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Précieuse archive

J'étais tout récemment l'invité de Xavier Brocker, qui anime chaque semaine ses Jazz Galaxies sur une radio locale. Histoire de partager nos coups de cœur, de bavarder paisiblement à l'antenne et de donner à entendre d'autres musiques que celles qui nous sont paresseusement servies la plupart du temps sur les ondes (je ne méconnais cependant pas la qualité qui continue à régner sur certaines fréquences du service dit public). Nous avons réussi un enchaînement assez réjouissant, allant du premier album de Magma jusqu'au prochain disque du Nord-Sud Quintet d'Henri Texier*, en passant par cette bande de joyeux allumés que sont les toujours baba-cool du groupe Gong, les échappées belles du Baïlador de Michel Portal ou bien encore la célébration de Duke Ellington par le Big Band de l'Air, le maître de cérémonie tenant – et je l'en remercie – à souligner le talent de mon fils qui en est l'un des saxophonistes. Promis, je n'avais rien demandé. Mais j'ai apprécié le clin d'œil...

Je n'avais pas plus souhaité devenir l'heureux dépositaire d'un petit trésor sonore – même si je m'en sens aujourd'hui très honoré – que celui qui fut le premier directeur artistique du festival Nancy Jazz Pulsations a tenu à m'offrir. Au point que j'en étais presque gêné sur le moment : pensez donc, un enregistrement original d'une vingtaine de minutes, sur bande magnétique, celui d'une création originale dont seul le final a récemment été exhumé lors de la parution du beau triple CD 50 ans de Jazz en Lorraine – French Connection 1955 To 1998.

bande_magnetique.jpg

De quoi s'agit-il donc ? D'une musique très haute en couleurs composée par Ivan Jullien, qui venait d'obtenir le Prix Django Reinhardt pour son travail en Big Band. Cette Percussive Stanislas Gavotte, fruit d'une commande passée spécialement par NJP au trompettiste, est captée le 14 octobre 1973 lors de la toute première édition du festival au Chapiteau de la Pépinière. Elle est interprétée par un big band où s'entrecroisent les noms de musiciens prestigieux tels qu'Eddie Louis (orgue), John Surman (saxophone soprano), les batteurs André Ceccarelli, Bernard Lubat et Daniel Humair. Sans oublier une petite dizaine d'autres percussionnistes au rang desquels s'illustre le Quatuor de Percussions de Paris sous la direction de Lucien Lemaire. Une vraie petite folie musicale !

Il me reste à faire bon usage de ce petit trésor. Non commercial, bien entendu, mais animé avant tout par le souci d'un partage avec tous les amoureux de la musique. Peut-être, pourquoi pas, en le proposant à l'écoute sur ce blog. Il faudra d'abord que je trouve la personne qui pourra effectuer le transfert de cet enregistrement vers un support numérique, parce que je ne possède malheureusement pas le magnétophone à bande qui est nécessaire à sa lecture.

Affaire à suivre donc... et que vive la musique, une fois encore !

* Qui vient de me passer commande d'un exemplaire de Portraits Croisés ! Je mesure donc l'honneur qui est fait au travail que Jacky Joannès et moi-même avons entrepris pour fixer dans le temps notre exposition automnale.

Commentaires

  • Pourquoi personne n'est arrivé à mettre cette précieuse archive sur un CD ?

  • En réalité, cette précieuse archive était conservée depuis 1973, seule une partie a fait l'objet d'un traitement pour les besoins d'un disque.
    Elle attendait, bien sagement. Mais Xavier me l'a offerte et je vais me pencher sur sa numérisation. Je vais trouver un musicien qui pourra s'en charger. D'ailleurs, j'en connais un :-))

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