explosions bouillonnantes et des délires de ses premiers albums au milieu des années 70, son nouvel opus appelé «Travaux Publics», faussement lisse, est un petit ovni qu’il n’est pas interdit de découvrir et qui nous rappelle que ce bourguignon sexagénaire est un magnifique tourneur de mots. Il est encore temps de partir à sa rencontre, j’en parle un peu plus en détail dans une récente chronique de Citizen Jazz.

  • Egyptien

    rocking_the_cradle.jpgL’histoire retiendra très certainement les années qui viennent de s’écouler aux Etats-Unis comme une période noire tant le bilan de leur actuel président paraît catastrophique : qu’il s’agisse d’économie, d’écologie, de sécurité, de société ou de diplomatie, il n’y aura rien à sauver de ces huit années. On frôle le désastre chaque jour.
    Voilà une raison de plus de me réjouir de l’arrivée, il y a deux jours dans ma boîte aux lettres, d’un bel objet en provenance d’outre-Atlantique : «Rocking the Cradle» est le témoignage sonore et visuel des concerts donnés les 15 et 16 septembre 1978 par le Grateful Dead en Egypte, au pied de la pyramide de Gizeh. Quatre heures de musique, avec en prime un DVD où l’on voit le groupe sur scène mais aussi en villégiature sous un soleil de plomb. Et un digipack malin qui déploie deux pyramides quand on l'ouvre. Un petit bonheur qui ne se refuse pas.
    Loin de moi l'idée de prétendre que tout était parfait là-bas il y a trente ans... Mais tout de même : l'écoute de ces belles minutes où les musiciens du Dead convient sur scène Hamza El Din et son Nubian Youth Choir pour un étonnant «Ollin Arageed» nous renvoie l'image d'un pays humaniste et ouvert aux cultures du monde, celle de l'Amérique qu'on aime.
    Il faut qu’elle revienne et chasse ses démons, y compris lorsque ceux-ci portent un jupon !

  • Perfide

    Alors qu’il patientait dans la cour de l’Elysée en compagnie de quelques uns de ses homologues hexagonaux, un journaliste anglais s’étonnait de constater que la France n’est décidément pas un pays comme les autres. Je le cite de mémoire : «Vos dirigeants expliquent que la France est bien protégée de la crise financière qui secoue le monde, mais ils sont convoqués à cinq heures du matin pour une réunion de crise». Etonnant, non ? Il faut vraiment être anglais pour avoir l’esprit aussi tordu…

  • Bluesy

    gd_luxembourg.jpgJ’ai mis récemment la main (et l’oreille par la même occasion) sur un enregistrement inédit du Grateful Dead. Ce concert, enregistré pour Radio Luxembourg le 15 mai 1972 s’inscrit dans la vaste tournée européenne entreprise par le groupe cette année-là et qui avait abouti quelques mois plus tard à la publication d’un magnifique triple album ("Europe '72", suivi bien des années plus tard par un sompteux quadruple CD intitulé "Steppin' Out With The Grateful Dead").
    Bienfait des imperfections sonores et d’une balance un peu déséquilibrée parfois, ce concert printanier met particulièrement en valeur le travail de rythmicien de Bob Weir : aux côtés de Jerry Garcia, le guitariste est pour beaucoup dans la couleur sonore du Grateful Dead, il est bon de le rappeler. Mais ce disque est aussi un témoignage vibrant du rôle d’un membre fondateur du groupe, Ron Mc Kernan. Usé par l’alcool et autres substances nocives, ce chanteur harmoniciste organiste, qui était à lui seul l’âme «blues» du groupe, n’avait plus que quelques mois à vivre. Celui qu’on surnommait Pig Pen mourra en effet le 8 mars 1973, il n’avait pas encore 28 ans. Ses prestations sont ici très émouvantes, comme par exemple sur cette version de "Chinatown Shuffle".

  • Boursouflé

    Totalement surréaliste et presque nauséeuse, cette interview croisée des deux principaux prétendants à la présidence de la dispendieuse maison de retraite dorée qu’on appelle le Sénat. Le premier, ancien chef du gouvernement qui m’a toujours fait penser au personnage de Collignon dans le film «Amélie Poulain», explique à qui veut bien l’entendre qu’il est le bon candidat parce que le plus gaulliste. Ah ? Et ça veut dire quoi ? Quel rapport ? Gaulliste en 2008, quelqu’un peut éclairer ma lanterne ? Quant au second, la face rougeaude et la panse en avant, dont on nous certifie qu’il fut ministre, il soutient mordicus qu’il ne pratique pas le moins du monde le lobbying auprès de ses petits camarades. Non, non, il rend visite à ses amis, c’est bien normal. L’un et l’autre, en revanche, sont bien d’accord pour ne pas dire un seul mot sur l’archaïsme de cette assemblée endormie, ni sur le mode d’élection des sénateurs, qui appartient pourtant à un autre âge…

  • Incorrigible

    Intéressant débat entendu la semaine dernière sur France Inter, qui opposait deux chroniqueurs chargés d’évoquer la crise gigantesque qui secoue le monde de la finance internationale et, de fait, nos économies. Dominique Seux (tendance boursicoto-néo libérale) expliquait à son contradicteur (Bernard Maris, dont la sensibilité est nettement plus à gauche) que ce qui se passe actuellement n’est pas, je le cite, «une crise du système mais une crise dans le système» et qu’il s’agit là, je cite encore, «d’un processus darwinien, de sélection naturelle». Ben voyons… Autrement dit, selon cet exégète du moins d’Etat, voire du pas d’Etat du tout, on ne saurait imaginer un autre système pour régir notre monde que celui qui sévit actuellement et dont les dégâts sont gigantesques, chacun pourra vite le mesurer. Même lorsque les banques d’investissement américaines – symboles de cet ultralibéralisme sauvage – viennent pitoyablement frapper à la porte de l’Etat en question et de sa Réserve Fédérale pour leur sortir la tête de l’eau. Petit vermisseau de contribuable, laisse donc les spéculateurs engranger les bénéfices quand tout va bien, sache qu’il n’existe aucune alternative à ce système pervers, mais qu’on te videra les poches pour lui sauver la mise… Puisqu'on te le dit !