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Inquiet

Je viens de lire une interview d’Alain Souchon dont un passage a retenu mon attention. Voici ce qu’il dit : «Je suis sur Terre en me demandant ce que j’y fais, si ça n’est pas un peu ridicule de s’exposer comme je le fais, je me pose plein de questions, je suis inquiet (…). J’ai une espèce d’inquiétude sourde, semblable à la mélancolie qui se dégage des romans de Françoise Sagan (…). Quelque chose de sourd qui me gâche la vie.»
Je peux très facilement comprendre ce qu’il veut nous dire, car voilà qui exprime assez nettement ce que je ressens moi-même depuis très longtemps, si longtemps. Cette incapacité à ignorer le monde qui nous entoure, brutal, violent, où l’injustice règne. Cette conscience douloureuse qui vous interdit de vous déclarer heureux – même lorsque, comme moi, vous savez que vous êtes un privilégié par comparaison avec tant d’autres qui souffrent – et vous invite à rester extrêmement humble dans vos élans, au risque parfois de passer pour indifférent ou superficiel.

Commentaires

  • Oui, mais : "La vie ne vaut rien, rien, mais rien ne vaut la vie".

  • Cette phrase d'Alain Souchon me paraît complémentaire à celle de son interview. On peut être conscient de la douleur de ce monde, ce qui n'interdit pas de connaître le prix des instants heureux qu'on parvient à capter. En tous cas, c'est ainsi que je ressens ces choses.

  • Heureux les simples d'esprit
    Heureux celui qui
    Ne comprend pas ce qui s'passe
    Qui ne voit pas s'accumuler la crasse
    Ici-bas où nos rêves se fracassent
    Maudite cette lucidité
    Qui chaque jour prend leurs places
    Qui fait que la résignation
    Peu à peu nous enlace
    Que nos sourires chaque jour
    Se transforment en grimaces
    Que grandissent nos angoisses
    Heureux les simples d'esprit

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  • On peut le voir comme cela, comme tu l'expliques, Maître Chronique. Moi je pense aussi à son enfance, douloureuse il me semble, il en avait parlé quelque fois. Mais comme tu le dis si bien, on se demande s'il faut se réjouir, dans quelle case on se trouve ?

  • Elisabeth: je crois qu'il en parle dans le livre qu'il sort ces jours-ci.

    MC: tu as dit «humble»??? hum hum.... je n'irais tout de même pas jusque là...
    Bon maintenant tu as au moins une bonne raison d'être là: la p'tite Lulu...

  • Berthie: sympa ton morceau de poésie. Si j'ai bien compris il est interprété par le groupe Sinsemilia (que je ne connais pas du tout).
    En fait c'est une variante de l'évangile «heureux les simples d'esprit car le royaume des cieux leur est ouvert».
    Quant j'allais au cathé je n'aimais pas trop cette phrase: je trouvais que c'étais une mauvaise excuse pour avoir créé des simples d'esprit, qui à l'époque faisaient peur et étaient injustement rejetés. A Sivry on avait une famille de voisins où deux des trois fils étaient simples d'esprit, je n'enviais pas leur sort, même s'ils étaient sûrs d'aller au royaume des cieux... Toutefois eux n'étaient pas trop malheureux, car les voisins les connaissaient bien et ne les rejetaient pas.

  • Dans ma version de l'Évangile (mon livre de chevet), c'est "Heureux les simples EN esprit car le royaume des Cieux leur appartient"...

  • Encore une mauvaise traduction... cela devient insupportable!!!

  • @ Sister: Tu reconnaîtras néanmoins que cela change tout... Parce que dans ta version (je prends l'exemple tout à fait au hasard, mais je suis sûr que tout le monde comprendra), on retrouverait au Paradis certains omniprésidents (des 2 côtés de l'Atlantique) alors que dans la mienne on retrouverait plutôt quelqu'un comme "Tonton Georges" (j'ai bien écrit Georges avec un "s").

  • Euh... tu bosses pas à cette heure-ci??

  • Ah oui ca ne m'étonne pas souvent ses chansons me déchirent en deux tellement il frappe juste. Comme quoi....

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