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disque

  • Paradoxal

    Elle est bien étrange, en effet, la situation du disque... Car c'est évident, il y a un problème : les ventes diminuent, le téléchargement sauvage fait des ravages, c'est bien d'un bouleversement majeur qu'il s'agit. Analyser les causes de ce phénomène d'ampleur mondiale nécessiterait beaucoup plus que les quelques lignes de ce blog quotidien, tant les raisons sont multiples (et les fautifs pas toujours ceux qu'on croit...), mais je reste avant tout surpris qu'à ce jour, la production discographique soit d'une telle richesse, même s'il faut s'armer de beaucoup de courage et de pugnacité pour débusquer les pépites. Rien que dans l'univers du «jazz» (je mets des guillemets parce que ce terme recouvre énormément de musiques très différentes sous un seul mot), je me régale depuis quelques jours de nouveautés très réjouissantes : le nouveau disque de Pierrick Pédron (Omry), celui d'Eric Legnini (Trippin') ou de Marc Ducret (Le Sens de la Marche), l'ovni sonore du Surnatural Orchestra (Sans Tête), les galettes enchantées de Renaud Garcia-Fons (La Linea Del Sur) ou Henri Texier (Love Songs Reflexions)... pour n'en citer que quelques uns. Autant de petits bonheurs qui vous gonflent d'énergie en ces temps difficiles et vous dispensent de trop regarder dans le rétroviseur de tous ces disques, tous les autres, qu'on n'aura plus le temps d'écouter... Hommage, une fois encore, aux musiciens qui se battent, note après note, pour qu'une sphère de l'art soit préservée dans notre monde de l'immédiateté.

     

  • Ecrin

    Ah, le retour du vieux con qui sommeille en moi... Il s’est réveillé, tout à l’heure, en pleine rue, alors que je venais de croiser quelques adolescents dont les téléphones portables crachouillaient bruyamment un vague ersatz d’une musique ronronnante et insipide, répondant ainsi parfaitement aux besoins du marketing contemporain. Aussitôt m’est revenue en mémoire cette époque – pas si lointaine – où, au même âge, comptant les pièces de monnaie une par une, j’investissais la totalité de mon argent de poche et autres subsides calendaires dans l’achat d’un électrophone stéréo qui constituait un progrès gigantesque dans la reproduction du son de mes quelques disques vinyles. Des galettes sélectionnées avec soin après la lecture attentive de deux ou trois revues spécialisées nous ouvrant les portes d’univers musicaux différents des mouvements en vogue. Pour parfaire la panoplie, il y avait aussi ces casques futuristes qui nous propulsaient encore plus loin, au cœur même de la musique, lui offrant ainsi le plus bel écrin possible. Chers objets, objets chers. Si belle musique que j’étais fier de débusquer par mes propres investigations, je m’en sentais un peu comme le dépositaire, elle était un trésor à préserver à tout prix. «The times, they are a changin’…». Allez, zou, le vieux con repart dans sa tanière.