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  • Superposition

    J’ai consacré tout récemment une soirée à l’écriture d’une chronique pour le magazine Citizen Jazz, niché dans mon petit repaire au deuxième étage de la Maison Rose : un bureau sur lequel est posé mon ordinateur, celui-ci diffusant la musique du disque sur lequel je planche. Je cherche les mots, je tourne  et retourne les phrases, j’essaie de retranscrire au mieux les émotions que je souhaite partager. Parfois même, je suis content de ce que j'ai réussi à produire. Et subitement, je me rappelle que lorsque j’étais gamin, je visualisais le travail que j’exercerais plus tard sous la forme d’une image finalement pas si éloignée : j’étais assis à un bureau, j’écrivais (mais à cette époque, pas de clavier ni de petit ordinateur blanc) et devant moi, une fenêtre ouvrait sur un paysage verdoyant.

  • Enraha

    be_happy.jpgPuisque j’évoquais hier le film «Be Happy», j’y reviens aujourd’hui volontiers. Voilà une magnifique surprise en effet : l’histoire de Poppy (interprétée avec jubilation par Sally Hawkins), jeune femme bouillonnante qui met un point d’honneur à tenter de répandre le bien et une certaine idée du bonheur tout autour d’elle. En contrepoint se dessine une image de l’Angleterre aux prises avec ses difficultés : racisme, intégration, précarité, frustrations. On sort de ces deux heures en ayant fait le plein d’énergie, et l’on est soulagé de ne pas avoir à subir d’incroyables leçons de conduite sous la férule d’un moniteur d’auto-école un tantinet névrosé (formidable Eddie Marsan)… et amoureux, pas plus qu’on ne souhaite prendre la place du beau-frère de l’héroïne.
    Un mystère demeure toutefois : pourquoi ce film qui s’appelait «Happy Go Lucky» en Angleterre devient-il «Be Happy» une fois arrivé en France ? De toutes façons, il est à voir en version originale, tout doublage serait pour lui un vrai massacre.

  • Philosophe

    Un sujet de dissertation qui vous tombe comme ça, sur le coin du bec, alors que, d’un bon pas, vous approchez du cinéma où vous allez passer un excellent moment avec le nouveau film de Mike Leigh, «Be Happy». Un couple d’amis nous rattrape, tous deux ont la même destination que nous. Et lui, sans prévenir : «Ce n’est pas parce que vous êtes devant nous que vous serez premiers». Allez hop : introduction, thèse, antithèse, synthèse. Deux copies maximum, à rendre pour samedi.

  • Intense

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    Cette jeune nancéienne, peinte par Emile Friant en 1887, vous attend aux Musée des Beaux Arts de Nancy. Son regard, d’une précision photographique, est particulièrement fascinant. Les «locaux» reconnaîtront sans peine le bas de l’Avenue de la Libération et, à l’arrière-plan, perché au sommet de la colline dite du Haut-de-Chèvre, l’ancien couvent de la Visitation .
    Une visite s’impose d’autant plus que ce Musée, situé sur la Place Stanislas – lieu magique – vous réservera quelques autres magnifiques surprises signées Matisse, Picasso, Maillol, Manet, Monet, Dufy, Bonnard, Vuillard, Derain, Rubens, Utrillo, Poussin… pour n’en citer quelques uns.

  • Infernal

    top_machina.jpgAvec «Infernal Machina», disque hommage à la musique de Magma – car c’est bien de cela qu’il s’agit, ne nous y trompons pas – Jannick Top apporte une réponse cinglante à ceux qui, depuis sa participation à l’aventure du groupe entre 1973 et 1976, commençaient à douter de sa capacité à redevenir lui-même. Disque d’abord sombre (les ombres de «De Futura» et «Zombies» planent) puis lumineux dès que la machine entame sa course effrénée sur la planète Kobaïa, cet opus pour l’instant introuvable en France (…) vous prend à la gorge et vous coupe le souffle. Et jamais, peut-être, la paire Jannick Top – Christian Vander n’a été aussi impressionnante. Ces deux-là se devinent, se respirent, réinventent à chaque seconde la gémellité musicale. Les mouvements VII à XI de cette suite (qui en compte douze) sont à cet égard souverains : basse et batterie, conduites par un piano très bartokien, revisitent les grands thèmes de Magma avec une force inégalée.

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  • Inspirée

    vaudemont.jpg
    La Lorraine est belle, aussi ! Quelque part du côté de la Colline de Sion, le village de Vaudémont, ses paysages et sa lumière un peu magiques. Découverte hautement recommandée...

  • Tribut

    Puiser abondamment dans tout ce que le monde de la musique rock a inventé durant la décennie commençant au milieu des années 60 n’est pas forcément de ma part la marque d’une propension à la nostalgie, contrairement à ce que certains essaient d’insinuer perfidement. Même si, avouons-le, une certaine insouciance de l’enfance et du début de l’adolescence à cette époque laisse quelques indélébiles regrets… Il n’empêche qu’on aura rarement connu une telle vague d’invention et de créativité qu’entre 1965 et 1975 et que c’est la moindre des choses que de savoir ce que l’on doit à tous ces artistes qui exploraient tant de nouvelles pistes, sans être soumis à la pression de ce qu’un technocrate contemporain appelait l’autre soir sur France Inter la «profitabilité». Et si je me tiens à l’écoute de ce qui émerge aujourd’hui (notre époque est féconde mais masquée, il faut désormais lutter pour découvrir et faire connaître), je ne vais pas pour autant, mû par un jeunisme déplacé, céder aux sirènes du rap (qui m’ennuie profondément depuis toujours) ni de ce chewing-gum sonore qu’on nomme r’n’b (tellement creux et dévitaminé en comparaison de ce que furent la soul music et le rhythm’n’blues, ah ! les années Motown…) ou bien encore de la prétendue nouvelle génération de la chanson française (dont le conformisme dominant est souvent désespérant).

  • Arithmétique

    C’est idiot. J’ai la fâcheuse manie de comptabiliser des choses qui ne mériteraient pas de l’être… Par exemple le nombre d’heures de musique que je peux stocker sur mon iPod : partant du fait qu’une conversion dans un format satisfaisant pour mes oreilles produit environ 80 méga-octets de données pour une heure de musique et considérant la capacité de stockage de la machine (160 giga-octets, soit 160 fois 1024 méga-octets), j’en déduis qu’une fois pleine, la bête pourrait me permettre d’écouter 2048 heures de musique en continu, soit plus de 85 jours, soit pour faire simple environ 3 mois. Pire encore, ma paranoïa naturelle me conduit à sauvegarder par prudence toutes ces données sur un disque externe dont la capacité est, elle, de 1 tera-octet, soit 1024 giga-octets, soit encore un potentiel d’écoute permanente avoisinant 1 an et demi. Par conséquent, si je décide aujourd’hui de me consacrer à 100 % à l’écoute de cette musique sauvegardée et si je fixe mon espérance de vie à 75 ans, j’aurai tout juste le temps de parcourir 17 fois ce vaste espace sonore. Je m’y mets tout de suite…

  • Décadanse

    Tiens, aujourd’hui, j’endosse le costume du vieux con… J’ai regardé d’un œil distrait à la télévision un documentaire consacré au «spring break». Qu’est-ce donc ? Pour faire court, prenez des étudiants par centaines venus des quatre coins de la planète : ils décident de se rassembler aux Etats-Unis du côté de Panama City pour picoler, se défoncer, vomir, manger une infâme fast-bouffe, se sauter les uns sur les autres en tenue légère voire sans tenue du tout, passer des nuits entières dans des boîtes parfaitement contrôlées par un homme d’affaire cynique et avisé. Pour finir leur séjour dans un état lamentable, le portefeuille vide, l'oeil hagard. On frémit en entendant un jeune français - au look école de commerce - appeler de ses vœux l’importation d’une telle manifestation dans notre pays, parce que l’on devine que ses désirs seront bientôt satisfaits. Il y a là quelque chose qui évoque une décadence de nos sociétés occidentales. Affligeant.

  • Témoignage

    Ce «blog-notes» quotidien fêtera demain son premier mois… Allez savoir si je tiendrai le rythme… Mais la motivation est bien là, parce que l’idée de sa conception est intimement liée à une autre, celle du petit bébé qui va naître au mois de mars prochain et dont je serai le grand-père ! Un bébé dont la maman est une certaine Fraise, que quelques-uns ici connaissent bien. Une fois passé le stade de l’émotion et de la joie, j’ai voulu offrir à ce petit être en devenir un moyen de mieux faire connaissance, plus tard, avec le papa de sa maman. Parce que finalement, lorsque je regarde dans mon propre rétroviseur, je m’aperçois que je connais en réalité bien peu de choses sur ceux qui m’ont précédé. Et que c’est en lisant les petits carnets où sont consignées quelques notes prises par ma mère, mais aussi sur d'autres par mon grand-père, que j’ai eu l’impression de m’approcher d’eux d’une façon beaucoup plus intime et plus juste.

  • Retour

    J’ai reçu vendredi un message assez touchant de Xavier Gagnepain, ce magnifique violoncelliste dont je m’étais fait l’écho du talent dans une note intitulée «Le violoncelle de l’âme», sur mon autre blog. A cette occasion, j’avais proposé ici même quelques minutes d’écoute du disque qu’il a consacré, aux côtés du pianiste Jean-Michel Dayez, à l’œuvre pour piano et violoncelle de Gabriel Fauré. En quelques lignes, Xavier Gagnepain me dit que mon texte l’a vraiment touché et qu’il est rare que son travail suscite un tel retour. Il s’excuse même d’avoir tardé à me répondre ! Au-delà de la vraie humilité qui transpire de ces quelques lignes, voilà une très forte incitation pour moi à ne jamais hésiter à écrire ce que je ressens vraiment face au travail d’un artiste, surtout si ce dernier est vivant ! Ce sera sans le moindre doute l’un des objectifs majeurs de mon espace d’écriture «digressif». Et une bonne occasion d’écouter une fois de plus ce disque inspiré !