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haut doubs

  • Paternel

    apprenti.jpg«Je voulais un adolescent en manque de père», nous dit Samuel Collardey, réalisateur du très beau film L’apprenti, dont il est difficile de savoir s’il s’agit d’un documentaire ou d’une fiction, tant les personnages interprétés par des acteurs non professionnels sont criants de vérité. Mathieu, adolescent vivant dans le Haut Doubs, dont les parents sont séparés et le père plutôt absent, vient travailler dans une ferme pour y préparer son BEPA (Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles) en apprentissage, sous la responsabilité de Paul, un agriculteur – un paysan, il tient à corriger ! – qui s’avère être pour lui une sorte de second père. Si les idées de son maître de stage lui déplaisent parfois – il y a chez Paul une inclination naturelle à la procrastination –  il trouve en lui un guide qui vit de façon assez sereine au rythme des saisons. Les images sont belles et les personnages, attachants, ne sont jamais traités avec mépris ni condescendance par le réalisateur qui exprime là une très forte sensibilité. Et la scène de la leçon d’anglais est absolument irrésistibe ! Après «La vie moderne» de Raymond Depardon, voilà pour l’année 2008 une seconde symphonie rurale à voir sans attendre.