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Sources

La fusion de Jazzman et de Jazz Magazine à la prochaine rentrée n'est pas une bonne nouvelle. Quelles qu'en soient les raisons et quoiqu'on pense de leurs lignes éditoriales, il s'agit d'une source de connaissance, une de plus, qui est victime d'un tarissement. Une au lieu de deux. Et même de trois, car dans le même temps, un autre mensuel, Muziq, rattaché à Jazz Magazine, disparaît définitivement des kiosques. La concurrence avec d'autres supports, comme Internet, ne peut à elle seule expliquer la désaffection des lecteurs. Celle-ci trouve probablement aussi son origine dans un désintérêt progressif pour toutes ces lectures qui donnent à écouter (on me pardonnera cette expression) autre chose que le conformisme sonorisé dont la représentation médiatique atteint un niveau maximal. Ces disparitions m'interpellent et m'incitent à repenser la gestion de mon temps rédactionnel dans les mois à venir. J'en reparlerai prochainement.

Commentaires

  • Il en va de la presse musicale comme du reste des entreprises où les maîtres mots sont rentabilité et profit : restructuration. Et je sais de quoi je parle, moi qui vis cela au quotidien depuis 1995 dans ma société. La pire des restructurations ayant été celle de 2007 où l'on est passé d'une organisation efficace à une désorganisation totale et où la navigation à vue est devenue une nouvelle méthode de travail....

  • Désolée de ce que cette fusion implique en général et pour toi en particulier ...
    Nous constatons souvent avec tristesse que bien des concerts ,où nous conduisent nos goûts musicaux marginaux, n'accueillent que peu de public, malgré des qualités musicales pour nous(bien sûr simples amateurs) évidentes ..toujours nous regrettons que si peu de monde profite de tant de bons groupes et de belles musiques, et nous admirons l'opiniâtreté et la constance à se produire des musiciens.Il faut en excepter bien sûr certains festivals qui tirent bien leur épingle du jeu pour l'instant , Marciac,Rio Loco, ou Junas.Nous y sommes d'ailleurs assez marginaux nous mêmes du fait de nos choix "sélectifs", en rupture avec "pass" , "accros festival"de mise ...Mais je ne sais si c'est un signe des temps ou si toujours les publics vont "dans le vent" de la mode.
    En revanche je crois bien actuelle la désaffection pour les écrits d'analyse esthétique: pas le temps de les lire? pas de désir de revenir sur l'expérience immédiate?trop de technicité des analystes? parfois trop de pisse-froid selon ton expression ou de sectarisme puriste? Je suis parfois éprouvée par les visites guidées que je surprends par bribes lors de mes vagabondages persos dans les musées?
    En tout cas cela ne me semble nullement être le cas de tes propres analyses, et je regretterais qu'on en soit privé...
    Amicalement
    FR

  • @ Zia : bien sûr que la contrainte économique et l'actionnariat à outrance ne favorisent pas le maintien de certaines publications, qui font partie de ce qu'on appelle des "niches" et qui, pourtant, sont essentielles ! Mais j'ai l'impression, tout de même, d'un glissement progressif du lectorat, qui choisit de plus en plus une certaine immédiateté...

    @ Françoise : ne te méprends pas sur ma dernière phrase. Je n'ai pas l'intention d'arrêter mon blog mais en raison de différents paramètres personnels avec lesquels je jongle, je vais devoir organiser mes petits travaux d'écriture autrement. Ce sera le sujet d'une très prochaine note. La seule chose que je puisse dire, c'est que tout ceci va se centrer, plus que jamais, sur la musique.

  • Elle en a de la chance, la musique !

  • @ Hélène : je vais même annoncer une nouvelle répartition de mes activités, parmi lesquelles se trouve un magazine en ligne que tu connais. Cette répartition devrait lui accorder une place plus grande. Mais chut, ne le dis à personne...

  • Moi je lis avec beaucoup d'intérêt ce qu'écrivent quelques bloggers, fussent-ils mes frères! mais pour acheter la presse spécialisée il faut:
    1) être passionné par le sujet: beaucoup le sont, l'ont été, le restent.
    2) avoir envie de lire des analyses d'auteur, pas forcément «accessibles à tout le monde» (ça c'est une expression de mon p'tit frère!).
    Quand j'étais au lycée, même si je faisais tout de même partie de ceux qui étaient intéressés par les cours de Français, j'étais souvent vite saturée de passer plusieurs heures à décortiquer deux lignes, pour savoir quels étaient les états d'âme du poète ou de l'écrivain quand il les avaient écrites, lire «entre les lignes».. Et je me disais que pendant ce temps j'aurais pu lire le livre en entier.
    La musique c'est un peu pareil: l'idéal c'est de l'écouter.
    Mais je suis bien d'accord: pour faire des découvertes au-delà des matraquages radio/télé, il faut que quelqu'un nous en parle. Et c'est vous tous qui écrivez qui le faites.
    Moi comme je suis flemmarde et que vu mon âge je n'aurai pas le temps de tout écouter... je vais continuer à lire vos blogs et à pêcher ici et là! Désolée pour les magazines qui disparaissent, mais je ne suis pour rien dans leur disparition, ne les ayant jamais fait vivre (et je ne m'en vante pas, je le reconnais honnêtement).

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