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possible(s) quartet

  • Possible(s) Quartet : « Songs from Bowie »

    009 - Songs from Bowie.jpg[Carnet de notes buissonnières # 009] Le jazz est un monde multiple qui aime regarder ailleurs, histoire de voir qu’il y est. Et en effet, il y est bien. Du côté de la musique de… David Bowie par exemple. Le « Thin White Duke », ou Ziggy ou… à vous de choisir parmi ses différentes incarnations, fait l’objet d’un hommage que lui rend un quatuor dont c’est le troisième rendez-vous discographique : le Possible(s) Quartet. Un hommage d’autant plus intéressant que cette formation, originaire de la région lyonnaise, est constituée exclusivement d’instruments à vent. Ses musiciens la définissent comme un orchestre de chambre, en raison de son esthétique intimiste et sensible. On peut évoquer l’idée d’impressionnisme à son sujet et ainsi mieux mesurer la distance esthétique séparant deux univers qu’on imagine très éloignés a priori. Le Possible(s) Quartet est formé de Laurent Vichard à la clarinette, basse, de Loïc Bachevillier au trombone, de Fred Roudet et Rémi Gaudillat à la trompette ou au bugle. On connaît ces deux derniers notamment parce qu’ils font partie des cercles musicaux de Bruno Tocanne. Quant à Loïc Bachevillier, il est l’un des trombonistes de The Amazing Keystone Big Band, ce grand orchestre dont le succès populaire ne se dément pas depuis plusieurs années, en particulier du fait de sa dimension pédagogique à laquelle le jeune public est sensible.

    Le nouvel album de « l’orchestique » qui s’intitule sobrement Songs from Bowie, — et a pour directeur artistique Daniel Yvinec qui fut entre autres expériences directeur de l’ONJ de 2008 à 2013, avant Olivier Benoit — est le fruit d’une commande du Rhino Jazz Festival, basé à Saint-Chamond. Un sacré défi à relever, dont le Possible(s) Quartet s’acquitte avec la sensibilité et la finesse qu’on lui connaît depuis ses débuts. Songs from Bowie, c’est un demi-siècle de musique résumé en dix compositions qui survolent la plus grande partie du répertoire de David Bowie, de Space Oddity en 1969 à The Next Day en 2013. Le travail du Possible(s) Quartet est considérable, qui efface les marques du temps pour ne conserver que l’empreinte mélodique et mettre en lumière bien des richesses imaginées par le chanteur caméléon. L’intelligence du quartet est en action et Bowie entre, grâce à ce travail singulier, dans une nouvelle dimension, sans doute plus poétique et intemporelle. Il faut vite découvrir cette musique réinventée !

    Je tiens pour finir à remercier les quatre musiciens qui m’ont demandé d’écrire les notes de pochette de ce disque très réussi. C’est une responsabilité et surtout un grand honneur !

    Rémi Gaudillat (trompette et bugle), Fred Roudet (trompette et bugle), Loïc Bachevillier (trombone), Laurent Vichard (clarinette basse).

    Label : Les ImproFreeSateurs

  • L’éthique de l’orchestique

    orchestique, possible(s) quartet, remi gaudillat, fred roudet, loic bachevillier, laurent vichard, instant music recordsC’était il y a un peu moins de trois ans. Le trompettiste Rémi Gaudillat – pensionnaire régulier des Musiques Buissonnières, en raison notamment de sa collaboration fructueuse avec Bruno Tocanne, un autre habitué de ma petite auberge scripturale – publiait sur le label Instant Musics Records un disque en quartet intitulé Le chant des possibles. Il emmenait avec lui une formation atypique puisque composée exclusivement d’instruments à vent, dont les officiants ressemblaient à s’y méprendre à une bande d’amis (ce qu’ils sont, à n’en pas douter) : Fred Roudet (trompette, bugle), autre fidèle de la maison Tocanne, récemment au générique de l’enthousiasmant (et unanimement salué) Over The Hills ; Loïc Bachevillier (trombone) lui qui, non content d’être de l’aventure de The Amazing Keystone Big Band depuis plus de cinq ans, est aussi le complice de Gaudillat dans une célébration de Lester Bowie judicieusement nommée Docteur Lester ; Laurent Vichard (clarinettes), enfin, musicien aguerri formé à l’école classique mais adepte du jazz et des musiques improvisées et par ailleurs l’un des compagnons du théâtre Turak (qui présente depuis quelque temps une Carmen en Turakie d’après l’œuvre de Georges Bizet).

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