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riccardo muti

  • Y en a qui en ont

    Voilà quelques minutes - un petit quart d’heure en fait - qui font le plus grand bien, même si leur existence n’est due qu’au triste spectacle qu’offre au monde entier la politique éhontée de Berlusconi (et de tous ses clones de par le monde). Un assassinat en règle que nous serions bien mal avisés de railler, compte tenu de ce qui se passe du côté de chez nous et qui n’incite guère à l’optimisme.

    Imaginez : nous sommes au Teatro dell’Opera de Rome. On y interprète le Nabucco de Verdi, sous la direction de Riccardo Muti. A la fin du célébrissime chœur «Va Pensiero», la salle demande un bis ! Et voilà que le chef accepte, non sans avoir dénoncé le coupes sombres opérées dans le budget de la Culture en Italie, ce grand pays dont toute l’histoire s’est construite autour de la culture, et demandé au public d’entonner ce chant patriotique avec les choristes présents sur scène.

    « Si nous tuons la culture sur laquelle est fondée l’histoire de l’Italie, alors notre patrie sera vraiment belle et perdue ». Riccardo Muti dit l’essentiel en une seule phrase.

    On en vient à espérer que d’autres voix vont continuer à s’élever, en France notamment, pour dénoncer le carnage entrepris par les ayatollahs de la sphère économique, ces intégristes de l’ultra-libéralisme qui n’en finissent plus de mettre à genoux, parmi toutes leurs victimes expiatoires, la création et l’imagination.

    Sublimé par la beauté et la puissance de cet opéra, ce temps fort est un acte de résistance exemplaire qui vous donne la chair de poule.

    Exemple à suivre...