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neige

  • Privilège

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    C'est un luxe finalement... On peut toujours trouver des raisons de râler, en bons français que nous sommes : "ILS" n'ont pas déneigé, "ILS" nous abandonnent, "ILS" ceci, "ILS" cela. Comme le disait ce matin à la radio un conducteur chargé de nettoyer une portion de 50 kilomètres d'autoroute avec son chargement de 6 tonnes de sel et de saumure, les automobilistes pensent qu'il n'a pas neigé lorsqu'ils trouvent leur route dégagée au petit matin, mais dès qu'une autre voie est encore recouverte d'un épais manteau blanc, ils se persuadent que personne ne fait jamais rien pour eux... Nous avons construit une société de l'urgence et de l'immédiateté qui s'affranchit de la réalité des saisons, alors doit-on s'étonner que, parfois, son mécanisme se grippe sous l'effet de quelques flocons "épais et collants" ?

    C'est l'hiver, en somme... Il fait froid (plus froid qu'en été), il neige, le vent souffle (dans ma jeunesse, on l'appelait la bise). Etrange comme la ville est presque silencieuse au petit matin. On goûte sa chance de n'avoir pas besoin de se rendre à son travail en voiture ou par quelque transport en commun que ce soit. De poser les pieds bien à plat dans la poudreuse qui n'a pas encore subi les assauts des pelletées de sel qui vont la salir et la transformer en bouillie. D'écouter le petit crissement de la chaussure lorsqu'elle s'enfonce dans l'épaisseur ouatée. Dans les oreilles, un vieux disque de Chicago, le numéro VII, ajoute sa propre touche à un tableau vivant qui devient intemporel, comme si le paysage s'arrêtait.

    On a aussi une pensée pour d'autres humains, très loin de nous, du côté des Grandes Antilles. Haïti, une fois encore, s'offre en martyr au reste du monde. Il y avait eu l'ouragan Jeanne voici maintenant un peu plus de cinq ans. Auujourd'hui, la terre a tremblé et les morts vont se compter par milliers.

    Nos routes peuvent attendre un peu, non ?

  • Giboulorage

    [zibuloraz] n. m. Phénomène climatique se caractérisant par une étrange accumulation de précipitations, dont la consistance est variable, celles-ci variant de la pluie glaçante à la neige à peine fondue en passant par la grêle, portées par des vents violents et accompagnées d'orage. Lorsqu'il survient en journée, le giboulorage plonge en outre les paysages dans une nuit noire, évoquant par ses jeux de lumière une éclipse totale du soleil. Parfaitement connu des lorrains qui maîtrisent la partition de tous les désagréments météorologiques, le giboulorage est ressenti chez eux comme la forme la plus aboutie des punitions post-hivernales : croyant à l'arrivée du printemps, ces habitants du nord est de la France s'aperçoivent qu'il n'en est rien mais s'aperçoivent qu'ils goûtent à l'avance aux plaisirs de la dégradation du temps telle qu'ils la vivront après les longues périodes - d'une demi-journée en moyenne - de temps chaud et ensoleillé en été.