Freddie
J’avais imaginé, en ce dernier jour de l’année, vous proposer une petite sélection de quelques bonheurs musicaux débusqués en 2008. Dans ma tête circulaient déjà les images et les sons de disques marquants, car il y en a eu, dont je souhaitais partager avec vous la vie et la grâce.
Et puis… J’ai appris hier qu’un grand monsieur de l’histoire du jazz venait de nous quitter : âgé de 70 ans, Freddie Hubbard, est mort des suites d’une crise cardiaque.
70 ans ? Seulement ? Incroyable…
Freddie Hubbard, c’était pour moi avant tout la fougue d’un jeune musicien âgé de 23 ans qui débordait d’énergie aux côtés de John Coltrane en 1961 pour l’enregistrement du mythique Olé. A cette époque, il participait à l’aventure des Jazz Messengers d’Art Blakey, avant de travailler aux côtés d’autres géants comme Sonny Rollins, Eric Dolphy, Herbie Hancock, Ornette Coleman ou Quincy Jones. Il avait su s’affranchir des frontières et faire traverser sa musique par de nombreux courants, en commençant par recevoir l’influence du grand Miles avant de s’émanciper et de trouver sa propre voie. Sa discographie, en tant que leader ou comme sideman, est abondante et j’aimerais ici vous proposer un petit hommage avec «Red Clay», extrait de l'album éponyme publié en 1970. Le casting est somptueux, excusez du peu : aux côtés du trompettiste, on trouve Joe Henderson au saxophone ténor, Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la contrebasse et Lenny White à la batterie. Rien que ça.
Chapeau bas monsieur Freddie, et bonne chance pour vos nouvelles aventures.
Le résultat n’est pas inoubliable, certes. Parce que le rock un peu rude et la voix rocailleuse de 

Voici maintenant près de quinze ans, c'était en 1994, que Christian Vander surprenait son monde en proposant A tous les enfants. Disque puisant ses racines dans la mémoire des premières années d'un homme connu d'abord pour le déferlement à nul autre pareil de sa musique avec Magma, sa beauté intacte nous semble parfaitement adaptée à ces jours dits de fête où familles, amis se rassemblent et, peut-être, retrouvent l'innocence des jours de leur enfance. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : A tous les enfants s'adresse aux enfants que nous étions et que, trop souvent, nous avons perdu de vue dans nos vies d'adultes. "

Je ne connaissais pas grand chose de cet anglais de trente-six ans, qui publie un premier album sous son nom. Je savais seulement qu'il avait été le chanteur d'un groupe appelé The Hoax et qu'il s'était installé en France depuis plusieurs années. Pour l'avoir récemment entendu sur France Inter, je peux même témoigner de la qualité impeccable de son français, que bien des ressortissants de notre pays si fiers de mal parler les langues étrangères pourraient lui envier. C'est donc avec un vrai plaisir que j'ai pu découvrir 

Dès que j’aurai terminé le bouquin que je suis en train de lire, quelque chose me dit que je vais me plonger dans la relecture de L’Argent , le roman qu’