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docteur d.

  • Humeurs

    J'ai cru comprendre, en lisant des commentaires ici ou là, que certains d'entre mes lecteurs regrettaient parfois la version « light » de mon blog, quotidienne et généraliste. Je me suis déjà expliqué sur les raisons de cette évolution, qui n'est pas définitive mais sera la marque de l'année à venir. On doit parfois faire des choix, et malheureusement au détriment de ceux qui comptent parmi les plus fidèles supporteurs.

    Cela étant dit, je veux bien faire une légère entorse à la direction générale de mes travaux en écriture en vous proposant une balade en trois humeurs. Ce sera là un petit signe de remerciement et d'espoir pour ceux et celles d'entre vous qui se morfondent à l'idée de ne pas s'injecter leur dose journalière de lecture.

    Humeur 1 : bonne

    Vous savez quoi ? Pour la première fois depuis deux ans, j'ai rendu une petite visite à mon cher Docteur D., principal héros de mes stimulochroniques qui feront un jour l'objet d'un tiré à part, tant elles sont constitutives de cet espace de gribouillage. L'objet de notre rencontre était, on s'en doute, un énième contrôle de mon cher Medtronic, ce boîtier mystérieux qui stimule mon muscle cardiaque et fonctionne en règle générale pendant près de 60% de mon temps de vie. Excellente nouvelle : le docteur D. est en pleine forme, il s'est acheté un nouveau Mac et s'échine à y faire fonctionner une vieille version de Photoshop. Et son logiciel de reconnaissance de caractères semble toujours aussi capricieux. Il m'a fait visiter son nouveau magasin dont je vous présente ici la vitrine. Faites votre choix, messieurs dames, un jour ou l'autre, vous aurez besoin des services de mon cardiologue préféré.

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    Humeur 2 : mauvaise

    Une catastrophe ! Ni plus ni moins... Après une heure d'un splendide concert donné par le quintette de Denis Colin – vérification de visu de la très grande qualité de sa Société des Arpenteurs – voilà qu'une erreur de casting absolue est grimpée sur la jolie scène du Théâtre de la Manufacture. Je serai obligeant et tairai les noms de cette Canadienne et de ses deux acolytes : si l'absence doit s'incarner, elle le fera sans nul doute sous la forme de ce trio apathique et dépourvu de toute originalité. Une pâle chanteuse qui s'affaire mollement sur une caisse claire au moyen de deux balais, un guitariste et un contrebassiste qui risquent l'endormissement à chaque seconde. Tout comme nous d'ailleurs qui, placés au second rang, avons eu la politesse d'attendre la fin de cette éprouvante prestation. Pour vous faire une idée : imaginez un Renan Luce au féminin encore plus décaféiné et vous saurez à quoi ressemblait cette « artiste ». Le plu cruel pour nous, c'est lorsqu'après vingt minutes de si intenses efforts, l'impétrante s'est assise sur un siège en nous expliquant qu'elle allait chanter quelques chansons d'amour plus calmes. Je ne savais pas que c'était possible... Le public, en majorité composé d'invités d'un des sponsors du Nancy Jazz Pulsations, semble avoir apprécié le truc. Enfin, pas tout le monde, n'exagérons pas : nous avons retrouvé un ancien voisin qui, lui aussi, s'arrachait les cheveux en se demandant ce qu'il était venu faire dans cette galère. Ouf ! Il reste encore un peu d'espoir à placer en l'être humain...

    Humeur 3 : excellente !

    Magnifique conclusion de la trente-sixième édition du Nancy Jazz Pulsations avec le grand Joshua Redman venu en trio sous le Chapiteau de la Pépinière. Les grincheux peuvent toujours dire que le jazz y occupe une portion chaque année plus congrue... N'empêche : pour qui savait intelligemment piocher, il y a eu, cette année encore, de beaux moments de musique. Car avant le saxophoniste américain, nous avons pu nous régaler des concerts de Pierrick Pédron, Stabat Akish, Univers Zéro, Jean-Michel Albertucci ou encore Denis Colin. Et ce ne sont là que quelques exemples. Je vais m'atteler dès demain à la rédaction de mon compte-rendu pour Citizen Jazz et en attendant sa publication, je vous propose - chut, ne le dites pas - un extrait du concert de samedi soir. Joshua Redman (saxophone soprano) est entouré de Matt Penman (contrebasse) et de Gregory Hutchinson (batterie) : ils interprètent « Soul Dance » et c'est un petit enchantement. Merci à NJP pour tous ces moments si précieux !

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