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chaleur

  • Lumière

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    Un petit coup d'œil sur Paris, hier matin assez tôt. Ciel bleu, encore peu de touristes déboulant en hordes plus ou moins contrôlées, le temps est presque estival. Non, pas presque, il est estival. Les rares coureurs du matin transpirent déjà à grosses gouttes, certains semblent glisser comme par magie sur les pavés disjoints, d'autres s'infligent des souffrances qu'ils ne méritent probablement pas. J'ignore l'objet de leur rédemption, mais leur souffle rauque, leur visage violacé, leur transpiration animale est inquiétante. Nous marchons, à très faible allure, pour profiter au mieux de ces instants un peu mystérieux. Voilà pour le coup d'œil qu'on soulignera d'un... coup de nez ! Car la réalité se rappelle à nous à chaque fois que nous passons sous un pont, là où un incomparable fumet de pissotière nous saute au nez. Il y a le Paris des cartes postales, Paris la ville lumière, Paris des monuments, Paris des musées, Paris des grands boulevards... mais aussi Paris de la misère, qui dort enveloppée dans un vieux sac de couchage, à nos pieds.

    PS : avis à l'abruti de motard qui slalomait hier à 18  h27 sur la Francilienne entre la sortie 14 et la sortie 15 en direction de Nancy et qui a dégommé mon rétroviseur d'un coup de coude au prétexte, semble-t-il, que mon véhicule avait la drôle d'idée de rouler sur la file de droite à la vitesse réglementaire et que celui qui nous doublait roulait à peine plus vite, l'empêchant de se livrer à son gymkhana en bande casquée : tu ne perds rien pour attendre, j'ai ton numéro, mon gars, ça s'appelle un délit de fuite !