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Musiques buissonnières - Page 31

  • Live

    Pendant que nos « chers » dirigeants continuent d'accabler Internet et de désigner le réseau à la vindicte populaire, confondant visiblement fièvre et thermomètre, et d'en faire un sujet de politique répressive alors qu'ils seraient bien avisés de se rendre compte qu'ils disposent là d'un formidable outil propre à devenir un instrument capital dans l'aménagement du territoire, me vient l'envie, tel un gamin, de me réjouir des bienfaits de l'immédiateté rendue possible par la vitesse de circulation des informations sur la Toile. En toute légalité et en m'appuyant sur un petit exemple, celui de mon vieux groupe fétiche, le Grateful Dead, dont la résurrection sous le nom de The Dead est quasi miraculeuse (j'en reparlerai, ailleurs, très bientôt). Voici donc six musiciens qui ont entamé une série de 22 concerts (le Dead Spring Tour 2009) depuis le 12 avril et jusqu'au 16 mai. Tout ceci se déroulant aux Etats-Unis exclusivement, il y a une petite frustration pour la poignée d'européens dont je fais partie qui savent qu'ils ont bien peu de chances de réaliser leur vieux rêve d'une scène hexagonale (la seule fois où j'étais à deux doigts de voir le Grateful Dead sur scène, le concert a été... annulé ! C'était en 1981...). Fort heureusement, Internet est là qui nous permet, 48 heures après, de télécharger pour une somme modique (entre 12 et 10 € selon le format choisi, Flac ou mp3 256) chaque concert - soit trois heures de musique - avec une qualité de son irréprochable. Autant dire que je vais me régaler dans les mois à venir...

  • Solidaire

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    Mes « horaires de sortie » et ma baisse de forme temporaire étant incompatibles avec toute participation à un long défilé en ce premier jour de mai, je me vois contraint de m'associer de loin avec tous ceux qui - victimes de la crise ou tout simplement demandeurs d'une France moins inégalitaire, moins stupidement comptable, plus partageuse (et pas seulement des pertes engendrées par une poignée d'individus nocifs) - se réuniront aujourd'hui pour exprimer leurs inquiétudes, sans forcément espérer être entendus. Ce muguet en est le symbole, on l'aura compris. Ces quelques lignes vous auront par ailleurs permis d'échapper à ma rituelle complainte sur ce jour fatidique de l'année qui m'a souvent valu bien des déboires et que je ne peux considérer sans une certaine inquiétude. 

  • Grève

    En raison de l'arrêt de travail de certaines catégories de personnel, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer aujourd'hui la lecture d'un texte quotidien sur ce blog. Nous présentons d'ores et déjà nos excuses à nos lecteurs et leur donnons rendez-vous d'ici à quelque temps, lorsque le mouvement de grève, reconductible, aura pris fin. A très bientôt.

  • Palpitation

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    Passage - 120 X 60 cm - Flow 2009

    Il faut parfois se méfier des coups de cœur, surtout lorsque, comme moi, on est porteur d'un pace maker ! Mais il est bon aussi, de temps à autre, de ne pas prendre le temps de la réflexion et de se laisser emporter par une impulsion, quitte ensuite à tourner et retourner dans sa tête toutes les idées qui s'agitent et vous pointent du doigt en vous désignant comme être humain déraisonnable. Mais comment comprendre alors ce phénomène par lequel, alors que vous êtes face à une toile, vous êtes saisi par une certitude : cette peinture est faite pour vous, vous savez d'ores et déjà où elle prendra place dans votre salon, l'hésitation n'est pas de mise ? J'ai été la victime de ce sortilège hier après-midi alors que j'entrais dans la galerie d'Arnaud Flow, en vieille ville à Nancy. C'est un jeune peintre dont j'avais déjà évoqué le travail voici quelques mois et dont le travail me fascine. Quant à ces personnages en mouvement, traversant une rue (de Paris ou d'ailleurs), cette scène résolument ancrée dans un quotidien urbain et contemporain, et puis... cette animation flottante jouée par un beau de coup de pinceau, lui aussi en mouvement et créant un flou dynamique et énigmatique : ils m'attendaient ! Durant quelques secondes, j'ai pensé à la pochette d'Abbey Road, le disque des Beatles, probablement en raison de la traversée d'une rue. Et puis, très vite, j'ai entendu la musique de Steve Reich, celle de City Life : le compositeur avait enregistré des bruits dans New York avant de créer son propre environnement en s'appuyant sur leur rythme. Voici donc cette association que je m'autorise, j'espère qu'elle suscitera l'approbation d'Arnaud.

  • Décourageant

    nouveaux_chemins_connaissance.jpgJ'écoutais hier dans ma voiture l'émission « Les nouveaux chemins de la connaissance », animée par Raphaël Enthoven sur France Culture (chacun ses perversions...), dont le principe était cette semaine de demander à des professeurs de philosophie de s'imposer à eux-mêmes les épreuves qu'ils infligent à leurs élèves dans le cadre du Baccalauréat. Le thème en était : « L'homme peut-il être inhumain ? ». Une émission supposée, je cite là les producteurs de l'émission « destinée à distiller des conseils méthodologiques et à montrer comment la philosophie ne fait en somme que reprendre et formaliser les questions que se pose tout un chacun ». Fichtre ! Diantre ! Je crois que je suis bien heureux de ne plus être un élève de terminale depuis des décennies parce que... au bout d'un bon quart d'heure, j'étais complètement perdu, l'animateur lui-même avait un peu de mal à suivre le fil de la pensée de son interlocutrice dont le raisonnement me semblait en décalage total avec l'idée qu'il s'agissait d'aider des jeunes de 18 ans à répondre clairement à cette question. J'espère pour nos futurs bacheliers que peu d'entre se sont coltinés ce pensum qui frisait parfois le hors-sujet. Et pour ce qui est de philosopher, je crois que je préfère m'en remettre à quelqu'un comme Michel Onfray, dont la pensée me paraît un tantinet moins sinueuse...

  • Mitigé

    millenium.jpgJe viens de terminer la lecture de la trilogie « Millenium », écrite par le suédois Stieg Larsson (qui s'est pris en 2004 de la drôle d'idée de mourir d'une crise cardiaque juste après en avoir remis le dernier manuscrit à son éditeur) et je retire de ces trois gros bouquins des sentiments contradictoires. Parce que j'ai dévoré cette suite dans un temps très court, happé par les histoires que l'auteur inscrit dans un contexte sociologique réaliste et complexe (certains passages annoncent d'une façon mystérieusement prémonitoire la crise financière que nous subissons), je me suis laissé embarquer assez naturellement dans le quotidien de personnages à la fois hors du commun mais qui restent très proches de nous. De plus, il faut souligner que les outils informatiques sont en général décrits avec justesse, ce qui est rarement le cas. Même si je ne suis pas certain que le meilleur des hackers serait capable de réaliser les prouesses de Lisbeth Salander... N'empêche, l'auteur sait ce qu'est un Mac, il connaît le monde des imprimeurs et de l'édition, ça ne fait aucun doute. Mais quel dommage que le style de ces bouquins soit si pauvre et truffé d'une ribambelle de barbarismes qui nous auraient valu, du temps de nos rédactions, des notes difficiles à présenter à nos parents. Comme si, pour toucher le public le plus large possible, il fallait, encore et toujours, niveler par le bas, ne pas lui faire prendre le risque d'un effort de concentration minimal. J'avoue que je redoute l'adaptation au cinéma qui vient d'être faite du premier tome, parce que je devine que le spectaculaire et le violent l'emporteront sur tout le reste alors que le sujet est plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. Je crois que je n'irai pas voir le film, d'ailleurs. Et comme par une sorte d'effet de compensation, voilà que me vient le besoin de me replonger dans « La recherche du temps perdu », de me noyer dans ses phrases longues et méditatives, comme on viendrait à boire à l'eau d'une source claire pour se purifier.

  • Écoulement

    Tous les matins, c'est le même spectacle un peu désolant... Laissez-moi vous expliquer : j'habite une rue qui est perpendiculaire à l'un des grands axes de ma ville, celui qui traverse Nancy du nord au sud. Alors forcément, vers huit heures, la périphérie laborieuse (enfin, ce qu'il en reste, parce qu'au train où vont les choses...) s'y engouffre, armée de ses innombrables voitures (de taille très souvent disproportionnée à l'usage qui en est généralement fait, mais c'est là une autre histoire), et ce qui doit arriver... arrive ! Le bouchon matinal ! Certains de mes concitoyens, pensant échapper à cette constipation automobile, et se croyant plus malins que leurs congénères, quittent brusquement la file d'attente pour débouler, au mépris de toutes les règles les plus élémentaires de la prudence, vers les axes perpendiculaires. Dont ma rue est un excellent exemple. Moi, piéton sonorisé (je badigeonne actuellement mes tympans du très beau disque de l'Orchestre National de Jazz consacré à la musique de Robert Wyatt), je suis là, un peu abasourdi par ce drôle de comportement dont la vanité ne résiste pas une seule seconde au principe le plus élémentaire de l'écoulement naturel du trafic. Parce que je retrouve quelques minutes plus tard en effet, tout en marchant d'un pas régulier, mes petits Schumacher matutinaux, bloqués, un peu plus loin, attendant à un stop ou un feu rouge que leurs récents voisins d'encombrement, ceux qui avaient bêtement attendu, leur passent sous le nez. Et je vous jure que c'est comme ça chaque matin...

  • Pipé

    jacques_tati.jpgPauvre Jacques Tati ! Déjà que de son vivant, ses contemporains oublièrent de célébrer son génie de cinéaste au point qu'il lui fallut passer par des périodes très difficiles et finir sa vie empêtré dans de nombreux problèmes financiers, voilà maintenant qu'à l'occasion d'une exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque, une application stupide et bas du front de la loi Evin conduit la société Métrobus (qui est la régie publicitaire de la RATP) à éradiquer la pipe que le réalisateur arbore fièrement sur l'affiche pour la remplacer par... un moulin à vent miniature ! Le père de cette loi lui-même est obligé de reconnaître le caractère absurde de cette mesure : « La présentation de Monsieur Hulot avec sa pipe s'inscrit dans notre histoire, dans notre culture cinématographique ». Outre le fait qu'une telle décision est la marque d'un grand mépris politiquement correct pour le public (qu'on semble juger infantile au point que l'apparition de cette bouffarde le ferait replonger dans la dépendance au tabac..., pas bien ça, méchant public !), elle est aussi la traduction d'une négation totale de ce qu'était le personnage récurrent des films de Jacques Tati. Alors, pour cette seule raison, je vous propose un instantané montrant ce cher Monsieur Hulot fumant la pipe. Avec ce petit regard en coin qui semble dirigé contre ses futurs censeurs. Et dans la foulée, la même société repousse l'affiche du film de Ron Howard, « Anges et démons », qui mettrait soit disant en cause le Vatican et celle de « Coco avant Chanel », le film d'Anne Fontaine, sur laquelle Audrey Tautou exhibe une cigarette. D'ores et déjà, je tiens à présenter mes excuses à la France, celle qui vit, qui vibre, pour le triste spectacle qui lui est ainsi offert.

  • Trentenaire

    Incroyable cette sensation du temps qui passe, que dis-je, qui file à la vitesse de l’éclair. C’est en regardant mon calendrier hier, au moment de reprendre le boulot après quelques jours de pause, que je me suis souvenu qu’il y a trente ans, quasiment jour pour jour, j’entrais dans un interminable tunnel, celui de la maladie qui vous fauche perfidement et ne vous lâchera plus jusqu’à votre dernier souffle. Me reviennent en mémoire les semaines de souffrance, la fièvre, les douleurs insupportables, les pronostics pessimistes, le décompte incertain des jours qui restent à vivre, les soins à l’hôpital, toutes ces perfusions, phlébographies, ponctions lombaires, biopsies en tous genres, les piqûres qu’on s’administre soi-même durant des mois, l’inquiétude de mon entourage, le drôle de regard des médecins qui me contemplent pour ce que je suis, un cas médical unique. Et puis, la renaissance, l’énergie qui revient, la joie de comprendre qu’on n’est que malade et pas condamné, la vie qui semble vous sourire à nouveau, l’idée qu’on peut à nouveau échafauder quelques projets. C’était il y a trente ans, j’ai parfois l’impression que c’était hier.

  • Cassea

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    Allez, c'est la reprise pour moi... Mais je vous épargnerai (rayez les mentions inutiles) : mes phrases longues, mes radotages, mes circonvolutions, mes prises de position façon vieux con, mes coups de coeur pour des artistes qui méritent un détour et un coup de main parce que snobés par la médiocratie médiatique la plupart du temps. Mais pour l'heure, un peu de calme s'impose, celui de ces jours de repos qui sont d'ores et déjà rangés au rayon des souvenirs. Avec pour le magnifier cette photo d'une plage un peu sauvage dans la Baie de Cassis et un enregistrement du bruit des vagues.

    podcast

    NB : depuis hier, vous avez la possibilité de vous inscrire à la newsletter de ce blog. Il n'y a là aucune obligation, juste pour vous la possibilité de recevoir de temps en temps un petit message vous informant des dernières notes publiées. C'est vous qui voyez !

  • Toiles

    rediffusion.jpgJe ne sais pas si vous fréquentez les salles obscures, mais pour ce qui me concerne, voilà un loisir qui me plaît particulièrement. Dommage qu'il faille souvent composer avec le comportement effarant de certains bipèdes qui osent penser qu'ils font partie des êtres humains...

    Lire « Cinéma m'était conté », publié le 31 mars 2007.

  • Enseignement

    rediffusion.jpgBien que très entouré d'enseignants qui sont des êtres humains adorables, je n'en garde pas moins quelques souvenirs drôlatiques de mes années de collège et de lycée. J'aurais pu multiplier les exemples, mais ceux que je propose ici sont déjà plutôt cocasses. C'est aussi une façon pour moi de rendre hommage à cette

    Lire « J'adore les profs, mais... », publié le 7 février 2006.

  • Règne

    rediffusion.jpgAh, le bon vieux temps où je régnais sur un peloton de coureurs et leur dictais ma loi, préférant voir gagner des toquards plutôt que de respecter la réalité d'un cyclisme dont les excès n'étaient pas la règle comme aujourd'hui, même si d'évidence, tout ce petit monde ne roulait pas à l'eau claire. Créateur du jeu, mon frère relèvera une fois encore le défi d'une écriture parallèle.

    Lire « Quand j'étais dictateur », publié le 31 mars 2006.

  • Carbonique

    rediffusion.jpgLà, c'est encore un drôle de truc qui m'arrive... Un chauffe-eau défectueux essaie de m'envoyer vers l'au-delà, mais fort heureusement, je suis bien entouré. Ceci remonte à l'époque de mes treize ans. Mon frère a raconté la même histoire, vu de son côté de secouriste.

    Lire « COgitations », publié le 31 janvier 2007.

  • Stimulé

    rediffusion.jpgPresque 15 ans plus tard, mon premier compagnon électronique lâche prise, il faut donc le changer. Ecrit dès le lendemain de la pose de mon second stimulateur cardiaque, ce texte repose sur des notes rapidement griffonnées sur un calepin qui m'accompagnait à la clinique. Histoire de fixer des sensations parfois étranges.

    Lire « Stimulo 2, unis pour la vie », publié le 15 février 2006.

  • Stimulation

    rediffusion.jpgRetour sur un carnet de bord écrit presque en direct au printemps 1991, lorsque quelques drôles de symptômes me firent comprendre que j'allais avoir besoin d'une assistance électronique, histoire de soutenir un muscle cardiaque un tantinet mou du genou, si vous me permettez l'expression.

    Lire « Stimulo », écrit en 1991, révisé et publié le 5 mars 2005

  • Galettes

    rediffusion.jpgPourquoi accumuler autant de disques et d'enregistrements de toutes sortes ? Pourquoi un disque vous manque-t-il dès que vous l'avez prêté ou revendu, quand bien même vous ne l'auriez pas écouté depuis des années ? Esquisse de réponse...

    Lire « Le temps de la galette », publié le 13 janvier 2007.

     

  • Rediffusions

    rediffusion.jpgAprès tout, puisque la télévision donne l'exemple chaque année en se mettant en vacances d'été bien avant les enseignants et en reprenant beaucoup plus tard qu'eux... Besoin de repos, une bonne semaine pour changer d'air, histoire de revenir en forme, si notre monde ne s'est pas totalement effondré d'ici là. Mais bon, je ne suis pas inquiet, il se trouvera bien des âmes charitables pour nous organiser un camping de luxe en cas de catastrophe, comme en Italie tout récemment. On se demande même pourquoi nous, français, n'avons pas cette chance d'un petit tremblement de terre qui nous vaudrait effondrements divers, campements de fortune, morts, blessés par dizaines de milliers. Sont veinard nos voisins transalpins, vous ne trouvez pas ? C'est leur guide suprême aux implants qui l'a claironné voici quelques jours. Puisqu'il en va ainsi, je m'absente l'esprit léger, mais vous vous doutez bien je ne pouvais pas partir sans penser à vous, mes chers lecteurs... qui trouverez, chaque jour, comme d'habitude, un texte à lire... ou relire ! Oui, vous avez bien compris, je vais moi aussi pratiquer la politique de la rediffusion et pour ce faire, je vous ai sélectionné quelques écrits parmi les centaines mis en ligne depuis plus de quatre ans maintenant. Attention toutefois, certains textes vous demanderont un peu de temps, il peut m'arriver en effet de laisser aller mes phrases à quelques circonvolutions sévèrement digressives, déroutantes au début, avant que votre cerveau affûté ne s'adapte très vite à leurs parenthèses désenchantées... Je vous aurai prévenus ! Ah, tiens, j'y pense : vous voyez la petite télévision en lettrine sur cette note ? Elle sera le fil conducteur de toutes ces relectures. A bientôt donc...

  • Lourd

    Pourquoi faut-il que nous ayons à subir l'humour, léger comme un enclume, d'un pauvre animateur d'une prétendue radio pour jeunes à chaque fois que nous nous retrouvons au beau milieu du public assistant à l'avant-première d'un film ? Oh bien sûr, je n'évoque pas notre cinéma d'art et d'essai local et ses bénévoles, qui s'efforce de proposer aux spectateurs un peu plus que ce pénible bavardage commercial dont le vide sidéral n'a d'égal que le dilettantisme de celui qui empoigne rapidement un micro pendant la rapide pause séparant les bandes annonces du film lui-même.
    "Alors il sont là, les invités de la mutuelle Machin chouette" ? Trois bras se lèvent timidement... Quelle ambiance !
    "Et puis, ceux qui ont eu une invitation par la radio Trucmuche, vous êtes là aussi ?" Allez, ne soyons pas chiches, au moins quinze mains se dressent, nous montrant que la radio en question a quasiment fait le plein de ses auditeurs, dont la tranche d'âge se situe grosso modo entre 15 et 20 ans.
    "Y en a qui ont payé leur place, aussi ?" Ben oui, ducon, nous ! Rires narquois des invités, tout heureux de croire qu'ils font partie de l'élite du moment et que les autres se sont fait avoir.
    "Bon, et puis, hein, alors merci à Bidule, merci à je ne sais qui... et puis, c'est promis : si vous avez aimé le film, vous en parlez autour de vous et si vous n'avez pas aimé... vous n'en parlez pas !".
    Pfff... conclusion du type qui nous donne rendez-vous pour une prochaine avant-première d'un film dont il se rappelle le titre mais qu'il est incapable de nous présenter un peu plus précisément... Un vrai pro, celui-là, on devine chez lui un sens du travail bien fait... Et c'est comme ça à chaque fois !