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jeu

  • Règne

    rediffusion.jpgAh, le bon vieux temps où je régnais sur un peloton de coureurs et leur dictais ma loi, préférant voir gagner des toquards plutôt que de respecter la réalité d'un cyclisme dont les excès n'étaient pas la règle comme aujourd'hui, même si d'évidence, tout ce petit monde ne roulait pas à l'eau claire. Créateur du jeu, mon frère relèvera une fois encore le défi d'une écriture parallèle.

    Lire « Quand j'étais dictateur », publié le 31 mars 2006.

  • Ringard

    Miracle de la zappette ! Cet objet merveilleux m’a permis de débusquer par hasard une pépite télévisée à ne manquer sous aucun prétexte. Nous sommes le soir – quel jour, quelle heure, je ne sais plus trop – dans une émission destinée à faire gagner de l’argent à des candidats qui n’ont pas l’air d’avoir inventé le beurre mou et dont le seul effort demandé est celui qui consiste à faire tourner une roue. Ah, j’oubliais : c’est une émission diffusée sur le service dit public. Voilà qui doit nous rassurer. Et là, le joyau, le trésor ultime s’invite chez vous : un présentateur dont le charisme évoque au mieux celui de l’animateur d’une tête de gondole (chemisette et cravate, vous voyez le genre ?) dans votre supermarché le plus proche, au pire celui d'un rôti de porc sous vide ayant atteint la date limite de consommation dans le même magasin. Il s’essaie à des blagues bien lourdes qui tombent toujours à plat (même les candidats en restent muets, c’est tout dire) ; il essaie de faire chanter un maigre public sur des chansons pourries des années 80 (ceci étant un pléonasme) ; comme certains de ses confrères, il tente également, d’un geste autoritaire, de couper la bande son, mais ça ne marche jamais, la musique continue ou prend fin cinq secondes plus tard… Bref, un cador des plateaux. C’est bien simple, ses producteurs en sont tellement fiers qu’ils ont décidé de faire défiler le générique de fin à une vitesse supersonique, de peur qu’on les associe à cette Bérézina télévisée. Voilà qui nous fait saliver d’avance sur les grandes heures à attendre de la future O.R.T.S. qui naîtra dans quelques jours !

  • Téléphone

    Ce monde est sinistre. Et ça ne date pas d’hier, même si nous, occidentaux (encore) gâtés, feignons de découvrir ses turpitudes avec le surgissement d’une crise d’un système pris à son propre piège spéculatif. Alors il est bon, parfois, d’attraper au vol une situation de notre quotidien et d’en faire un sujet d’amusement.
    Tenez par exemple : ayant dû rester quelques jours au chaud chez moi pour éradiquer une trachéite ayant mal tourné, je me suis rendu compte que mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. Pas mon portable, non, ma ligne fixe, celle que je n’utilise jamais et qui est devenue la proie des centres d’appel, ces temples de la consommation  distante qui masquent leur numéro et vous mettent en contact avec une charmante personne à l’accent africain ou asiatique. Rien qu’hier, mon téléphone a dû sonner une bonne quinzaine de fois ; je ne sais pas si c’est l’approche des fêtes de fin d’année, mais il semble qu’une frénésie s’empare des marchands de tout poil au point que notre réponse semble leur être devenue indispensable. Au début, je les snobais, je laisser sonner, sonner, sonner, jusqu’à ce que silence s’ensuive. Et puis, je me suis dit qu’il fallait bien jouer un peu et j’ai initié un petit jeu que je vous invite à pratiquer de votre côté : répondre, mais pas de manière ordinaire. Vous verrez, on rigole bien…
    Par exemple :
    - décrocher le téléphone et ne rien dire : en général, ça raccroche au bout de quelques secondes, sans même un « Allô ». Mais il y a les tenaces qui, à force de mutisme, tentent des allô désespérés. Et moi, j’attends, sans rien dire. Et je ne raccroche jamais le premier.
    - décrocher et parler d’une voix sinistre, façon serial killer prêt à commettre un crime. Un gros allô bien râpeux qui fait peur. Effet garanti, la communication est coupée instantanément. Il y a toute une série de variantes que vous pouvez imaginer de votre côté…
    - décrocher et répondre dans une langue étrangère ou avec un fort accent. J’aime bien par exemple me faire passer pour une employée portugaise dont le français est totalement incompréhensible. A l’autre bout, on n’insiste guère, c’est sûrement une erreur de numéro.
    - décrocher et placer le téléphone devant les haut-parleurs de ma chaîne, avec le souci d’une qualité affirmée dans la programmation musicale. Hier par exemple, mes correspondants ont pu découvrir la musique de Stefano Di Battista, mais je ne sais pas ce qu’ils en ont pensé. Là encore, les salopards, ils ont raccroché…
    On s’amuse comme on peut, hein ?