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  • Retour

    gong_2032.jpgChouette, les Octave Doctors sont de retour ! Et croyez-moi, ça fait du bien ? Comment, vous ne les connaissez pas ? Ces mystérieux habitants d'une planète pacifique et invisible aux yeux des humains appelée Gong qui étaient venus faire un tour du côté de chez nous à l'époque où ils espéraient très fortement que la Terre pourrait elle aussi délivrer un message de paix. C'était à la fin des années 60... avant que, plus tard, ils ne décident de rentrer chez eux, un brin désappointés. Mais les voici qui reviennent, enfin, pour nous faire une généreuse offre de services en ce moment décisif dans l'histoire de notre planète si malade. Bon, soyons honnêtes : ce n'est pas moi qui le dis, mais eux !

    Le plus réjouissant dans ce come back, c'est que l'équipe est presque au complet, celle de la grande époque, qui avait engendré la trilogie Radio Gnome Invisible. On dirait même que ce petit monde est en pleine forme : Deavid Allen, l'âme du groupe ; Steve Hillage, plus flamboyant que jamais à la guitare ; Mike Howlett à la basse ; Miquette Giraudy aux claviers ; Gilli Smith, désormais septuagénaire mais toujours à la voix et au « soupir spatial ». Sans oublier un invîté de luxe en la personne de Didier Malherbe qui vient à nouveau souffler avec ses vieux complices. Quant à Chris Taylor à la batterie, il ne m'en voudra pas, je pense, d'imaginer que si Pierre Moerlen n'avait pas été gagné par la stupide idée de mourir beaucoup trop tôt, il serait lui aussi de cette fête appelée 2032. Parce qu'il s'agit bien d'une véritable fête, pas du tout passéiste mais au contraire parfaitement ancrée dans notre époque. Et le rock aux envolées psychédélicosmiques de Gong sait se parer aujourd'hui de quelques belles couleurs du temps, ici électro, là hip hop comme dans « How To Stay Alive », tout en conservant son identité un peu folle, celle d'une imagination qui reste débordante et débridée.

    On ne boudera pas son plaisir en écoutant, comme aux plus belles heures, Steve Hillage nous délivrer de magnifiques soli de guitare, pleins de rage et d'effervescence spatiale. On savourera les vocalises inimitables de Gilli Smith et l'on sera certain d'avoir trouvé le philtre de la jeunesse éternelle en compagnie d'un Daevid Allen dont la voix faussement fragile semble préservée lorsqu'elle glisse sur les nappes synthétiques déroulées par Miquette Giraudy. Voici donc un retour chez les terriens que l'on n'espérait même pas et qui nous réjouit au plus haut point. Des concerts sont annoncés, il serait bête de refuser une rencontre avec ces sacrés extra-terrestres que sont les habitants de la planète Gong.

    On peut acheter l'album à un prix très raisonnable par ici...

    En écoute, un extrait de "How To Stay Alive", lui-même extrait de 2032 !

    podcast

    Daevid Allen : voix, guitare, Steve Hillage : guitare, Gilli Smith : voix et soupir spatial, Miquette Giraudy : synthétiseurs, Mike Howlett : basse, Chris Taylor : batterie, Theo Travis : saxophone & flute, Didier Malherbe : doudouk, saxophone soprano, flûte, Yuji Katsui : violon électrique.

  • Sanitaire

    vespasien.jpg

    Voici un autre petit souvenir visuel de mon récent voyage à Rome. Nous sommes ici dans la Curie - enfin, ce qu'il en reste - au beau milieu du Forum antique. Pour mémoire et sans vous assommer d'un cours d'histoire, la Curie était le bâtiment dans lequel se réunissait le Sénat romain. Et l'on voit ici sur la photographie l'empereur Vespasien qui, selon notre guide du moment, arbore, je la cite « un sourire en coin ». Ce cher Vespasien, à qui l'on attribue l'expression : « L'argent n'a pas d'odeur », au prétexte qu'il avait inventé une taxe sur la collecte d'urine parce que celle-ci constituait à l'époque un excellent fixateur pour les peintures.

    Qu'on me permette alors d'élever une taquine protestation : selon moi, c'est plutôt d'un sourire en petit coin que Vespasien nous gratifie ici...

  • Méditatif

    Je ne me risquerai pas à l'exercice périlleux par lequel je chercherais à résumer en quelques lignes cinq longues et studieuses journées passées à la découverte de Rome, sous ses aspects les plus essentiels (j'emploi cet adjectif à dessein, dans son acception philosophique) : historique, artistique et religieux. La tentation serait grande, en effet, d'un inventaire des splendeurs qui se sont offertes aux yeux des membres du groupe dont je faisais partie, sous la conduite de différents guides, tous de très haut vol. Et du coup, je n'ajouterais rien de particulier à ce que beaucoup savent déjà et qu'on peut lire dans une myriade d'excellents bouquins ou de sites Internet fort bien documentés, tel ce Rome Passion, qu'on pourra recommander à celui qui voudrait aborder les rivages magiques de la ville éternelle. Ce qui me paraît en revanche plus digne d'être partagé avec mes lecteurs est ce sentiment très particulier qui étreint petit à petit au fur et à mesure de vos découvertes. J'ai tenté de donner un nom à cet état intérieur qui vous mène à l'introspection et à une approche de la vie qui, en quelques jours, vous éloigne de vos contingences matérielles (avant un retour à la vie réelle et son désagréable cortège automnal, pluie glacée et feuilles tombées, tristes mines de mes concitoyens). Impossible description, ou plutôt vaine tentative d'évocation de l'indicible... Et j'aurais tant aimé vous rapporter quelques témoignages sonores incomparables, comme le chant de ces quatre jeunes Italiens, dimanche au Panthéon. Pas eu le réflexe de pointer mon petit magnétophone sur leurs poignantes polyphonies d'inspiration grégorienne... Il me reste cependants quelques témoignages photographiques qui, je l'espère, seront pour vous la traduction des ces instants uniques. Ici par exemple, nous sommes dans le cloître de la Basilique Saint Jean de Latran : le soleil commence sa course lente vers le soir et illumine les torsades de pierre. La lumière est douce, on voudrait s'arrêter là un long moment...

    saint_jean_de_latran.jpg
  • Étournelle

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    Chaque année, il semble qu'une fois l'automne venu, la belle ville de Rome compte de nouveaux et très nombreux habitants. On dit en effet qu'à la fin du mois de novembre, les pigeons - je ne parle pas ici des touristes qui s'agglutinent ici et là pour acheter des souvenirs made in China d'un goût très douteux comme ils le feraient dans n'importe quelle autre capitale - s'installent un peu partout et décorent les rues et les voitures de leurs fientes gluantes et acides. Un vrai fléau... Mais un peu plus tôt - c'était le cas la semaine dernière lorsque je me suis rendu dans cette cité tellement chargée d'histoire - d'autres oiseaux viennent planer par dizaines de milliers à la cime des arbres pour y trouver leur nourriture. Les étourneaux assiègent Rome et décrivent dans son ciel encore bleu d'incroyables figures géométriques mouvantes. Un incessant ballet aérien qui nous démontre que nous sommes bien à la découverte de la ville étournelle...