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Une phrase buissonnière

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Air, eau et vide - Jaume Plensa - Musée d'Art Moderne de Céret

Musiques buissonnières, oui vous avez bien lu l’intitulé nouveau de mon blog, parce que Maître Chronique, qui a souhaité faire valoir ses droits à une retraite pas forcément méritée mais dont il veut profiter sans scrupules avant que la horde malsaine des fonds de pension et autres ayatollahs d’un ultralibéralisme inconséquent et échevelé ne lui presse l’avenir comme d’autres assoiffés le feraient d’un citron, vous dit un au revoir qui n’est pas vraiment un adieu puisque ce petit lieu d’écriture – en quelque sorte un atelier où circulent de temps à autre des mots, voire des idées à teneur essentiellement musicale – existe désormais sous une nouvelle identité pour un temps qui, à défaut d’être certain, devrait autoriser l’aboutissement d’une série de chroniques de longueur variable et à périodicité irrégulière, une agrégation aléatoire de notes citoyennes ou personnelles, motivées par l’idée qu’une passion mérite toujours d’être partagée avec d’autres, tous ceux dont les identités sont parfois connues ou au contraire mystérieusement voilées par l’anonymat d’une toile hôte du pire comme du meilleur, un réseau mondialement interconnecté qu’il semble nécessaire de continuer à imaginer comme un espace où les vagabondages sont une source de richesse et d’élévation personnelle, dans un monde gouverné par la voracité et la cupidité brutale d’une minorité agissant au nom d’idéaux dont l’immensité du spectre s’étend du matérialisme le plus abjectement mafieux à l’étendard de religions brandies comme justification à d’abominables exactions, et dont se repaissent à grand renfort d’images passées en boucle sur des écrans de télévision ou d’ordinateur devenus les meilleurs conseils en communication de causes indéfendables des spectateurs à la fois victimes et complices, mais auxquels les impératifs de consommation et les injonctions péremptoires de l’économisme casinotier soumis au diktat du profit immédiat interdissent chaque jour un peu plus toute possibilité d’exercer un arbitre qu’on n’ose plus qualifier de libre, et qui ne se voient plus accorder la moindre indication d’un chemin de traverse, cette piste buissonnière qui leur entrouvrira la porte d’un possible rêve nourri de liberté, d’imagination, de résistance et de lumière, cette ouverture vers la flânerie, pour ne pas dire le vagabondage, à l’écart des sentiers battus d’un temps qu’il s’agirait enfin de maîtriser pour mieux le retrouver, cette pause dans une course effrénée que je m’efforcerai de vous offrir ici-même dès la fin du mois d’août, sans excès d’optimisme ou de naïveté, mais pour le seul plaisir d’imaginer qu’ici où là – dans un quelque part qu’il est fort heureusement impossible de cerner – un être humain, ou pourquoi pas plusieurs, auront pris plaisir ou intérêt à lire par mon entremise des évocations musicales imagées et, c’est promis, construites cette fois au moyen de plusieurs phrases mises bout à bout, contrairement au texte sinueux et néanmoins sincère que vous avez eu le courage de lire jusqu’à son point final, faisant ainsi preuve d’une patience que je sais méritoire et dont je vous sais gré. 

Commentaires

  • Euh, je n'ai pas bien compris tout, je me trompe peut être. Tu vas prendre ta retraite au boulot, tu changes le nom de ton blog, tu vas peut être le laisser en pause aussi pour un temps indéterminé... Cela veut dire sa mort ou presque. Ca fait beaucoup de blogs qui meurent depuis 8 ans. Encore un qui a été supprimé dans ma liste par l'auteur (Loula) et en septembre c'était Latil....... triste mais chacun fait ce qu'il veut. Bon week end. On garde de toute façon contact ailleurs.

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