Mélodie
Francis Dreyfus a eu la bonne idée de publier tout récemment un coffret rassemblant l’intégrale des enregistrements que Michel Petrucciani avait publiés sur son label (dix CD auxquels il faut ajouter deux DVD dont l’un propose Lettre à Michel, le très beau documentaire réalisé en 1983 par Franck Cassenti). Une très courte période en réalité, à peine plus de cinq ans, durant laquelle le pianiste avait multiplié les rencontres et offert la démonstration de son hyper-mélodicité. Ses partenaires étaient tous prestigieux : son père / professeur Tony, Eddy Louiss, Stéphane Grappelli, Dave Holland, Tony Williams, Kenny Garrett… arrêtons-là cette liste enchantée. Cet immense petit bonhomme qui nous a quittés voici dix ans à l’âge de 36 ans et n’en finit pas de nous manquer. Dans cette caverne d’Ali Baba musicale que représente le coffret, il est difficile d’opérer un choix. J’ai opté pour le sublime «Petite Louise», un magnifique duo enregistré avec Stefano Di Battista en 1997, sur l’album Both Worlds. Limpide et lumineux.