Diagonale
Je suis victime d’un complot, j’en ai déjà parlé ici (ou ailleurs) à plusieurs reprises. L’une des manifestations les plus explicites de cette conspiration contre moi est le syndrome de la diagonale. Qu’est-ce donc ? Rien de plus simple ni de plus pernicieux. Etant à ranger dans la catégorie des marcheurs (la chaussure est mon premier véhicule), et à force de déambulations urbaines, campagnardes ou alpestres, j’ai la chance de marcher plutôt vite et par conséquent d’être régulièrement amené à dépasser des congénères mollassons évoluant quant à eux à un rythme beaucoup moins soutenu. Je dois donc les doubler. Vaste programme ! Car c’est là que le complot se met en branle : à peine ai-je esquissé le début d’une modification de ma trajectoire, à gauche ou à droite c’est sans importance, que ce piéton poussif se met à dévier de la sienne et vient couper mon élan, me contraignant à opérer une manœuvre consistant à tenter de le dépasser par l’autre côté, non sans avoir dû freiner violemment. Et pan, vous pouvez être certain qu’il va revenir sur sa première idée et repartir de l’autre côté. Ce type-là avançait droit depuis des centaines de mètres : il suffit que je m’en approche pour qu’il tente une vilaine obstruction, sans même porter sur moi le moindre regard. Je dois être transparent. Et je ne parle même pas de la fumée de sa cigarette, qui vise malicieusement mes narines alors qu’elle pourrait aisément se dissiper tout autour…
Commentaires
J'ai souvent constaté le même phénomène et me suis demandé si ces diagonaliseurs agissaient ainsi si, par malheur, ils avaient un volant entre les mains. De la même manière, il y a ces personnes, de tout sexe et de tout âge mais généralement corpulents, qui restent obstinément de front "quand on les croise ou les dépasse", comme dit si bien le code de la route, nous obligeant à descendre sur la chaussée au périle de notre vie. J'ai d'ailleurs envisagé la création d'un collectif pour la création d'un code du trottoir, avec radars (ou plutôt mouchards humains, ça fonctionnerait mieux). Et puis je me suis dis que notre gouvernement, stimulé par qui l'on sait, allait s'auto-saisir de ce problème vital!
Oui je connais aussi!! Ca doit être un phénomène magnético-physiologique. La solution: ralentir son rythme de façon soutenue pour quelques pas jusqu'à frôler la collision et puis repartir à un rythme normal!
C'est pas un complot, c'est la loi de Murphy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy
@ Quiet Man : ah ben figure-toi qu'en guise de conclusion à cette note, j'ai hésité un peu entre l'histoire de la fumée de cigarette et celle de ces piétons "de front" qui font mine de ne pas te voir au point qu'il est préférable de s'écarter. C'est bien, grâce à ton commentaire, nous aurons eu la version longue !!!
@ La Fraise : pour ma part, je pencherais plutôt pour l'obligation d'un permis piéton, qu'on pourrait coupler si besoin avec un permis nageur. Car je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais ces piétons errants sont aussi ceux qu'on retrouve dans les bassins, et qui nagent lentement quand ils ne se prennent pas pour des méduses.
@ Bertaga : pour ma part, la seule loi de Murphy que je reconnaisse, c'est celle d'Elliott !!!
Excellente, la loi d'Elliott... J'en ai eu confirmation chez Paulette, il n'y a pas si longtemps...
Pas rapide et en zig-zag ; le moteur est poussif et il y a du jeux dans les rotules .
Je suis victime du même complot.
Les gens dans la rue ne savent pas marcher ... certains devraient faire du sport mais, c'est trop de fatigue. Et puis cela dépend de chacun : on se balade, on prend son temps, on n'est pas pressé. Tout le monde n'a pas le même but en marchant sur les trottoirs. Bon week end.
@ Roegeo Trouvetou : je crois me souvenir que votre forme physique vous permettait, vous aussi, de dépasser vos congénères et d'être ainsi potentiellement victime du même phénomène.
@ Elisabeth : bien d'accord avec toi, mais au moins, que chacun marche droit ! (ce que je dis là est à prendre au sens propre, pas au sens figuré...)
Eh bien moi je dis tout simplement que vous n'êtes pas faits pour la vie en société... ce que vous ne nierez d'ailleurs pas!! y en a qui vont vite, y en a qui vont lentement, y en a qui te voient, y en a qui ne te voient pas, y en a qui le font exprès....
et il y a aussi des jeunes qui sont indulgents avec les vieux (et lycée de Versailles!) et des maigrichons qui sont indulgents avec les grassouillets (et cela ne sera jamais réciproque.. ah mais!).
Na!!!