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  • Jacques Schwarz-Bart : « Hazzan »

    008 - j-schwarz-bart-hazzan.jpg[Carnet de notes buissonnières # 008] Jacques Schwarz-Bart est originaire de la Guadeloupe. Fils d’un couple d’écrivains célèbres, Simone et André Schwarz-Bart, il est connu pour être un musicien accompli qui a découvert très jeune le gwoka et ses rythmes complexes. Comme bon nombre de ses condisciples, il est passé par la Berklee School of Music de Boston avant de croquer la Grosse Pomme où il a rencontré quelques grands noms du jazz. Le saxophoniste a notamment fait partie du RH Factor, la formation entre jazz et funk de Roy Hargrove, le trompettiste récemment disparu. Jacques Schwarz-Bart a enregistré plusieurs albums sous son nom, autant de projets véhiculant son désir de marier à chaque fois sa passion conjuguée pour le gwoka et le jazz. Un homme de fusion, en quelque sorte.

    Toutefois, son nouveau disque, Hazzan est un projet assez particulier en ce qu’il est l’occasion pour le saxophoniste d’explorer la musique liturgique juive, avec à ses côtés une formation d’une solidité à toute épreuve. Jugez plutôt : Grégory Privat au piano, Stéphane Kerecki à la contrebasse et Arnaud Dolmen à la batterie. Sans oublier le chanteur David Linx sur deux titres.

    Hazzan signifie cantor (ou chantre) dans la tradition juive et Jacques Schwarz-Bart l’a choisi comme titre de son disque après qu’un rabbin lui avait dit un beau jour après un concert : « Quand vous jouiez, vos notes étaient comme les paroles d’une prière, vous étiez comme un hazzan sur votre saxophone ». Un beau compliment comme stimulation et le désir aussi de rendre hommage à son père disparu quelque temps plus tôt. Schwarz-Bart a rassemblé des mélodies anciennes, les a réarrangées et les voici assemblées dans ce disque publié chez Enja Yellow Bird. Hazzan est un disque aux éclats solaires, porteur d’un langage universel habité d’un chant profond et mémoriel qui devrait parler à beaucoup d’entre nous. Empreint d’une grande beauté formelle, il restera comme l’un des temps forts de l’année 2018, au moins pour ce qui concerne le jazz. À écouter sans modération.

    Jacques Schwarz-Bart (saxophone), Grégory Privat (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse), Arnaud Dolmen (batterie).

    Label : Enja Yellow Bird

  • Jacques Schwarz-Bart - The Art Of Dreaming

    jacques-schwarz-bart-the-art-of-dreaming.jpgCoup de cœur ! Il y a chez Jacques Schwarz-Bart le souffle d’une évidence radieuse qui pourrait faire douter de la nécessité des mots, certainement insuffisants pour refléter comme elle le mérite la sérénité qui s’en dégage. Le saxophoniste, dont la carrière trace depuis une quinzaine d’années les contours d’une exploration de ses origines guadeloupéennes mêlée à des confrontations avec la scène jazz new-yorkaise, et en particulier son courant nu soul – lui-même laboratoire aux confins du jazz, de la soul et du hip hop – parvient aujourd’hui à une étape essentielle de sa vie d’artiste.

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