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jannick top

  • Dr Jannick & Mr Top

    jannick top, troc, citizen jazzEn marge de la parution du nouvel album de Troc, nous avons posé quelques questions à un musicien aussi passionnant qu’énigmatique, le bassiste Jannick Top.

    Figure de proue de la période la plus féconde de Magma, celle de la première moitié des années 70, Top a par la suite suivi des chemins dont la cohérence a pu échapper à certains, en particulier lorsqu’il a été associé à différents projets relevant de ce que l’on appelle communément la « variété ». Son retour dans l’équipe de Troc, après sa collaboration avec le trompettiste Eric Le Lann (2007) ou son Infernal Machina (2008), tend à démontrer qu’il est toujours sur la brèche, prêt pour de nouveaux combats. Avec au cœur de sa démarche ce qui le nourrit le plus : la création.

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  • Troc

    troc.jpgQuarante ans ! Ou presque. Qui aurait pu imaginer que l’éphémère Troc, né en 1971 et mis en cessation d’activité dès l’année suivante, non sans avoir publié un album devenu aujourd’hui uncollector et joué sa musique sur quelques grandes scènes européennes, pointerait à nouveau le bout du nez avec ce cru 2011 ? Cru qui est une agréable cuvée... Troc, une sacrée histoire qui commence à la fin des années 60 : celle de l’admiration réciproque entre un batteur, André Ceccarelli et un chanteur, Alex Ligertwood, dont les chemins s’étaient croisés du côté de Rome. Celle, surtout, d’une formation aux contours généreux dont les autres piliers avaient pour nom Henri Giordano (piano), Claude Engel ou Jacky Giraudeau (guitare) et Jannick Top (basse).

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  • Jannick aimé

    jannick top, troc, citizen jazzJ’ai réalisé lundi matin par téléphone l’interview d’un musicien décidément pas comme les autres et pour lequel j’ai une grande admiration, quelles qu’en soient les apparentes contradictions. Si vous ne connaissez pas son nom, peut-être que la photographie de cette note vous fera penser que sa silhouette ne vous est pas totalement inconnue. Cherchez bien… Vous n’êtes pas au fait de l’histoire de Magma ou de la Musique des Sphères ? Aucune importance car je serais surpris si vous ne l’aviez jamais aperçu aux côtés de chanteurs comme… Michel Berger, France Gall, Johnny Halliday ou, tout récemment, Jacques Dutronc. Une drôle de schizophrénie artistique sur laquelle j’ai pu échanger avec lui, et obtenir des réponses très intéressantes, voire émouvantes.

    Je veux parler de monsieur Jannick Top.

    Cet entretien, lié à la parution du second disque de Troc, un groupe dont il fait partie et qui avait été formé en 1971 par le batteur André Ceccarelli, fera l’objet d’une parution prochaine dans Citizen Jazz, en lien avec la chronique de l’album. Il s’agit vraiment d’un petit événement parce que Troc 2011 est en fait le second disque de cette formation, dont l’existence très éphémère avait pris fin en 1972. Notamment parce que Top, bassiste surpuissant, avait été repéré par un certain Christian Vander, le Kobaïen fou qui s’était empressé de le débaucher pour l’embarquer sur sa drôle de planète dont la pureté n’a jamais été sans laisser dans son sillage un petit parfum d’ambiguïté. Une collaboration qui durera environ deux ans, avant une nouvelle tentative d’association en 1976 (Vandertop) et pour finir, la séparation. Puis une exploration par Top, certes moins créative mais probablement plus rémunératrice, d’autres univers dans le monde de la variété.

    Sauf que le virus des musiques stratosphériques n’était pas éradiqué : on se souvient de La Musique des Sphères, et dans les années 90 d’un trio plutôt intéressant, STS ; puis un disque remarqué avec le trompettiste Eric Le Lann en 2006 et, dès l’année suivante, une sacrée Infernal Machina où Jannick Top remettait les pendules à l’heure et voulait par là signifier l’importance de sa contribution à l’histoire de Magma (selon moi, les mouvements VII à XI sont probablement l’une des plus belles séquences enregistrées par le groupe ; mais ce n'est que ma modeste opinion et je vais encore me faire honnir par les gardiens du Temple... Pas grave, j'ai l'habitude : même pas peur !). Car s’il prétend avoir voulu rendre hommage à Christian Vander avec sa machine infernale, il n’aura échappé à personne qu’en creux de cette musique sombre, ou plutôt en relief, se dessine très clairement tout ce que le groupe lui devait à l’époque. J’ai mis des années à comprendre pourquoi Köhntarkösz était mon disque préféré de Magma (bien loin devant tous les autres). J’avais certes remarqué qu’il ne ressemblait en rien aux autres, et surtout pas à ceux de la martiale trilogie Theusz Hamtaahk qui me continue de me gêner un peu aux entournures (cette fois, je suis banni à jamais...), mais il m’a longtemps échappé à quel point l’âme de Top souffle sur cette musique. Ecoutez le final de l’album, vous saurez de quoi je parle.

    Dans l’interview, Jannick Top explique qu’il a toujours ressenti le besoin de ne pas se cantonner à un seul projet, qu’il lui faut évoluer dans le changement. On est content, cependant, de constater qu’il a retrouvé ses vieux copains et qu’il a déployé avec eux une énergie très saine pour nous offrir une musique imprégnée de rock, de jazz, de soul et de funk. Le disque respire le plaisir de jouer ensemble. Un vrai cocktail vitaminé ! Surtout que Troc nous revient presque dans sa formation d’origine : autour de Ceccarelli et Top, voici à nouveau Claude Engel à la guitare et Alex Ligertwood au chant. Seul le pianiste Henri Giordano n’est pas de la fête mais son remplaçant est un certain Eric Legnini, à lui-seul une assurance groove.

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    Top est au top, dans ses compositions revient souvent le mot spirit et ça me plaît bien !

  • Jubilation

    troc-2011.jpgLe monde est gris. Tout cela ne date pas d’hier, mais l’actualité nous le rappelle minute par minute en nous infligeant le spectacle d’un système qui s’effondre, victime de sa propre logique auto-destructrice. Alors il n’est pas mauvais, parfois, de faire un peu le vide et de se concentrer sur quelques plaisirs simples. De petits bonheurs à partager.

    J’ai entre les mains deux disques réjouissants dont je vais écrire les chroniques pour Citizen Jazz durant le week-end. Cette perspective, à la fois ludique et studieuse, sera un antidote très efficace (mais temporaire, je le sais bien) à la morosité anxiogène du quotidien.

    Et comme dirait l’autre, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ! Je vous en donne la preuve sans attendre…

    Il y a d’abord les suédois de Led, cinq soufflants pétulants et un batteur arrangeur que je découvre (Peter Danemo) qui revisitent avec The Ocean le répertoire de Led Zeppelin : tonique, ludique, une des très belles surprises de cette rentrée.

    Et puis, que dire des papys (ils me pardonneront ce qualificatif amical) de Troc sinon qu’ils nous font un énorme plaisir à redonner vie à ce groupe vitaminé qui allie funk et jazz-rock et dont le premier (et unique album jusque-là*) fêtera ses 40 ans l’année prochaine. André Ceccarelli, Alex Ligertwood, Jannick Top et Claude Engel se sont retrouvés avec un plaisir énorme qui déborde de chaque note jouée et le renfort d’un jeunot appelé Eric Legnini (le pianiste belge remplace Henri Giordano dont la santé ne lui permettait pas de repartir à l’aventure). Voilà une galette qui fait un bien fou tant elle est l’expression radieuse d’un collectif dont les membres n’ont rien à prouver mais qui ont toujours faim de musique, c’est évident.

    Allez-y, prêtez leur une oreille, je suis certain que vous ne le regretterez pas.

    * Disque publié à l’époque sur le label CY Records et malheureusement introuvable aujourd’hui. Je lance ici un appel à une âme charitable parmi vous, qui aurait la gentillesse de me permettre de l’écouter !