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andre ceccarelli

  • Troc

    troc.jpgQuarante ans ! Ou presque. Qui aurait pu imaginer que l’éphémère Troc, né en 1971 et mis en cessation d’activité dès l’année suivante, non sans avoir publié un album devenu aujourd’hui uncollector et joué sa musique sur quelques grandes scènes européennes, pointerait à nouveau le bout du nez avec ce cru 2011 ? Cru qui est une agréable cuvée... Troc, une sacrée histoire qui commence à la fin des années 60 : celle de l’admiration réciproque entre un batteur, André Ceccarelli et un chanteur, Alex Ligertwood, dont les chemins s’étaient croisés du côté de Rome. Celle, surtout, d’une formation aux contours généreux dont les autres piliers avaient pour nom Henri Giordano (piano), Claude Engel ou Jacky Giraudeau (guitare) et Jannick Top (basse).

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  • Jubilation

    troc-2011.jpgLe monde est gris. Tout cela ne date pas d’hier, mais l’actualité nous le rappelle minute par minute en nous infligeant le spectacle d’un système qui s’effondre, victime de sa propre logique auto-destructrice. Alors il n’est pas mauvais, parfois, de faire un peu le vide et de se concentrer sur quelques plaisirs simples. De petits bonheurs à partager.

    J’ai entre les mains deux disques réjouissants dont je vais écrire les chroniques pour Citizen Jazz durant le week-end. Cette perspective, à la fois ludique et studieuse, sera un antidote très efficace (mais temporaire, je le sais bien) à la morosité anxiogène du quotidien.

    Et comme dirait l’autre, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ! Je vous en donne la preuve sans attendre…

    Il y a d’abord les suédois de Led, cinq soufflants pétulants et un batteur arrangeur que je découvre (Peter Danemo) qui revisitent avec The Ocean le répertoire de Led Zeppelin : tonique, ludique, une des très belles surprises de cette rentrée.

    Et puis, que dire des papys (ils me pardonneront ce qualificatif amical) de Troc sinon qu’ils nous font un énorme plaisir à redonner vie à ce groupe vitaminé qui allie funk et jazz-rock et dont le premier (et unique album jusque-là*) fêtera ses 40 ans l’année prochaine. André Ceccarelli, Alex Ligertwood, Jannick Top et Claude Engel se sont retrouvés avec un plaisir énorme qui déborde de chaque note jouée et le renfort d’un jeunot appelé Eric Legnini (le pianiste belge remplace Henri Giordano dont la santé ne lui permettait pas de repartir à l’aventure). Voilà une galette qui fait un bien fou tant elle est l’expression radieuse d’un collectif dont les membres n’ont rien à prouver mais qui ont toujours faim de musique, c’est évident.

    Allez-y, prêtez leur une oreille, je suis certain que vous ne le regretterez pas.

    * Disque publié à l’époque sur le label CY Records et malheureusement introuvable aujourd’hui. Je lance ici un appel à une âme charitable parmi vous, qui aurait la gentillesse de me permettre de l’écouter !