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Nancy Jazz Pulsations 2011 # 4

nancy jazz pulsations, ballake sissoko, vincent segal, chamber music

Faut-il recourir aux mots pour traduire le sentiment d’apesanteur et d’éternité qui aura submergé chacun des spectateurs venus écouter le duo formé par Ballaké Sissoko et Vincent Segal ? Voilà un pari un peu risqué tant les quatre-vingt dix minutes offertes par ces deux musiciens auront été habitées d’une plénitude confinant à la magie. Le disque Chamber Music, publié l’année dernière, était déjà un enchantement. Le concert de Nancy, dans le cadre théâtral de la Salle Poirel, a imposé le silence à tous tant l’union entre les deux musiciens s’apparente à un phénomène proche de la sorcellerie. La kora de Ballaké Sissoko constitue à elle-seule un spectacle passionnant : l’instrument, qu’il faut longuement accorder entre chaque morceau, est magnifique, il irradie de toute la lumière mémorielle de ceux qui en ont été les virtuoses à travers son histoire. Le violoncelle de Vincent Segal – qui endosse également le costume du maître de cérémonie – vient lover ses notes (à l’archet comme en pizzicato) au cœur des arabesques qui naissent des vingt-et-une cordes que Ballaké Sissoko manipule avec une admirable dextérité, mêlant douceur et vitesse d’exécution. Tous deux sont en communion, la musique des deux devient une et indivisible. Et même si les thèmes abordés sont parfois contemporains (ainsi « Ma-Ma FC » qui nous raconte l’histoire des fils respectifs des deux musiciens, qui se connaissaient par leur pratique du football avant que leurs pères eux-mêmes ne se rencontrent) et d’inspiration européenne (une composition est d’origine bretonne), Sissoko et Segal imposent à leur propos une tonalité, sinon religieuse, du moins hautement chargée en spiritualité. Voilà un moment qu’on n’est pas près d’oublier, celui d’un état de grâce.

 

Salle Poirel - Nancy - Vendredi 7 octobre 2011

En écoute : "Ma-Ma FC", extrait de Chamber Music.

podcast

Texte préparatoire à un prochain compte-rendu complet pour Citizen Jazz.

Commentaires

  • Dans NJP il y a P = pulsations! ici on ne risque pas de manquer la pulsation, qui est un peu obsessionnelle je trouve! les cordes ont du mal à se faire entendre!!! dommage je trouve car la mélodie est belle.

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