Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

clinamens

  • Patrick Gauthier : Clinamens

    patrick gauthier, clinamensNow playing… Je me suis rendu au Triton (une double salle de concert sise aux Lilas) le 14 mai dernier pour assister au concert de Patrick Gauthier venu présenter le répertoire de Clinamens, son nouveau disque paru chez Disk Union. J’en ai d’ailleurs rendu compte dans une chronique de Citizen Jazz. Ainsi donc, celui qui fut à plusieurs reprises, dans les années 70 et 80, l’un des pianistes de Magma et qui depuis plus de 40 ans est le compagnon de route de Richard Pinhas, son frère en musique, revient après une interminable absence. Près de 20 séparent en effet Clinamens de son prédécesseur, Le Morse, qui avait vu le jour en 1997. On n’osait plus y croire, malgré quelques signes qui nous laissaient espérer un retour sur le devant de la scène. Cette attente est – enfin ! – récompensée par un disque – le quatrième seulement – pour l’enregistrement duquel Patrick Gauthier a joué la carte de l’épure : un piano et deux voix, celles d’Antoine et Himiko Paganotti (mais aussi Isabelle Carpentier sur deux titres) et pour ces derniers un véritable exercice de haute voltige. Si on identifie très vite la signature tournoyante et féérique du compositeur, ses influences qui s’étendent de la musique classique du début du XXe siècle à celles des pays de l’Est (Patrick Gauthier a des racines lituaniennes et ukrainiennes), c’est avant tout sa part d’enfance qui saute, sinon aux yeux, du moins aux oreilles. Le pianiste semble nous exhorter à célébrer l’innocence perdue des premières années de la vie, celles que les humains sont trop pressés d’écourter pour entrer de plain-pied dans leur monde mercantile et violent. « Fairy Tale », « Fantômas », « L’oiseau » en sont trois illustrations gorgées d’un enchantement communicatif. Mais Clinamens est aussi un album de voyages, qui nous conduit « Sur un marché persan » ou du côté de « Vilna », plus connue aujourd’hui sous le nom de Vilnius. L’occasion de retrouver le vieux complice Bernard Paganotti et sa basse, comme au bon vieux temps de Magma mais aussi du groupe Weidorje sur l’unique disque duquel cette composition hypnotique figurait en bonne place. Il y a du bonheur dans ces retrouvailles. Et si Patrick Gauthier nous y autorise, il serait aimable de ne pas nous infliger à nouveau une si longue absence.

    Pour en savoir plus et/ou commander le disque, c’est ICI.

    En bonus, un court extrait du concert de Patrick Gauthier au Triton, le 14 mai 2016...