Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

supertramp

  • Pathological

    roger_hodgson.jpgJ’ai une relation objectivement très pathologique avec le groupe anglais Supertramp. Mercredi soir, je me traînais lamentablement d’un étage à l’autre de la Maison Rose pendant que Madame Maître Chronique était occupée à son cours de dessin hebdomadaire. Assommé par une bonne fièvre, toussant à n’en plus finir comme si je parvenais au dernier stade d’une infection pulmonaire, la tête à la fois prise dans un étau mais ceinte d’une invisible épaisseur de ce coton qui vous donne l’impression d’être enfoui au beau milieu de vous-même et loin de tous les autres, j’ai fini par m’effondrer sur le canapé… Et là, perclus de douleurs articulaires, j’ai empoigné une télécommande, allumé le poste de télévision et commencé à zapper, le cerveau sinon limpide mais pour le moins disponible. Au bout de quelques secondes de butinage, je vois apparaître, seul au piano, Roger Hodgson, ancienne voix haut perchée et toujours intacte du groupe, chantant à la demande pour un public bien dressé par un chauffeur de salle et un animateur envahissant : «Give a little bit», «Dreamer», «School», «It’s raining again», «Take the long way home» et, bien sûr, «The Logical Song», succès planétaire de l’année 1979. Aussitôt, me voilà revenu presque trente ans en arrière lorsque, pendant de longues semaines passées à l’hôpital, mon occupation principale entre deux examens ésotériques consistait à écouter mon petit poste de radio où j’avais essentiellement le choix des grandes ondes, et donc de bien peu de fréquences. Combien de fois ai-je pu entendre «The Logical Song» alors en tête des classements des meilleures ventes avec «La Marseillaise» façon Serge Gainsbourg ? Impossible de répondre à cette question mais le nombre fut si élevé qu’il m’est impossible aujourd'hui encore de dissocier cette chanson de mon état de santé chancelant. Et voilà que ça recommence…