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Crabe

Saloperie de cancer... Je vais écrire des banalités, je le sais bien... Parce que dire que la maladie est injuste, d'autres l'ont fait avant moi depuis des siècles et ça ne guérit pas ceux qui souffrent. Mais apprendre qu'un ami, qui a consacré toute sa vie aux autres, aux jeunes en particulier, pour lesquels il a toujours été comme un modèle, jette aujourd'hui ses dernières forces dans une lutte inégale contre un cancer du pancréas et voit son organisme l'abandonner petit à petit, savoir qu'il souffre atrocement et sait qu'il va perdre le combat... Rien à faire, c'est injuste, je ne parviens pas à comprendre « le grand dessein ». J'aimerais tant être doté de pouvoirs spéciaux et pouvoir dévier la course de cette flèche macabre qui est en train de filer droit sur lui, quitte à la rediriger vers quelque nuisible, comme notre monde sait en fabriquer par milliers. Mais je ne suis qu'un humain, rien qu'un humain, et je dois assister à une fin annoncée, sans arme, sans pouvoir repousser l'ennemi.

Commentaires

  • C'est effectectivement une véritable saloperie. Je viens moi-même de perdre une très chère collègue et amie le 21 avril des suites, comme l'on dit hypocritement, "d'une longue et douloureuse maladie", tant le mot cancer est tabou. Elle avait 53 ans et nous étions à quelques bureaux l'une de l'autre. Je la connaissais depuis plus de 20 ans. Et depuis un peu plus de deux semaines, je ne me sens pas bien. Mais pour autant, même à mon pire ennemi, je ne souhaiterais cela.

  • Cela nous ramène à mon dernier post dans lequel j'évoque un artiste américain et "web friend", Forest Sun dont la mère est décédée d'un cancer l'année dernière. Elle avait à peu près mon âge.
    http://blueumbrella.hautetfort.com/archive/2009/05/05/songs-for-laura.html

  • C'est vrai, c'est horriblement triste et terriblement injuste de voir partir trop tôt les gens que l'on aime et que l'on apprécie. Malheureusement, on n'est pas maître de son destin, bien qu'on se plaise quelquefois à le croire et on reste impuissant malgré la révolte. Je ne peux que compatir à votre peine (ce qui n'est pas d'un grand secours, je l'admets) et vous souhaiter de trouver le courage et l'énergie nécessaires pour affronter ces moments difficiles.

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