Décadanse
Tiens, aujourd’hui, j’endosse le costume du vieux con… J’ai regardé d’un œil distrait à la télévision un documentaire consacré au «spring break». Qu’est-ce donc ? Pour faire court, prenez des étudiants par centaines venus des quatre coins de la planète : ils décident de se rassembler aux Etats-Unis du côté de Panama City pour picoler, se défoncer, vomir, manger une infâme fast-bouffe, se sauter les uns sur les autres en tenue légère voire sans tenue du tout, passer des nuits entières dans des boîtes parfaitement contrôlées par un homme d’affaire cynique et avisé. Pour finir leur séjour dans un état lamentable, le portefeuille vide, l'oeil hagard. On frémit en entendant un jeune français - au look école de commerce - appeler de ses vœux l’importation d’une telle manifestation dans notre pays, parce que l’on devine que ses désirs seront bientôt satisfaits. Il y a là quelque chose qui évoque une décadence de nos sociétés occidentales. Affligeant.