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  • Face

    citizen jazz, blogComme une conséquence naturelle des faits relatés dans ma précédente note, je vois le niveau de ma pile de disques en souffrance s’élever (j’en compte une douzaine dont je dois rédiger la chronique pour Citizen Jazz). Soucieux de la responsabilité qui est la mienne, je m’efforce d’établir des règles destinées à améliorer ma productivité. Planning raisonnable (ce qui signifie que je ne dois pas ignorer la nécessité du repos), prises de notes à la volée sur tous les supports à portée de main : carnets, téléphone, simples bouts de papiers, recoins de ma tête qui n’en demande pas tant… tous les moyens sont bons pour ne pas me laisser déborder. Je dois aussi (ré)apprendre à écrire plus court, plus juste, contrecarrer une tendance naturelle à l’épanchement - même si je ne m’interdis pas la possibilité d’un laisser aller vers de bienfaisantes parenthèses digressives. C’est aussi l’occasion d’un retour aux sources de ce blog qui se voulait light et quotidien lorsque j’ai mis en ligne sa nouvelle mouture au mois d’août 2008. Comme un sportif pratiquerait un jogging de remise en forme, je me fixe un objectif d’écriture, sinon quotidienne, du moins pluri-hebdomadaire et un thème constant : la musique. Et je repousse la publication de mon premier bouquin, pour ne pas m’éparpiller (mais le contenu des trois premiers est là, bien rangé, prêt pour une révision) : ce sera pour un peu plus tard. En attendant, je vous en propose la couverture possible. L’art de faire les choses à l’envers ?

  • Pile

    Live In Cologne.jpgJ’ai reçu la semaine dernière une petite livraison de CD à chroniquer pour Citizen Jazz… Trois nouvelles galettes : un Live in Cologne 1983 de Weather Report (dont la première écoute m’a un peu ennuyé, parce que la musique me paraît avoir mal vieilli, mais sur laquelle je reviendrai car la paire Zawinul / Shorter le mérite bien) ; le surprenant et inclassable Des Clairières dans le Ciel de Lionel Belmondo dont l’Hymne au Soleil s’est frotté au Chœur National de Lettonie ; enfin le très réjouissant et inventif Des Trucs Pareils de Ping Machine, un grand ensemble dirigé par le guitariste compositeur Fred Maurin. C’est un privilège que d’avoir à écrire afin de rendre compte au plus de nos émotions du travail de ces artistes. Une responsabilité aussi, car mes chroniques sont lues, voire attendues, et je dois par conséquent prendre le temps d’écouter, une fois, deux fois… et même beaucoup plus, ne serait-ce que par respect des musiciens. Mais je garde ma ligne de conduite : privilégier l’émotion.

  • Tonbruket - Dig It To The End

    tonbruket, dan berglund, dig it to the end, citizen jazzLa pochette peut dérouter : un personnage inquiétant aux orbites évidées nous dévisage ; son faciès repoussant s’apparente à celui d’un squelette surmonté d’instables constructions menaçant de s’effondrer. Il n’est en rien une invitation à une partie de plaisir ; on aurait plutôt envie de prendre la fuite. On aurait tort : car ce disque aux accents indéfinissables - il y a ici comme du rock, mais habité de mille autres expériences et obsessions enivrantes - a le charme puissant des fruits naturels qui s’épanouissent au carrefour de parcours personnels pour produire un univers singulier, immédiatement identifiable.

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  • Vertébral

    grateful dead, europe 72Le Dead Store m’informe de l’expédition depuis San Francisco d’un double CD du Grateful Dead qui résonne en moi de façon très particulière. Ce disque goûteux, appelé Europe ’72 Vol. 2, fait remonter bien des souvenirs que j’ai déjà relatés… A l’époque, il y aura bientôt quarante ans, le groupe avait publié un triple trente-trois tours lumineux qui est resté ancré en moi, très probablement pour toujours, comme l’est cette musique en général. Une musique que je finis par considérer comme ma colonne vertébrale, autour de laquelle je m’efforce depuis de consolider un appareil musculaire toujours trop chétif. Au-delà des innombrables exhumations d’enregistrements live qui se succèdent depuis la fin de l’histoire du groupe (consécutive à la mort de son leader Jerry Garcia le 9 août 1995) et qui peuvent recouper cette nouveauté, ce volume, dont le répertoire complète celui du premier, arbore les mêmes couleurs que son prédecesseur, celles de l’Ice Cream Kid de Kelley & Mouse, enfonçant encore un peu plus profond le coin de la nostalgie. 156 minutes qui déroulent une musique imprégnée de rhythm’n’blues, de folk, de rock et nimbée de longues improvisations culminant ici en une séquence de plus d’une heure avec l’enchaînement de « Dark Star » et « The Other One », témoignages encore très vivaces de la période psychédélique du Dead. Voilà un disque à recommander aux Deadheads qui n’auront pas les moyens de s’offrir pour la modique somme de 450 $ le monumental coffret de 66 CD rassemblant l’intégralité des 22 concerts donnés par le groupe à l’occasion de sa grande tournée européenne de 1972… Un coffret qui va fort heureusement connaître un très attendu éclatement, sous la pression amicale des fans réclamant à corps et à cris une parution individualisée. Je me dis que les concerts parisiens de l’Olympia traverseront prochainement l’Atlantique…

  • Coupe-file

    franck avitabile, edvard munch, centre pompidouRencontre impromptue hier avec le pianiste Franck Avitabile, venu découvrir l’exposition que le Centre Pompidou consacre au peintre norvégien Edvard Munch (une exposition qui mérite le détour, soit dit en passant). Une première petite conversation avant que chacun – lui d’abord en raison d’un timing musical assez serré dans l’après-midi – ne grimpe jusqu’au sommet du grand escalator avant une attente annoncée de plus de quarante minutes... finalement réduites à un petit quart d’heure. Ayant réussi à se faufiler habilement dans la file des visiteurs, notre artiste du jour a eu l’excellente idée de nous faire signe pour nous inviter à le rejoindre. Mes jambes ont approuvé !

  • Vertiges

    perrine_mansuy.jpgPerrine Mansuy présentait hier son Vertigo Songs, magnifique album dont j’ai récemment rendu compte pour Citizen Jazz, au Sunside, rue des Lombards à Paris. Un moment important pour elle et ceux qui l’entouraient. L’équipe était au complet puisqu’autour de la pianiste évoluaient Rémy Decrouy à la guitare, Jean-Luc Difraya aux percussions et la très charismatique Marion Rampal au chant. Cette musique, finement ciselée et hautement dosée en onirisme, aurait peut-être mérité un meilleur écrin que celui d’hier soir. Confort spartiate, scène plus qu’exigüe, acoustique incertaine, accueil peu chaleureux... Les clubs parisiens sont un passage obligé pour les artistes, qui doivent bien s’accommoder des conditions qu’ils leur offrent. Fort heureusement, le talent de Perrine Mansuy aura imposé le silence aux spectateurs les plus proches du bar. Une belle performance et un appel à ceux qui pourraient la programmer, parce qu’ils ne le regretteront pas. En attendant, achetez le disque !

  • Rebelle

    neil_young.jpgMon pote Gérard Nguyen vient de m’apporter un exemplaire de Neil Young, Rock’n’Roll Rebel?, le bouquin écrit par le journaliste JeanDo Bernard dont il a assuré la mise en page pour le compte des éditions Camion Blanc. Un double plaisir car passer une heure en compagnie de l’ami Gérard, c’est l’assurance d’une conversation passionnante qui va fourmiller des mille et une anecdotes qu’il raconte avec passion ; mais aussi parce que le bouquin, loin d’être une simple biographie, présente un angle d’attaque très intéressant : l’auteur analyse les prises de position du Canadien solitaire, tant au plan social que politique ou écologique, quitte à en souligner les contradictions. Voilà de belles heures de lecture en perspective !

  • Quatre-vingt-cinq

     

    coltrane.jpgSi la vie – ou plutôt la mort – en avait décidé autrement, John Coltrane fêterait aujourd’hui son quatre-vingt-cinquième anniversaire. Quels chemins le saxophoniste aurait-il fait emprunter à son parcours artistique ? Vers quelles contrées nous aurait-il emmenés ? Nul ne le saura jamais, même si l’on devine, parce qu’il l’avait dit, qu’il ressentait le besoin d’un foisonnement rythmique et que sa curiosité insatiable lui donnait des envies d’Orient. Le mystère reste entier : il nous appartient de puiser, encore et toujours, dans sa discographie foisonnante et de nous contenter du magnifique cadeau qu’il nous aura légué. En attendant la parution en import Japonais d’un double CD exhumant un concert à la Temple University de Philadelphie, le 11 novembre 1966, déjà partiellement édité.


  • Jerry Garcia & Howard Wales

    garcia_wales.jpgSi la réédition en 2010 de ce disque datant de 1971 ne constitue pas un événement majeur dans l’agenda musical du moment – sauf peut-être au sein de la confrérie des Deadheads toujours à l’affût des preuves de la créativité de Jerry Garcia, leur guitariste adoré – il mérite néanmoins qu’on s’attarde sur les circonstances de son enregistrement, en 1970, en raison de la place particulière qu’il occupe dans le grand chapitre de la musique californienne à partir de la seconde moitié des années 60. Un peu d’histoire nous aidera en effet à mieux comprendre pourquoiHooteroll ? +2 constitue un précieux témoignage qui ne s’adresse pas qu’aux fans les plus ardents.

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  • Perrine Mansuy - Questions et réponses

    PM_-_36-2.jpgEn marge de la publication d’un très beau Vertigo Songs en quartet dont Citizen Jazz se fait l’écho dans ses chroniques, la pianiste-compositrice Perrine Mansuy s’est prêtée au jeu des questions-réponses. L’occasion de mieux connaître une musicienne qui n’hésite pas à laisser le rêve conduire une part de sa vie.

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    Photo Perrine Mansuy © Hélène Collon

  • Perrine Mansuy Quartet - Vertigo Songs

    perrine mansuy, vertigo songs, citizen jazzIl est des disques qui semblent tombés du ciel, inattendus et charmeurs, qui vous plongent dans le bien-être dès la première seconde au point qu’ils paraissent toujours trop courts. Vertigo Songs, tout empreint d’une élégance gracile et de ce brin de folie sans lequel la musique ne serait pas une aventure renouvelée, est de ceux-là. Le quartet de la pianiste Perrine Mansuy frappe juste et fort avec ce bel album aérien dont la musique épurée vous attrape par la manche pour ne pas vous lâcher de sitôt.

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