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leila martial

  • Leïla Martial Baa Box : « Warm Canto »

    002 - Leila Martial - Warm Canto.jpg[Carnet de notes buissonnières # 002] Quel plaisir singulier, une fois encore ! C’est celui auquel chacun.e pourra vibrer avec Leïla Martial. La chanteuse vocaliste avait déjà suscité l’enchantement en travaillant aux côtés d’Anne Pacéo, mais aussi à l’occasion de Baabel, le premier disque de son trio en 2016. Leïla Martial y était entourée de Pierre Tereygeol à la guitare acoustique et d’Éric Perez à la batterie. Partant du principe qu’on ne change pas une équipe qui gagne, elle s’entoure des mêmes pour le deuxième album d’une formation – désormais nommée Baa Box – qui s’intitule Warm Canto. Et ce que disait Matthieu Jouan dans sa chronique de Baabel pour Citizen Jazz vaut tout autant pour cette nouvelle pépite : « Leïla Martial délivre une œuvre rafraîchissante, pétillante et très musicale. En jouant essentiellement sur la voix, les textures vocales, les textes, les polyphonies, les cris, les métalangages inventifs, elle vit et rend vivante la poésie ».

    Le plaisir est intact, c’est une fois encore le charme des joutes vocales et des surprises bondissantes tout au long de cet album publié chez Laborie Jazz qui, plus encore peut-être que sur son prédécesseur, met la voix au cœur de tous les possibles. Il faut préciser, car c’est important, qu’Éric Perez et Pierre Tereygeol sont aussi chanteurs au sein du trio.

    Warm Canto, c’est une exploration ludique et dépouillée qui se fait fort d’enjamber toutes les frontières, quitte à inventer de nouveaux langages. Voilà une fois encore un disque inclassable, comme on rêve d’en écouter plus souvent. Leïla Martial est décidément une acrobate vocale : rien que pour vous en convaincre, abandonnez-vous aux charmes d’une « Nuit Pygmée » étourdissante en ouverture du disque. Vous n’en reviendrez pas ! Ou plutôt si, vous en reviendrez mais étourdi par le talent d’une funambule unique en son genre.

    Leïla Martial (voix, glockenspiel), Pierre Tereygeol (guitares, ukulélé, voix), Éric Perez (batterie, guitare, voix).

    Label : Laborie Jazz

  • Cercles vertueux

    anne paceo, circles, tony paeleman, emile parisien, leila martialPetit retour en arrière. Lorsque Circles est sorti au mois de janvier chez Laborie Jazz, il ne faisait aucun doute qu’Anne Paceo, plus que jamais, célébrait le chant qui résonne en elle depuis sa plus tendre enfance en Côte d’Ivoire. Ce qu’a d’ailleurs expliqué cette musicienne voyageuse : « Quand j’écris un nouveau morceau, la première chose qui vient c’est toujours la mélodie. J’écris beaucoup en chantant. Ma musique est souvent reliée à des expériences, des rencontres, des mouvements intérieurs, des endroits qui m’ont marquée. Je raconte des histoires, mes histoires, sans forcement mettre des mots dessus. Pour moi la musique doit avant tout parler aux sens ». Enfant de la batterie qui a appris de son mentor Dré Pallemaerts – dont je vous recommande en passant le nouveau disque appelé Coutances, où brille de mille feux une triplette magique composée de Bill Carrothers, Jozef Dumoulin et Mark Turner – à quel point il est vital d’incarner chaque note jouée, Anne Paceo a côtoyé la fine fleur du jazz, aligné une poignée de disques gorgés de lumière, avec son trio Triphase (Triphase en 2009 et Empreintes en 2010) ou son quintet Yôkaï, sans oublier une collaboration avec la chanteuse Jeanne Added qu’elle a accompagnée sur scène jusqu’à une époque récente. Et la voici qui revient, entourée d’une nouvelle équipe dont la composition ne doit absolument rien au hasard. Car pour créer une musique qui se révèle un tant soit peu ensorcelée, encore faut-il trouver les magiciens pour la servir.

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  • L'année de l'éveil...

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    Je me dois de vous avertir : je connais bien le saxophoniste Romain Cuoq à titre personnel, pour la simple raison qu’il lui arrive de côtoyer assez régulièrement un autre adepte des anches en la personne de mon fils, avec lequel il évolue par exemple au sein du goûteux big band Bigre !, mais aussi dans un quintet à deux ténors qu’on peut écouter de temps à autre dans la périphérie lyonnaise. Aussi, quand le sieur Cuoq m’a fait parvenir un exemplaire de l’album enregistré en quintet avec le guitariste Anthony Jambon, une hésitation m’a gagné au moment de demander à Maître Chronique d’écrire un petit billet laudateur. J’avais peur qu’on m’accusât (j’emploie – à bon escient – l’imparfait du subjonctif en vertu d’un souci de préservation des espèces en voie de disparition auxquelles le pauvre appartient depuis qu’il subit les assauts de la décaféïnation massive de nos phrases chaque jour plus insipides) de partialité ou de je ne sais quelle condescendance amicale m’inclinant négligemment à mettre en valeur les qualités de leur travail, comme si de rien n’était.

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