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fenetre_panoramique.jpgOn pourra dire tout ce qu’on voudra, mais ça fait du bien de lire un bouquin étranger… vachement bien traduit (ce qui nous change des horreurs du sabir lu a longueur des pages de la trilogie Millenium). En l’occurrence, il s’agit ici du roman (écrit en 1961) de Richard Yates, Revolutionary Road, devenu La Fenêtre Panoramique (signalons au passage que pour son adaptation récente au cinéma, le titre français est devenu Les Noces Rebelles, probablement parce que les producteurs craignaient une confusion avec Fenêtre sur Pacifique… enfin, je dis ça, mais je n’en sais rien, après tout). En optant pour un français un peu compassé, même pour l’époque probablement, Robert Latour restitue au mieux ce climat trouble d’une histoire qui se déroule au milieu des années 50, dans une Amérique qui découvre après la guerre les premiers objets courants d’une nouvelle modernité (symbolisées ici par les machines à calculer fabriquées par l’entreprise Knox où travaille l’un des principaux personnages) et surtout, ajoute une note d’amertume supplémentaire à l’histoire de ce couple qui se désagrège sous nos yeux, comme pris dans la nasse d’un conformisme dont il ne parvient pas à s’extirper. J’ai lu quelque part l’avis d’un lecteur qui trouvait cette traduction faiblarde : c’est tout le contraire, me semble-t-il, elle est à considérer plutôt comme un beau et subtil vernis qui agit comme une loupe sur les craquelures de ce couple voué à l’échec. 

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