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Jean Dousteyssier : Post K

Jean_Dousteyssier_Post_K.jpgNow playing… Il s’en passe de belles du côté des soufflants de l’ONJ. Il y a quelques mois, Fidel Fourneyron avait relevé avec brio le défi d’un exercice de High Fidelity, seul aux prises avec son trombone. Et c'est au tour de Jean Dousteyssier de s'y coller puisque ce dernier fait vibrer les anches de ses clarinettes avec Post K, un disque publié sur le label ONJ Records. Voilà un musicien singulier – il peut aussi se glisser dans la peau d’un saxophoniste au sein de l’Umlaut Big Band – qui n’a pas attendu d’être adoubé par Olivier Benoit pour faire entendre sa différence. Et quelle différence ! Souvenons-nous, par exemple, du tentet Pan-G dont il est l’une des voix les plus débridées. Post K (comprenez Post Katrina, du nom de l’ouragan qui a dévasté la Nouvelle-Orléans), le voit entouré de son frère Benjamin aux saxophones, Matthieu Naulleau au piano et d’Elie Duris à la batterie. C’est un disque qui ressemble à s’y méprendre à un joyeux exercice de reconstruction : Jean Dousteyssier et ses camarades ont eu l’excellente idée de s’emparer du répertoire des années 20-30, en particulier celui des pianistes stride Fats Waller, Willie « The Lion » Smith ou Eubie Blake, pour le chahuter sans ménagement, comme s’ils l’avaient retrouvé éparpillé en mille morceaux façon puzzle après le passage de l’ouragan et qu’il avait fallu le remettre sur pieds. Mais pas forcément dans son état initial, parce qu’il faut comprendre que ces jeunes musiciens sont aussi très influencés par le free-jazz des années 60 et 70 et par les musiques improvisées. Dans ces conditions, vous devinerez très vite que Post K n’est pas un disque banal, il se présente comme une suite de treize pièces de courte durée dans lesquelles le quatuor s’en donne à cœur joie. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un exercice de style, tant s’en faut : c’est une proposition ludique et savante à la fois, c’est la réconciliation possible des anciens et des modernes. Bref, c’est un jazz vivifiant pour tous qui suscite l’adhésion instantanée. J’aurais presque envie d’en demander le remboursement par la Sécurité Sociale… Et ce n’est pas fini du côté de l’ONJ puisque son trompettiste Fabrice Martinez vient de dégainer un tonique Rebirth dont il sera très vite question du côté des musiques buissonnières.

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