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trafic

  • Écoulement

    Tous les matins, c'est le même spectacle un peu désolant... Laissez-moi vous expliquer : j'habite une rue qui est perpendiculaire à l'un des grands axes de ma ville, celui qui traverse Nancy du nord au sud. Alors forcément, vers huit heures, la périphérie laborieuse (enfin, ce qu'il en reste, parce qu'au train où vont les choses...) s'y engouffre, armée de ses innombrables voitures (de taille très souvent disproportionnée à l'usage qui en est généralement fait, mais c'est là une autre histoire), et ce qui doit arriver... arrive ! Le bouchon matinal ! Certains de mes concitoyens, pensant échapper à cette constipation automobile, et se croyant plus malins que leurs congénères, quittent brusquement la file d'attente pour débouler, au mépris de toutes les règles les plus élémentaires de la prudence, vers les axes perpendiculaires. Dont ma rue est un excellent exemple. Moi, piéton sonorisé (je badigeonne actuellement mes tympans du très beau disque de l'Orchestre National de Jazz consacré à la musique de Robert Wyatt), je suis là, un peu abasourdi par ce drôle de comportement dont la vanité ne résiste pas une seule seconde au principe le plus élémentaire de l'écoulement naturel du trafic. Parce que je retrouve quelques minutes plus tard en effet, tout en marchant d'un pas régulier, mes petits Schumacher matutinaux, bloqués, un peu plus loin, attendant à un stop ou un feu rouge que leurs récents voisins d'encombrement, ceux qui avaient bêtement attendu, leur passent sous le nez. Et je vous jure que c'est comme ça chaque matin...