Accélérations amoureuses
J’ai l’impression très nette que Sylvain Darrifourcq est en train de devenir l’un des pensionnaires les plus marquants de l’auberge des Musiques Buissonnières... Il a désormais son rond de serviette à cette table. Je ne vais pas vous réécrire toute son histoire – aujourd’hui, quand on veut savoir, on peut – mais seulement vous rappeler qu’il m’est arrivé à quatre reprises au moins de saluer le talent de ce musicien singulier. Ce qui ne constitue qu’un modeste échantillon du bouillonnement créatif d’un personnage très attachant, sachez-le... Je me souviens par exemple d’Apoptose, son duo avec le saxophoniste Akosh S. ; mais aussi de Spezial Snack, quatrième petite folie du quartet d’un autre saxophoniste, et pas des moindres, j’ai nommé le génial Émile Parisien ; sans oublier un étourdissant trio formé avec le pianiste Xavier Camarasa et le violoncelliste Valentin Ceccaldi dont le nom, MILESDAVISQUINTET! en forme de trompe l’œil (mais aussi de trompe la trompe, si vous me passez cette expression assez auriculaire quoique manifestement éléphantesque) en étonnera plus d’un ; et puis, tout récemment, encore un trio, sobrement intitulé Hermia / Ceccaldi / Darrifourcq celui-là, et qu’il nous a fallu suivre sur la piste incertaine d’un God At The Casino...