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  • Little Heroes

    internet.jpgJ'écoutais dernièrement à la radio un débat consacré à l'évolution probable du fonctionnement d'Internet et de son accessibilité pour le « grand public ». La diffusion massive de la Toile favorisée entre autres par un taux d'équipement élevé des foyers en ordinateurs individuels dont le prix a fondu sous l'effet « netbook » notamment, le développement des applications dédiées aux « smartphones », l'utilisation de plus en plus intensive de plates-formes telles que You Tube, très gourmandes en bande passante, modifient considérablement la donne, rendant parfois très difficile, voire impossible à certaines heures, l'accès au réseau, au point que les fournisseurs d'accès sortent petit à petit de leur devoir de neutralité pour entamer des négociations avec les fournisseurs de contenus. En d'autres termes, les premiers disent aux seconds : « Ecoute mon vieux, si tu veux que mes abonnés continuent à accéder à ton site, je vais être obligé de les faire payer plus cher parce que les tuyaux de mon réseau sont trop étroits ». Dans certains pays comme la Belgique par exemple, on commence à voir apparaître des offres dites « Premium » qui permettent de surfer partout... à condition de payer le prix fort (j'ai entendu évoquer des sommes de l'ordre de 70 ou 80 € mensuels). Ainsi, le modèle socio-économique initial de l'Internet - fondé sur l'idée un peu utopique du partage - est en train, tout doucement, de voler en éclats et son évolution nous ramène 25 ans en arrière lorsque la publicité avait été autorisée sur des radios dites « libres » qui, en quelques années, connurent un extraordinaire phénomène de concentration, devenant au final de simples robinets déversoirs du plus désespérant des conformismes, seul garant d'une rentabilité assurée pour la meute des actionnaires (r)assis sur leurs dividendes.

    L'argent règne en maître absolu, on le sait bien, et notre système économique semble ne pouvoir s'épanouir que dans la division et la fracture. A l'image de toute l'histoire de l'humanité, probablement. Une infime minorité possédante doit écraser de son pouvoir le reste de la population. C'est, semble-t-il, une sorte de loi propre à l'espèce humaine...

    En poursuivant notre exemple, on peut affirmer qu'il y aura un Internet pour les riches et un Internet pour les pauvres. N'en doutons pas un seul instant.

    Et allez savoir pourquoi, cette division brutale entre la minorité des possédants et le reste de la population me fait penser à un bouquin que j'ai dû lire, je crois, dans les années 90, sous la plume de Norman Spinrad qui campe dans son Rock Machine (dont le titre original est Little Heroes) une société divisée en deux couches : la première, celle d'une fraction minoritaire revenue de tout, habite à la surface et trompe son ennui dans la fête, l'alcool et les stupéfiants. Cette population du show biz et des P.A (« Personnalités Artificielles, vedettes de synthèse, poupées de sons, produits incestueux des sondages et des éprouvettes électroniques, concoctées dans les entrailles d'ordinateurs, tels Lady Leather et Mucho Muchacho. Vite fanées. Trop vite oubliées au gré des huiles de Muzik, Inc., la mégasociété des variétés. », je cite ici une phrase tirée d'une présentation du roman sur Internet), superficielle à tous les sens du mot, vit au grand jour et s'oppose à un peuple de l'ombre qui grouille sous ses pieds et ne fait que survivre. Je ne me rappelle plus vraiment les détails de ce roman, mais je me souviens d'avoir été frappé par certains de ses aspects, très visionnaires, qui semblent nous décrire, quelques années à l'avance, le monde qui nous menace.

    Je pense aussi, mais là c'est une anecdote souriante, aux moqueries de mes enfants, qui à cette époque, prenaient un malin plaisir à m'imiter lorsqu'au détour d'une conversation, je faisais référence à ce bouquin en soulignant la fracture qu'il mettait en avant sous couvert d'anticipation... Je les entends encore...

  • Sources

    La fusion de Jazzman et de Jazz Magazine à la prochaine rentrée n'est pas une bonne nouvelle. Quelles qu'en soient les raisons et quoiqu'on pense de leurs lignes éditoriales, il s'agit d'une source de connaissance, une de plus, qui est victime d'un tarissement. Une au lieu de deux. Et même de trois, car dans le même temps, un autre mensuel, Muziq, rattaché à Jazz Magazine, disparaît définitivement des kiosques. La concurrence avec d'autres supports, comme Internet, ne peut à elle seule expliquer la désaffection des lecteurs. Celle-ci trouve probablement aussi son origine dans un désintérêt progressif pour toutes ces lectures qui donnent à écouter (on me pardonnera cette expression) autre chose que le conformisme sonorisé dont la représentation médiatique atteint un niveau maximal. Ces disparitions m'interpellent et m'incitent à repenser la gestion de mon temps rédactionnel dans les mois à venir. J'en reparlerai prochainement.

  • Live

    Pendant que nos « chers » dirigeants continuent d'accabler Internet et de désigner le réseau à la vindicte populaire, confondant visiblement fièvre et thermomètre, et d'en faire un sujet de politique répressive alors qu'ils seraient bien avisés de se rendre compte qu'ils disposent là d'un formidable outil propre à devenir un instrument capital dans l'aménagement du territoire, me vient l'envie, tel un gamin, de me réjouir des bienfaits de l'immédiateté rendue possible par la vitesse de circulation des informations sur la Toile. En toute légalité et en m'appuyant sur un petit exemple, celui de mon vieux groupe fétiche, le Grateful Dead, dont la résurrection sous le nom de The Dead est quasi miraculeuse (j'en reparlerai, ailleurs, très bientôt). Voici donc six musiciens qui ont entamé une série de 22 concerts (le Dead Spring Tour 2009) depuis le 12 avril et jusqu'au 16 mai. Tout ceci se déroulant aux Etats-Unis exclusivement, il y a une petite frustration pour la poignée d'européens dont je fais partie qui savent qu'ils ont bien peu de chances de réaliser leur vieux rêve d'une scène hexagonale (la seule fois où j'étais à deux doigts de voir le Grateful Dead sur scène, le concert a été... annulé ! C'était en 1981...). Fort heureusement, Internet est là qui nous permet, 48 heures après, de télécharger pour une somme modique (entre 12 et 10 € selon le format choisi, Flac ou mp3 256) chaque concert - soit trois heures de musique - avec une qualité de son irréprochable. Autant dire que je vais me régaler dans les mois à venir...

  • Augmentation

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    C'est la crise ! Malgré les injonctions de notre petit monarque neuilléen nous suggérant de travailler plus pour gagner plus - sans nous dire toutefois ce qu'il s'agit de gagner - les effets de la crise financière de l'automne dernier se font sentir jusque dans les recoins les plus insoupçonnés de la vie des français. On le voit ici par exemple : l'offre commerciale proposée par cet hôtel breton est alléchante. Oui, sauf que les gérants de cette maison se sont vus dans l'obligation de prendre une subtile décision... Rallonger de trois jours le mois de février pour compenser la perte occasionnée par une promotion qu'ils n'ont peut-être plus les moyens de prendre à leur charge. Étonnant, non ?

    Merci à Madame Maître Chronique qui a débusqué cette perle au gré de son butinage sur la Toile.