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Ecrire

stylo-plume.jpgOui, je sais. Pas une note depuis trois semaines. Je réinvente peut-être la jachère, après tout. Un peu de silence pour qu'ensuite, les phrases repoussent mieux. Mais le monde a d'autres soucis que la régularité de publication du côté de chez mes notes, n'est-ce pas ?

L'actualité, ici et là, est tragique comme d'habitude. Partout en fait. Pas de quoi faire le malin et embrayer sur quelques parenthèses digressives comme au bon vieux temps...

Cela dit, je vous dois un minimum d'informations qui vous montreront que l'écriture reste au centre de mes activités. Pour Citizen Jazz d'abord, parce que tout de même, je me suis fendu d'une bonne trentaine de chroniques depuis le mois de septembre, ce qui constitue une progression assez significative par comparaison avec mon travail de l'année précédente, même si je conçois qu'une intensification reste plausible. Mais pas tout de suite, parce que sur le feu de mes occupations artisanales, il y a une cinquantaine de mini portraits de musiciens qu'il me faut écrire en prévision d'une exposition dont je vous reparlerai en temps utile. Mine de rien, ça prend du temps toutes ces bêtises.

Ah, puisqu'on parle de bêtises... J'ai vu une affiche umpiste totalement stupide dans la rue. C'est la campagne électorale et nos élus et ceux qui veulent le devenir paient souvent très cher pour que des agences de communication leur troussent des slogans très creux censés happer les électeurs vers les profondeurs du néant de leurs programmes*. Mon affiche donc. On peut y lire : la France change, la Lorraine doit changer aussi. Je précise ici que la même affiche est déclinée en autant de versions que notre beau pays compte de régions. Pourquoi se gêner : on est jacobin ou on n'est rien... Une première lecture de cet impératif politique m'a fait comprendre que la Lorraine n'était pas située en France. Relisez bien : la France change, la Lorraine doit changer aussi. Vous pouvez retourner la chose dans tous les sens, comme dirait mon cheval, y a pas à tortiller ! C'est surtout le aussi qui me gêne un peu aux entournures dans cette phrase cucul la praline. Nous voilà à nouveau exclus, nous les lorrains. Ou peut-être bien que les Germains nous ont remis le grappin dessus, allez savoir. Et puis de toutes façons, je m'en moque un peu car je ne suis pas certain de vouloir changer comme les vrais français : faut-il vraiment qu'on nous décline des versions lorraines des Brice, Eric et autre Frédéric, pour ne citer que les plus rigolos ?

Allez, je retourne à mes portraits. Mais je reviens très vite, c'est promis, on parlera de musique et de plein d'autres sujets passionnants, comme la campagne de publicité sur le Grand Emprunt dont on murmure qu'elle aurait coûté 973.000 €, ce qui m'inquiète un peu tout de même... J'espère que le reste de la somme sera mieux utilisé.

Ah, pendant que j'y suis : faut quand même que je vous dise deux mots du dernier disque de Jacques Higelin, qui est un vrai petit bonheur. Le Jacquot de Pantin file tout droit vers ses 70 printemps et reste frais comme un gardon. Je vous recommande vivement sa vision apocalyptique du mois d'août et des hordes d'estivants déshydratés du côté de Gourdon, Alpes Maritimes. C'est le gardon de Gourdon, en quelque sorte, même si le disque a été enregistré pas très loin d'ici, à Sainte-Marie-aux-Mines. Un régal et une classe pas possible, ce type ! Le disque s'appelle Coup de Foudre et il fait un bien fou. C'est un enchantement qui sonne comme un enfantement, je crois que ces mots conviennent très bien. Et soit dit en passant, il est une réponse cinglante à tous ceux qui vous expliquent qu'ils chantent en anglais parce que rock et français se marient mal. Tu parles, Charles : écoutez "Hôtel Terminus" par exemple, et dites-moi si ça ne fonctionne pas !

Faudrait qu'il écrive des slogans pour les politiciens, le père Higelin : au moins, on prendrait du plaisir à lire les affiches dans la rue !

* Désolé pour la longueur de la phrase. C'est la faute à Marcel, que je relis en ce moment...

Commentaires

  • MC : enfin ! Je commençais à m'inquiéter... Pour ce qui est des élections régionales, à chacun ses titres de gloire. Nous avons en Ile de France, une secrétaire d'Etat à l'Ecologie, qui se présente sur la liste UMP et qui a proposé l'automatisation de la ligne 14 du métro, qui est pour l'instant la seule ligne entièrement automatique. Preuve qu'elle prend souvent le métro... Elle voulait peut-être parler de la ligne 1, en cours d'automatsation.
    Concernant Jacques Higelin, je l'ai vu interwievé à plusieurs reprises sur nos antennes. Il avait l'air très en forme effectivement et j'ai bien envie de me procurer son CD. J'avais cru comprendre que son disque avait été enregistré dans les Vosges, mais à priori, c'est plutôt sur le versant Alsacien de celles-ci que cela a été fait. Toi qui es au courant de tout, sais-tu pourquoi JH a enregistré son disque à Sainte-Marie aux Mines ? A-t-il des attaches là-bas ? Ou est-ce le pur fruit du hasard ?

  • A priori, et ceci même si le père de Jacques Higelin était alsacien, je crois qu'il faut plutôt chercher l'explication du côté de Rodolphe Burger, qui a son studio là-bas et avec lequel le gars Jacquot enregistre pour la deuxième fois.
    Ce n'est donc pas un hasard et on peut se dire que des attaches se créent pour lui !

  • 70 ans le Jacques, on se pousse vers la sortie nous aussi !!! Je vais donc aller l'écouter ! Bon travail.

  • Non bien sûr la Lorraine n'est pas la France, ni l'Aquitaine, et encore moins Les Landes...Juste des lieux de villégiature quand il fait beau ou quelque tremplin pour engager une carrière politique...
    (Petite humeur provinciale!!)
    http://francoise-rebinguet.blogspot.com/2010/03/humeur-politique.html

    Ceci dit mûris bien tes phrases et reviens -nous...
    Le printemps est là!!!

  • Je me suis procurée le dernier de Jacques Higelin à la suite de cette note de MC. Et je ne le regrette pas. Je l'avais un peu perdu de vue depuis "Champagne pour tout le monde" (1979) et "Tombé du ciel" (1988). Quelle pêche, ce septuagénaire ! A la fois juvénile et primesautier, tendre et grave.
    Et tant qu'à faire dans les "séniors", je passe également en boucle le dernier Françoise Hardy (66 ans), "La pluie sans parapluie". Textes, mélodies et voix, tout y est.

  • C'est vrai que je me suis fait une réflexion similaire, en me disant que ce nouvel Higelin était du niveau de ses productions de la fin des années 70.

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