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Affligeant

Il faut parfois accepter de se faire violence en lisant une presse à laquelle on n’est pas accoutumé, pour cause d’incompatibilité a priori. Mais on est vite récompensé de son effort tant on reste ébahi, allez, disons-le, admiratif même, face à l’état de servilité dans lequel certains zélotes sont capables de tomber pour s’attirer les bonnes grâces des plus hautes sphères du pouvoir, guignant probablement une place privilégiée dans le dernier cercle de la cour. Ainsi, l’éditorial d'un quotidien ultra-libéral en date d’hier (29 janvier 2009) est un modèle du genre. Un must. Rarement une prose aussi médiocre et vide de sens n’aura été élevée avec autant de maestria au rang de figure de style, atteignant un niveau de perfection digne des grandes heures de la presse soviétique. Montrant que son auteur, qui flingue à tout va ce qui s’apparente de près ou de loin à un fonctionnaire ou à l’idée de service public, a bien oublié que sans ce dernier, qui fut durant tant d’années son employeur, avant ses années de dévotion à l’empereur du béton, il ne serait peut-être pas en mesure de distiller aujourd’hui son fiel obséquieux. Peut-être aurait-il suivi un autre cursus professionnel et vendrait-il des carpettes...

Commentaires

  • "Marianne", dans un de ses récents numéros, avait dressé un excellent portrait de l'auteur (que je devine sans l'avoir lu) de cet éditorial...

  • C'est qui ? Moi, j'aime pas les devinettes. Mougeotte dans le Figaro ?
    NB : je ne l'ai pas lu non plus.....

  • Tu ne vas quand même pas nous ranimer la querelle public-privé... c'est pas digne de toi!!!
    Sinon c'est vrai que ce n'est pas facile de suivre quand tu parles trop par circonvolutions verbales!!! si cette personne a écrit dans un journal vendu au public, on peut commenter ses écrits en le citant; il s'y expose naturellement!!
    Au fait j'ai pas mon dico ici: c'est quoi zélote??

  • Vous l'aurez compris, chers lecteurs : l'identité du "journaliste" et le nom de son journal ne sont que d'un intérêt secondaire. Voire nul pour ce qui me concerne. J'essaie d'aller un peu plus loin et d'élargir mon propos au fonctionnement général de la machine humaine. Ce que j'ai retenu de cette affaire, c'est le niveau d'asservissement que des gens peuvent atteindre pour essayer d'entrer dans la cour du roi. Vieille histoire, renouvelée en toutes époques, mais qui mérite d'être soulignée quand elle prend des formes contemporaines aussi grotesques. Et je ne ranime en rien la querelle public-privé qui m'est totalement étrangère, j'évoque ce sujet parce c'est l'un des grossiers fils conducteurs tirés sans la moindre subtilité dans la diatribe du zélote

    Sister : un zélote est un patriote juif du Ier siècle après Jésus-Christ qui joue un rôle très actif dans la révolte contre l’occupant romain. Par extension, c’est quelqu’un qui fait preuve d’un zèle excessif dans ses activités, ses idées. (Le Robert)

  • Merci por ces précisions, j'en déduit que chacun de nous doit être un peu zélote à ses heures... à chaque fois qu'on se passionne pour un sujet! l'essentiel étant de reposer les pieds sur terre de temps en temps..

  • @ Sister : selon moi, les choses ne sont pas aussi simples... Parce qu'il y a derrière l'idée de "zèle excessif" celle de l'intéressement personnel. C'est le cas avec mon zélote du jour : il vise son intérêt personnel parce qu'il veut se rapprocher de son soleil. Attention toutefois, il arrive aussi parfois que ces personnes finissent par se brûler les ailes, comme Icare...
    Ceci n'a absolument rien à voir avec le cas d'une personne passionnée par un sujet, qu'elle voudra par exemple partager avec d'autres, en imaginant que ce partage peut-être la source d'un enrichissement humain... pour les autres !
    J'ai en mémoire, par exemple, un jeune guide dont nous avions suivi la visite d'une exposition : il vibrait, partageait, tout le monde se sentait un peu meilleur après cette heure hors du commun.
    Quel rapport avec mon triste sire ?

  • Oui MC, je te suis assez bien dans ton raisonnement... et pour tout te dire j'apprends toujours beaucoup des gens passionnés par leur sujet

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