Electronique
J’ai commandé récemment aux Etats-Unis le dernier disque de Richard Pinhas, The Keio Line. En attendant de le recevoir, je repense à ce jour de l’automne 1974 où j’avais entendu dans l’émission de Pierre Lattès sur France Inter un drôle de disque. Ce mélange d’électricité et d’électronique avait tout de suite attiré mon attention et j’appris aussitôt qu’un groupe nommé Heldon avait publié sur un tout petit label (Disjuncta) un album appelé Electronic Guerilla. Commençait alors pour moi une belle histoire, celle d’une formation pas comme les autres menée d’une guitare électronique assez «frippienne» par Richard Pinhas, grand connaisseur de Gilles Deleuze et agitateur d’ondes sonores comme il en est peu finalement. Heldon a publié huit albums, Pinhas multipliant de son côté d'autres expériences tout aussi passionnantes et originales. Anecdote amusante : voici un peu plus de dix ans, un jeune nancéien me contactait parce qu’il avait appris par un ami commun que j’étais un passionné de Magma. Comme lui. Il avait à peine plus de 20 ans et connaissait également Art Zoyd et Heldon sur le bout de ses jeunes doigts et nous avons passé pas mal de temps à discuter de toutes ces musiques. Le temps a passé, lui aussi, et ce «gamin», Jérôme Schmidt, évolue aujourd’hui sur scène aux côtés de Richard Pinhas. Etonnant, non ?