Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grande surface

  • Enchanteur

    J'ai vécu tout récemment une drôle d'expérience... Parce que je voulais m'acheter un appareil que je pensais trouver dans une grande surface de bricolage, je me suis rendu en ce lieu dont je ne percerai malheureusement jamais tous les mystères. Je passe sur l'incroyable farandoles d'objets dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce que je les découvre au détour d'une tête de gondole ; aujourd'hui encore, je ne sais pas à quoi ils peuvent servir, même après une observation attentive. Je me rends compte qu'il se fabrique des milliers de tournevis différents (peut-être ne sont-ils pas tous des tournevis, d'ailleurs...), qu'on peut passer une vie entière à comptabiliser les différentes sortes d'ampoules électriques ou de boulons, qu'il y a plus de sortes de papiers peints que de variétés de fromage, que les lavabos sont à eux seuls un monde à part. Tous les rayons du magasin débordent d'ustensiles ou d'outils très menaçants pour l'a-bricoleur que je suis. Terrible ! Pas autant toutefois que les drôles d'individus qui viennent rôder là, en toute connaissance de cause. Tiens, j'en ai même vu un qui promenait une porte sur un caddie. Et voici deux types - des frères probablement - qui exhibent leurs Marcel, leurs bedaines et leurs effluves de transpiration en toute sérénité, la clope sur l'oreille et dans la bouche un accent lorrain à couper au couteau (un truc terrible, vous pouvez m'en croire). On voit des couples aussi : monsieur prend sa femme de haut, qui a osé émettre un avis sur un salon de jardin ; ou le contraire, quand madame qui, d'évidence porte la culotte, est l'experte en travaux manuels et renvoie Mimile dans les cordes au prétexte que ça fait quand même une sacrée somme. Je tourne, je tourne, et je ne trouve rien. Un vendeur, tout de même, face auquel je m'excuse de demander pardon : « Z'auriez pas un schmalglu électrique pour mon jardin ? ». Le brave me conduit vers le rayon idoine où trônent quelques prototypes futuristes hors de prix qui feront double emploi avec le balzingue que j'utilise d'habitude. « Ben merci quand même, m'sieur, z'êtes bien gentil ! ». Dans les rayons, les experts moustachus continuent de s'affairer, ils trouvent leur bonheur. Bon, ben, voilà, je sors du magasin, les mains vides. Je viens d'économiser 300 €...