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    stevewinwood.jpgJ'observe - ou plutôt j'écoute - un mouvement de retour en arrière, assez loin vers les années 60 et 70, dans le monde de ce que j'appellerai, pour simplifier, la musique rock. Voilà un phénomène qui me rassure en ce sens que je me fais moins l'effet d'être un vieux schnock lorsque je m'aperçois que de jeunes musiciens vont puiser dans les mêmes fonds de catalogue que moi (et quelques autres d'ailleurs) ! Comme s'ils avaient tiré un trait sur toute la période commençant à la fin des années 70 et le désastre disco annonçant le désert des années 80 et ce qui en a découlé par la suite. Toute cette période où la création musicale comptait beaucoup moins que la rentabilité qui pouvait être dégagée de l'investissement à court terme sur une éphémère tête d'affiche. Mon fils, manifestant ainsi probablement plus de sagesse que son père, dit qu'il s'agit là d'une nouvelle mode en attendant la suivante. Une mode donc, consistant à n'en avoir pas. Aujourd'hui pourtant, on se réclame des pères de la soul music, on convoque la musique acoustique d'origine californienne, les synthétiseurs sont rangés dans les placards au profit de claviers plus traditionnels. Volontairement, je ne citerai aucun nom. Mais je me pose la question du lien qui pourrait exister, s'il s'agit d'un mouvement à plus long terme, entre la prise de conscience du basculement écologico-économique que nous allons forcément devoir vivre dans les années à venir, et cette autre nécessité exprimée ainsi d'une musique moins encombrée d'artifices et plus chargée d'esprit, aux antipodes de celle qui avait pu s'épanouir durant les années « fric » et toc. Ou peut-être tout ceci n'est-il que le fruit de l'imagination du potentiel (futur) ringard que je suis. La parenthèse vous indiquant d'ailleurs que ce processus irréversible est peut-être déjà engagé.

    N'empêche... puisque l'on parle de vieux croûlants... Il y a ce gamin de 61 ans nommé Steve Winwood dont j'aimerais vous parler plus longuement un jour. Ce type là chante comme un Dieu et tout son parcours parle pour lui, sans qu'il soit besoin d'en rajouter : Spencer Davis Group (à 15 ans), Blind Faith avec Eric Clapton (à 20 ans), Traffic et sa discographie magique (dans la foulée de Blind Faith), ses albums solo (dont le tout récent Nine Lives est exemplaire) et sa participation à quelques galettes historiques : Electric Ladyland de Jimi Hendrix, Berlin de Lou Reed ou encore Broken English de Marianne Faithfull.

    Allez, vous partez avec moi pour un petit retour en arrière ?