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Temps

Je lis dans la presse un article qui fait le point sur le marché du disque. Résumons : la chute de la vente des CD est importante, pas compensée au cours de l’année qui vient de s’écouler par la hausse très nette enregistrée du côté des ventes de musique en ligne ou des produits destinés aux différents supports numériques, y compris les téléphones. On lit aussi que les «majors» (ce nom est vraiment stupide, parce que leur comportement depuis des années démontre qu’elles n’ont vraiment rien de majeur) promettent d’améliorer la qualité des services de musique en téléchargement légal. Soit. Et les grands coupables sont les pirates. Soit, encore. Je reste pour ma part convaincu, moi qui continue à acheter de la musique très régulièrement (de plus en plus, il s’agit de musique dématérialisée) selon un rythme à peu près constant depuis près de 40 ans, que seule une vraie éducation artistique dès le plus jeune âge peut susciter chez les jeunes un respect conduisant à une prise de conscience de la nécessité d’un acte d’achat. Et que les marchands du temple récoltent aussi ce qu’ils ont semé, à force d'épandre de par les ondes des produits marketing sonorisés d’une grande médiocrité, préférant la «profitabilité» immédiate à l’investissement sur de vrais talents qui, c’est dommage pour eux, ont pour seul et vrai allié le temps. Car le temps parle, à condition de lui laisser... un peu de temps !

Commentaires

  • J'ai l'impression également que le développement d'Internet s'est accompagné de nouveaux mode de financement pratiquement transparents qui faussent le regard des jeunes générations.

    Tout semble gratuit sur le net. Les services sont gratuits, les logiciels sont gratuits, les plateformes de blogs sont gratuites, la presse est gratuite, les films en streaming sont gratuits (M6 Replay, Arte+7, etc.), la musique en ligne est gratuite (Deezer, etc.). Et là je ne parle que d'offres légales.

    Tout cela donne l'impression qu'Internet est un espace de liberté où l'argent n'a pas sa place. Et si l'argent n'y a pas sa place, pourquoi payer ?

    Or tout cela est une illusion. La plupart de ces services ont coûté beaucoup d'argent pour leur mise en place, et sont payés par la publicité. c'est peut-être cela aussi qu'il faudrait expliquer.

    Et puis, est-ce que c'est si grave que cela si l'industrie du disque fait moins de bénéfices qu'avant ? J'ai même envie de dire : espérons que demain il y aura moins de majors de $^%*& qu'aujourd'hui. Les artistes ont sûrement tout à y gagner.

  • On paye quand même l'abonnement à Internet ! Le paysage a changé mais c'est normal alors je pense que même s'ils se plaignent dans le marché du disque, ils engrangent.

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