Progressif
Je me suis replongé cet été dans les premières années de la musique du groupe anglais YES, appartenant à un genre qu’il est de bon ton de railler parfois aujourd’hui, le rock progressif. Si ce qu’a pu produire cette formation à compter de la deuxième moitié des années 70 est de moindre intérêt (avant de tendre vers la redite et aujourd'hui l'autocélébration), les premiers albums marquent une évolution très spectaculaire, entre 1969 et 1974. On se trouve là face à une démarche artistique qui ne manqua pas d'être contestée en son temps et qui visait à s’émanciper du cadre trop limité du rock pour explorer des univers plus symphoniques, virtuoses et beaucoup plus complexes dans les arrangements, sans jamais perdre une spontanéité toute électrique. A cet égard, «Close to the Edge», paru en 1972, en est probablement le meilleur exemple. A (re)découvrir avec ce court extrait, avant de l'acheter, ICI par exemple. S'il n'y en avait qu'un...
Commentaires
Cher Maître Chronique , comment vas-tu ?
Dieu sait combien j'apprécie tes articles (et pas seulement ceux me concernant :-)...).
Je me permet de réagir car à mon avis l'album de Yes "Going for the One" ,de 1976 il me semble, mérite de figurer dans le top des albums de Rock Progressif !
C'est grâce à ce disque que j'ai découvert ce groupe ! il y a sans doute un côté affectif et nostalgique ! eh oui, j'avais 15 ans !...:-) mais je l'ai réécouté récemment et je trouve qu'il tient encore sacrément la route.
C'est vrai qu'après ça s'est gâté ! notamment l'album (dont j'ai oublié le nom )avec le chanteur et le clavier des Buggles ( vidéo killed the radio star ...).
Quoiqu'il en soit, ce groupe reste une référence !
à bientôt cher Maître !
Hervé
Bonjour Hervé,
merci de ton passage ici, tu es le bienvenu et tu peux revenir quand tu veux.
L'album dont tu as oublié le nom, avec les deux musiciens des Buggles, Trevor Horn et Geoff Downes, s'appelait "Drama" et il est sorti en 1980. A ce sujet, une anecdote : jamais par la suite Jon Anderson, LE chanteur de Yes n'a voulu jouer sur scène une composition de ce disque auquel il n'avait pas participé.
Tu parles de nostalgie. J'en suis victime moi aussi, très probablement et je garde un souvenir magique de la découverte de "Close to the Edge" et son line up jamais égalé, notamment avec la batterie magnifique de Bill Bruford qui manque un peu aux disques suivants. Mais c'est vrai que "Going for the One" fait partie des disques qui supportent aujourd'hui encore une écoute répétée.
YES devait effectuer une tournée cette année mais elle a dû être annulée pour cause de problèmes respiratoires dont Jon Anderson est victime.
Tiens, si tu aimes Jon Anderson, jette donc une petite oreille aux quatre albums qu'il a enregistrés avec Vangelis : c'est souvent magnifique !
A bientôt.