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christian mariotto

  • Shoplifters : There Is A Light

    shoplifters, there is a light, michael civilian, alexandra prat, philippe canovas, sebastien maire, christian mariottoNow playing… Ce n’est pas parce que les musiciens formant le groupe Shoplifters ont eu la gentillesse de me demander d’écrire les liner notes de There Is A Light que je dois pour autant passer sous silence la sortie de leur premier disque. Car le plaisir est là, avant toute chose : celui d’une re-création. Ou comment revisiter sans le paraphraser, mais en lui donnant de nouvelles couleurs, plus lumineuses pour ne pas dire solaires, un passé musical remontant aux années 70 ou 80 dont les groupes phares avaient pour nom : The Smiths, Joy Division ou The Smiths. On rassemblait ce petit monde britannique, parce qu’on aime bien les étiquettes, sous la bannière cold-wave. Comme un témoignage du désenchantement face à la montée du chômage de masse et à sa casse sociale thatcherienne sans précédent depuis des décennies en Europe. Tiens, à ce sujet, je vous recommande vivement la lecture d’un passionnant article du quotidien britannique The Guardian.

    Revenons à la musique... À ces formations dont l’esthétique était parfois glacée, il faut pour être complet ajouter The Velvet Undergound, groupe made in US au visage sombre, qui s’était fait entendre quelques années plus tôt. Une sorte de parrain… Shoplifters (les voleurs à l’étalage) tire son nom d’une chanson des Anglais The Smiths, « Shoplifters Of The World ». Ils ont aussi emprunté There is a light, titre de ce premier disque, à une autre composition de ce groupe emmené par Steven Patrick Morrissey. Pas d’imitation, donc, mais une fusion en tous points réussie des différentes expériences musicales – rock, funk, soul music, jazz dans tous ses états – des cinq protagonistes qui éclairent avec une assurance tranquille un petit trésor musical du genre ombrageux. Alexandra Prat prête sa voix confidente et chargée de beaucoup de sensualité ; Michael Cuvillon, instigateur du projet, n’hésite pas à troubler son saxophone de quelques effets électroniques et ludiques à la fois ; la guitare de Phlippe Canovas est plus que jamais atmosphérique, guettant du coin de l’œil un rock volontiers exploratoire ; quant à la rythmique formée par Sébastien Maire (contrebasse) et Christian Mariotto (batterie), elle nous balade, jusqu’à l’Afrique s’il le faut. Et si la lumière tant convoitée était à chercher de ce côté-là ? Allez savoir… Quoiqu’il en soit, There Is A Light est une délicieuse invitation au voyage, dans l’espace et dans le temps.

    PS : Shoplifters ouvrait cette semaine le bal du festival Vand’Jazz à Vandœuvre-lès-Nancy. J’y étais, tout comme mon complice Jacky Joannès qui m’a rapporté cette photographie. Merci à lui !

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    Pour en savoir plus sur Shoplifters, c’est ICI.

  • Tu danses ? "Autres directions"

    TuDansesTrio_w.jpgPublié en 2011, le deuxième disque du trio Tu danses ? est un témoignage attachant de la vitalité des explorateurs sudistes que sont Jean-Marc Baccarini (saxophones), Philippe Canovas (guitare) et Christian Mariotto (percussions). Tous trois se connaissent fort bien et pas seulement parce qu’ils sont nés au sud de la Loire. Leurs routes se sont souvent croisées, comme avec les Contres favorables de Canovas ou Mikatopjam, qui se veut dédié à l’improvisation instinctive et dont le disque Dédales avait pour invités Barre Phillips et François Rossé. Voilà donc un solide trio, rompu aux exercices exigeants de l’invention et pratiquant sans complexe la spontanéité comme une nécessaire discipline créative.

    Lire la suite de cette chronique sur Citizen Jazz...

  • Tu danses ?

    tu danses, christian mariotto, philippe canovas, jean-marc baccarini, bernica octetSi vous connaissez Nancy, vous serez forcément passés du côté de la Place Saint Epvre, qui fait face à la Basilique du même nom, au cœur de la ville vieille. En répétant vos visites à ce lieu où les terrasses des bars ont fleuri au fur et à mesure que l’on en chassait péniblement les automobilistes, vous ne tarderez pas à débusquer un ou plusieurs spécimens d’une variété d’êtres humains bien particuliers : les musiciens. Cachez-vous derrière un poteau et observez attentivement : ici, un Jean-Michel Albertucci (pianiste, voire contrebassiste), parfois coiffé d’un bonnet péruvien, sirote un café allongé en griffonnant des notes sur un bout de papier ; là, juste à côté, on peut aussi croiser le chemin d’un Sylvain Courtney (guitariste) dont on devine qu’une mélodie (une future composition ?) trotte dans la tête. Avec un peu de patience, vous ne tarderez pas à identifier d’autres congénères.

    Tiens, par exemple, la semaine dernière, je me suis retrouvé nez à nez avec un quart du Bernica Octet. En toute logique, vous avez compris que je faisais face à deux musiciens  (Octet / 4 = 2) : Pierre Boespflug (pianiste) et Christian Mariotto (batterie). Un petit temps de bavardage, quelques minutes d’échanges et l’évocation d’un trio appelé Tu Danses ? Mariotto en est l’un des membres avec le saxophoniste Jean-Marc Baccarini et le guitariste Philippe Canovas. Quelques jours plus tard, je retrouve dans ma boîte aux lettres une enveloppe avec les deux CD publiés par Tu Danses ? qui ressemble fort à une invitation à découvrir sa musique. Excellente idée car la première écoute s’est avérée très séduisante. J’aurais pour l’instant un peu de mal à traduire mes impressions (considérez-moi comme un moteur diesel de l’écriture) mais j’ai ressenti un vrai plaisir en me trouvant ainsi confronté à un univers empreint de liberté mélodique et de rebondissements permanents. Il y a quelque chose de très tonique et stimulant chez ce Trio, qui me donne envie d’y retourner au plus vite.

    Il faut aussi que j’aille faire un petit tour très vite du côté de mes collègues citoyens pour vérifier si Autres Directions, le deuxième album (enregistré en septembre 2010 et publié au printemps 2011) a fait l’objet d’une chronique sur notre site préféré.

    A l’heure du foisonnement des échanges sur les réseaux sociaux et de l’observation critique de leur virtualité, il y a du bon dans une telle rencontre « pour de vrai ». Comme une petite dose d’oxygène qui vous ramène à la respiration de l’essentiel.