Doublé
Zut, une fois de plus, j'ai été pris de court ! J'avais écrit dans ma tête une courte note à teneur taquine pour moquer le comportement de certaine actrice, épouse d'un sous-ministre du budget, un peu contrainte par l'actualité politique de son conjoint de faire savoir qu'elle allait à nouveau payer des impôts. Parce que nous expliquer son « exil fiscal » du côté de Las Vegas au prétexte que ses « activités » (oui, mais lesquelles, au fait ?) l'éloignent de notre beau pays plus de la moitié de l'année, c'est bien gentil, mais on a un peu de mal à admettre l'argument. Faut bien reconnaître que ça ternit un peu l'image... Et voir la même actrice se dandiner avec ses collègues enfoirés et faire semblant de chanter sur scène pour nous inciter à débourser des euros au profit des Restaurant du Cœur, là, ça frise le ridicule... Je paye pas d'impôts mais vous, les manants, sortez les biffetons...
Pas de chance, Stéphane Guillon s'est chargé de la besogne ce matin sur France Inter, avec beaucoup plus de talent que moi, bien sûr. Alors je n'en dis pas plus.
Heureusement, hier y a eu le Jean-Louis !!! Notre inénarrable Borloo m'a sauvé la mise en balayant d'un revers de la main la question que lui posait une journaliste au sujet des rétro-commissions qui auraient été versées par le Pakistan du temps du gouvernement Balladur : « Alors là, ces trucs là, j'y ai jamais rien compris ! ». Voilà comment notre lunaire frisé esquive la question. Ah oui ? Vraiment ? Il ne comprendrait pas ?
Attendez... Ce type, qui fut longtemps maire de Valenciennes, est avocat de formation, je crois même me souvenir qu'en d'autres temps, il eut Bernard Tapie comme client. Ça doit quand même vous aider à être un peu expert en circuits financiers compliqués, non ? Borloo, c'est quelqu'un qui trempe dans la politique depuis des années et il voudrait nous faire croire qu'il ne comprend pas le principe d'une rétro-commission ? Même moi, pingouin de base, il m'a fallu cinq minutes pour piger le fonctionnement de ce petit jeu un peu pervers.
Conclusion : notre chef écologiste nous fait un gros mensonge. L'avait pas envie de répondre et de fâcher ses amis. Il ment. Nous savons qu'il ment. Il sait que nous le savons. La machinerie est tellement bien rôdée que même la prétendue journaliste se laisse piétiner et ne dit pas un mot, même quelque chose du genre : « Vous ne voulez pas répondre à cette question ? ». Non, rien, silence, on passe à la suite sans moufter.
On s'étonnera après ça que nos concitoyens rechignent à se déplacer vers les urnes. Et encore, ce n'est qu'un exemple anecdotique, une amusette télévisée...