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roman

  • Écrivain

    michel_tournier.jpgLes hasards d'Internet m'ont amené à engager une petite correspondance écrite avec une universitaire italienne qui a choisi Michel Tournier comme sujet de thèse, et plus précisément la comparaison de deux de ses livres : « Vendredi ou les limbes du Pacifique » et « Vendredi ou la vie sauvage », le second étant souvent présenté un peu hâtivement comme la version du premier réécrit pour les enfants. Tournier dit lui-même qu'il n'écrit pas pour les enfants, mais il considère qu'un livre réussi doit pouvoir être lu, aussi, par les plus jeunes. A travers cet échange épistolaire, je me suis rappelé un texte que j'avais écrit au mois d'octobre 2006 (Tu me fais Tournier la tête) et, aussitôt, j'ai ressenti une drôle de nostalgie. Parce qu'ayant lu toute l'œuvre de Michel Tournier depuis une trentaine d'années, parce qu'ayant relu goulûment plusieurs de ses plus beaux romans et essais, je m'aperçois que le temps passe très vite et que l'homme, aujourd'hui âgé de 84 ans, n'aura peut-être plus l'énergie nécessaire à la création de livres aussi intenses que « Les Météores », « Le Roi des Aulnes », « Le Vent Paraclet », « Le Vol du Vampire » ou « Célébrations ». Ses derniers livres, « Le Bonheur en Allemagne ? » et « Mes Vertes Lectures » sont pleins de charme, certes, mais pas aussi habités et envoûtants que quelques uns de leurs illustres prédécesseurs. L'homme est vivant - et je souhaite qu'il le soit encore durant de très très longues années - mais l'écrivain semble désormais s'être comme mis en sommeil. Ses livres restent et resteront, l'été qui vient sera pour moi celui d'une nouvelle relecture. Faute de mieux !

  • Failles

    lignes_de_faille.jpg"Lignes de faille", c'est un roman magnifique écrit par la canadienne francophone Nancy Huston. Je n'en raconterai pas l'histoire, parce qu'elle doit être découverte intégralement par le lecteur, sous peine de lui gâcher le bonheur qui sera le sien lorsqu'il fera connaissance avec cette drôle de famille qui nous est présentée à quatre voix. Celles de quatre enfants âgés de six ans dont le suivant est toujours le parent, père ou mère, du précédent. On remonte le temps, depuis l'année 2004 jusqu'aux années 40, quand l'arrière-grand-mère du premier narrateur vivait en Allemagne. Et l'on voyagera ainsi aux Etas-Unis, au Canada, en Israël et en Europe. Jamais futile, toujours habité d'une fêlure dont on comprend petit à petit les origines tragiques, le propos de ces "Lignes de faille" s'appuie sur des faits réels dont peu de gens se souviennent. Il laisse également une place importante à la musique - quoi d'étonnant à cela quand on sait que l'auteur est aussi une musicienne ? - et à un humour élégant qui nous rend très vite les personnages attachants. Quant à l'écriture, elle est remarquable, tout simplement.