Sonate
Au détour de l'installation de son ordinateur sur lequel je m'échine, une collègue découvre que le système d'exploitation - que je ne nommerai pas, tant il est connu - installe des échantillons sonores et parmi ceux-ci, quelques mesures d'une œuvre de Beethoven. La voilà qui m'explique que cette découverte lui donne envie de réécouter toutes ses symphonies... Bizarrement, ce court dialogue un peu incongru me fait penser à la station des Arcs 1800, à son académie festival qui réunit élèves et enseignants durant deux semaines, chaque été. Et sans vouloir me faire passer pour un habitué des concerts qui sont donnés chaque soir, je me réjouis néanmoins déjà de ces quelques soirées auxquelles nous assisterons bientôt, au début du mois d'août. Allez savoir pourquoi, dès que je pense aux années que nous avons passées depuis douze ans dans cette station nichée au-dessus de Bourg-Saint-Maurice, j'entends instantanément les premières mesures de la Sonate pour Arpeggione et Piano de Franz Schubert. Mes connaissances ne me permettent pas de savoir s'il s'agit d'une œuvre majeure du compositeur autrichien, mais à la première écoute, je me suis senti en harmonie totale avec cette musique. Je crois me rappeler que l'un des interprètes était le violoncelliste Xavier Gagnepain, que j'ai déjà évoqué il y a plusieurs mois. Voici les premières minutes du premier mouvement (Allegro Moderato) de cette sonate, dans une version enregistrée en 1968 par le grandissime Mstislav Rostropovitch au violoncelle et le non moins majeur Benjamin Britten au piano. On peut très facilement se procurer cet enregistrement magnifique, pour une somme modique, ICI par exemple.