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hypocrisie

  • Incohérences

    Nous vivons décidément dans un monde de brutes (oui oui, je sais, ma première phrase est la dernière de la note précédente, c'est fait exprès, chers amis, c'est un petit truc, comme ça, pour décorer mon texte...). Et totalement incohérent. Je prends au hasard deux exemples attrapés au vol de mon quotidien.

    J'entendais hier à la radio la promotion lugubre de je ne sais quel bouquin sanglant chez un éditeur à gros tirage mais pas forcément spécialisé dans la littérature. Une voix censée nous faire peur dit : « La plupart des hommes ignorent à quoi ressemble une femme sans peau ». S'ensuit la glorification d'un criminel, sujet central du livre, et de tous les supplices qu'il inflige à ses victimes, des femmes bien entendu. Jusque là, c'est du commerce banal, racoleur et cynique... Donc, normal. Sauf que cette publicité vient s'insérer au beau milieu d'un débat moralisateur sur les dangers d'Internet pour les enfants. Faux débat, me semble-t-il, car le vrai danger, c'est la violence dans laquelle on plonge quotidiennement nos enfants, bien trop tôt, bien trop vite, une violence amplifiée par la démission de trop de parents. Et une belle démonstration d'hypocrisie de la part de cette radio qui nous rappelle que l'argent n'a pas d'odeur.

    Hier toujours, je vois sur mon chemin, dans la vitrine d'un bureau de tabac, la figure hilare de notre Président sous la une d'un magazine hebdomadaire ultraconservateur : « La raclée des anti-Sarkozy ». Il faut être doué d'une belle dose d'hypocrisie, là encore, pour parvenir à une telle conclusion après les élections européennes. Qu'elles soient une débâcle pour le Parti Socialiste, personne ne peut le nier. Qu'elles soient une belle baffe pour le MoDem, chacun le vérifiera. Qu'elles aient permis aux écologistes de tirer leurs marrons du feu plutôt mieux qu'à l'habitude, c'est vrai aussi, parce que 16 % de 40 % des électeurs, ça nous donne plus de 6 % du total, soit une performance légèrement supérieure à ce que les Verts connaissent actuellement. Mais franchement, ce qui s'est passé dimanche dernier n'est-il pas l'expression d'une défaite pour l'ensemble des partis politiques, quand 6 électeurs sur 10 décident de ne pas se rendre au bureau de vote ? Et comment peut-on exagérer à ce point la réussite des listes issues du pouvoir en place, quand celles-ci ont tout juste rassemblé plus de 10 % du corps électoral ? La Fontaine nous dit que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute... On peut le vérifier, une fois encore.