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benoît duteurtre

  • Flingueur

    Je n’ai pas les moyens physiques de mes ambitions. Tenez par exemple, au Livre sur la Place samedi dernier : j’étais en train d’échanger quelques propos courtois avec Benoît Duteurtre à qui je demandais une dédicace de son chouette bouquin «Les Pieds dans l’Eau», déjà évoqué ici. Et voilà qu’un type, se croyant seul au monde probablement, vient s’intercaler dans notre conversation pour bêler quelques félicitations à celui qui est également l’animateur d’une émission sur France Musique, Etonnez-moi Benoît. Suis-je invisible à ce point ? Pouvait pas attendre trois secondes le guignol ?
    Alors moi, je ferme les yeux. Soudain, j'ai grandi de dix centimètres et grossi d'une bonne vingtaine de kilos. Je m’imagine empoignant l’impoli par les deux revers de sa veste, je le porte à ma hauteur, je le nargue, je le méprise des yeux, juste avant de le projeter violemment en l’air, le plus loin possible, avant qu’il n’aille s’écraser bruyamment entre deux stands. Moi quand on m’en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile. Aux quatre coins du chapiteau on va le retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle*. Puis je le termine en l’aplatissant méthodiquement à coups de pieds, parce que j'aime avant tout le travail bien fait et j'essuie négligemment sur mon T-shirt une petite tache de bave projetée là perfidement par ma victime.
    Puis je rouvre les yeux. Il ne s’est rien passé, mon IMC est toujours stable, aux environs de 21 et l’autre continue de m’ignorer, «Bêêê, bêêê, bêêê…», j’attends qu’il en finisse avec ses minauderies et je peux enfin terminer mon petit échange avec l’écrivain.

    * Chacun aura vite reconnu une citation de Michel Audiard, extraite du mythique "Les Tontons Flingueurs".

  • Normand

    benoit_duteurtre.jpgBon moment de lecture avec «Les pieds dans l’eau», un bouquin signé Benoît Duteurtre et publié aux éditions Gallimard. Ce roman appartient à la catégorie de ces livres qui vous donnent envie de vous caler confortablement dans un fauteuil toutes affaires cessantes, de tirer les rideaux du salon sur un automne bien trop précoce, pour une immersion la plus longue possible. Je n’en suis qu’au premier quart, mais cette chronique douce-amère de l’histoire d’une famille au cours des années soixante paraît bien réjouissante : des descendants catholiques de René Coty voient la société évoluer et l’auteur nous dresse un portrait subtil de la ville d’Etretat où la nostalgie affleure. J’espère pouvoir en parler rapidement ce week-end avec lui lors de la prochaine édition du Livre sur la Place.

    Vous pouvez acheter le livre ICI, par exemple...