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complot

  • Mini

    Le complot cosmique fomenté contre ma personne - je l'évoque à chaque fois qu'une de ses manifestations tangibles peut vous être rapportée - continue et cette fois, je sais que le diable s'habille en Mini. Ou plutôt qu'il roule en Mini. Laissez-moi vous raconter : la semaine dernière, alors que je rentrais chez moi à pied (ma Navette Spatiale japonaise étant au repos dans son hangar intergalactique au rez-de-chaussée de la Maison Rose la plupart du temps), j'ai dû brutalement effectuer un grand bond en arrière (geste qu'on pourra qualifier d'anti-maoïste) au moment où je traversais la rue sur un passage piéton, parce qu'une voiture - une Mini - énergiquement pilotée par une femme du style bobo - friquée - branchée - lunettes de soleil même par temps gris - je conduis façon sport parce que la carrosserie de ma bagnole est ornée de deux bandes blanches façon R8 Gordini - a bien failli m'écraser... Je dois être invisible : la dame est passée sans me voir, sans même faire un petit signe pour s'excuser. Après tout, rien d'étrange jusque là, c'est la vie quotidienne des urbains piétons. Mais là où mon affaire se corse, bien que vécue en Lorraine, c'est que moins de cinq minutes plus tard, une autre voiture s'est échinée à m'écraser. Je suis moins qu'invisible, je ne dois pas exister. Mais là n'est pas la source de mon angoisse... Non, le problème, c'est qu'il s'agissait d'une autre Mini énergiquement pilotée par une femme du style bobo - friquée - branchée - lunettes de soleil même par temps gris - je conduis façon sport parce que la carrosserie de ma bagnole est ornée de deux bandes blanches façon R8 Gordini. Pas la même que l'autre, hein, non non... une deuxième tueuse à quatre roues, bien décidée à me faire passer de vie à trépas. Il va de soi que je ne suis pas dupe : ils sont là, ils me guettent, ils veulent m'éliminer...

  • Diagonale

    Je suis victime d’un complot, j’en ai déjà parlé ici (ou ailleurs) à plusieurs reprises. L’une des manifestations les plus explicites de cette conspiration contre moi est le syndrome de la diagonale. Qu’est-ce donc ? Rien de plus simple ni de plus pernicieux. Etant à ranger dans la catégorie des marcheurs (la chaussure est mon premier véhicule), et à force de déambulations urbaines, campagnardes ou alpestres, j’ai la chance de marcher plutôt vite et par conséquent d’être régulièrement amené à dépasser des congénères mollassons évoluant quant à eux à un rythme beaucoup moins soutenu. Je dois donc les doubler. Vaste programme ! Car c’est là que le complot se met en branle : à peine ai-je esquissé le début d’une modification de ma trajectoire, à gauche ou à droite c’est sans importance, que ce piéton poussif se met à dévier de la sienne et vient couper mon élan, me contraignant à opérer une manœuvre consistant à tenter de le dépasser par l’autre côté, non sans avoir dû freiner violemment. Et pan, vous pouvez être certain qu’il va revenir sur sa première idée et repartir de l’autre côté. Ce type-là avançait droit depuis des centaines de mètres : il suffit que je m’en approche pour qu’il tente une vilaine obstruction, sans même porter sur moi le moindre regard. Je dois être transparent. Et je ne parle même pas de la fumée de sa cigarette, qui vise malicieusement mes narines alors qu’elle pourrait aisément se dissiper tout autour…