Abstinence
Lors d'un récent long week-end parisien - trois jours off - j'ai volontairement fermé les yeux et les oreilles à toute information diffusée par un poste de radio ou de télévision. Un nécessité absolue de désintoxication après tant de semaines où, comme tout citoyen consciencieux, je me suis quotidiennement infligé la potion très amère de la ligne éditoriale des différents médias, qui confine à l'acharnement, voire la psalmodie, de toutes les brutalités de la planète Terre déposées à nos pieds. Je n'ignore rien de l'extrême brutalité de notre monde et j'ai la faiblesse de croire que je ne me comporte pas comme une autruche plongeant la tête dans le sable, mais il est des jours où, à force de violence répétée, il faut - tel un ordinateur dont on libère un peu de mémoire vive en quittant une application - apprendre à se préserver des agressions extérieures en se détachant de son environnement.