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Why MC ?

Mais oui, c'est vrai, ça ! Pourquoi Maître Chronique ?

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J'ai compris maintenant que je suis pour mon cardiologue un vrai sujet d'études et qu'en m'implantant un pacemaker de dernière génération, « intelligent » pour reprendre ses propres termes, il avait trouvé en moi le patient idéal, très atypique par comparaison avec sa clientèle habituelle, fort âgée et peu encline à lui fournir un compte rendu détaillé de tous les symptômes observés à des fins d'études. Il est vrai que lorsqu'on est âgé de 90 ans, il est peu probable que les rafales de questions précises posées par le cardiologue trouvent souvent une réponse appropriée. Or, je suis un gamin, j’ai devant moi une espérance de vie d’au moins deux pacemakers, et par conséquent je suis à moi tout seul une inépuisable source d'informations. 

 

Ce que je vous explique est si vrai que mon cher spécialiste m'a envoyé un beau jour la première mouture d'un article consacré à mon cas et qui fut publié dans la revue spécialisée au nom très évocateur : Stimucoeur. La lecture de ces pages, écrites dans un style alerte malgré le nombre de détails techniques qui les parsèment, m'a notamment permis d'apprendre que je souffrais d'une dysfonction sinusale avec insuffisance chronotrope sévère ! Vous m'en direz tant ! Dès le jour où je l’ai su, je me suis senti beaucoup mieux. 

 

Or donc, je m’étais une fois encore, en ce vendredi 24 février 2006, rendu à la clinique en vue d’un énième réglage de ce miraculeux stimulateur, après avoir constaté que malgré la désactivation de tous les tests d'impédance deux jours plus tôt (c'est une façon de rendre le stimulateur plus bête qu'il n'est, comme le disait cet incomparable médecin), l'appareil avait une fois encore fait des siennes et s'était mis à tester comme un malade à 2h23 : 95 coups portés de l'intérieur et un réveil assuré en une fraction de seconde. Il m'avait déjà fait un gros clin d'œil trois heures plus tôt en cognant 14 fois, une façon de me dire : « Tu vas voir mon gars, je vais bien m'amuser, je suis moins con que vous ne voulez l'admettre ». 
Ce matin donc, alors que le grand maître de la stimulation m'avait relié à sa batterie bariolée de câbles électriques, nous évoquâmes cet article dont j'étais le héros (un peu involontaire quand même, hein ?) et qui n'en était qu'à sa version provisoire. Mon cardiologue m'expliqua alors qu'il utilisait pour gagner du temps un logiciel de reconnaissance vocale et que, par conséquent, il lui suffisait de dicter nonchalamment à la machine un texte qui passait, miraculeusement, du stade oral au stade écrit... avec quelques surprises néanmoins ! 

 

Evidemment, on se doutera bien que les noms propres posent dans ce genre de situation quelques problèmes au logiciel qui va, très vite, s'égarer dans le monde merveilleux des propositions un peu absurdes. Ainsi en va-t-il de Medtronic, la marque de mon pacemaker ! Mais oui, vous avez compris ! Quand la voix dicte le mot « Medtronic » à un ordinateur, le logiciel s'obstine à écrire « Maître Chronique » ! Bingo ! Tope-là ! Adjugé ! Vendu ! C'est pour moi !
 Comment ne pas voir l'évidence ? Comment ne pas être frappé par l'intelligence de ce programme informatique qui, comme par magie, venait de relier mon cas médical rarissime et riche en surprises  avec l'écriture de mon blog ? Le doute n'était plus permis, j'allais devenir instantanément pour la blogosphère internationale celui qui, désormais, s'appelle : Maître Chronique ! Il ne faut jamais refuser les signes que la providence vous envoie.


Bon ben, voilà, vous savez tout ! 

 

Texte écrit à partir d'une note publiée le 24 février 2006

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